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International

Soudan: Le chef de l'humanitaire à l'ONU au chevet de la population


Rédigé par L'Opinion Mercredi 3 Mai 2023

Un témoin rapporte à l'AFP des "bruits d'affrontements et d'explosions autour du siège de la télévision publique", dans la banlieue nord de Khartoum. "Des avions militaires survolent" la capitale, raconte un autre habitant.
L'armée et les paramilitaires s'accusent mutuellement d'ignorer la trêve sans cesse violée. Elle permet surtout des évacuations sécurisées de civils et la poursuite de négociations indirectes à l'étranger, selon des experts.
A 850 kilomètres à l'est de Khartoum, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU est arrivé à Port-Soudan, ville côtière épargnée par les combats.
Martin Griffiths est venu "réaffirmer l'engagement de l'ONU auprès du peuple soudanais", a-t-il tweeté, alors que les premières cargaisons d'aide humanitaire arrivent au compte-goutte dans le pays, l'un des plus pauvres au monde où un habitant sur trois dépendait déjà de l'aide humanitaire avant la guerre.
Le Soudan du Sud a, lui, annoncé "un accord de principe" sur une trêve "du 4 au 11 mai" entre le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui se livrent une lutte acharnée pour le pouvoir depuis le 15 avril. Aucune des deux parties n'a réagi à cette annonce.

Situation catastrophique

Les combats, surtout à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, selon un bilan sous-estimé, et déplacé plus de 330.000 personnes. Au moins, 100.000 autres ont rejoint les pays voisins, selon l'ONU qui s'attend à huit fois plus de réfugiés.
Les Soudanais restés à Khartoum sont confrontés à d'importantes pénuries, notamment d'eau, d'électricité et de nourriture, une "catastrophe" selon l'ONU. Les étrangers continuent d'être évacués par centaines, surtout via Port-Soudan.
Sur le front diplomatique, Juba n'est pas seul à la manœuvre. L'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, affirme que les deux belligérants se sont dits prêts à "entamer des discussions techniques" pour un cessez-le-feu uniquement, probablement en Arabie saoudite.
Un émissaire du général Burhane s'est rendu ces derniers jours à Ryad puis au Caire. L'Union africaine (UA) appelle de son côté à éviter "une action dispersée" qui empêcherait une "reprise du processus politique".
Pour Ernst Jan Hogendoorn, spécialiste du Soudan au Atlantic Council, la communauté internationale doit "mettre une pression de façon stratégique" en gelant les comptes bancaires et en bloquant les activités commerciales des belligérants pour réduire leurs capacités à "combattre et se réapprovisionner".
Au-delà de Khartoum, l'ONU s'inquiète de la situation au Darfour-Ouest, frontalier du Tchad, où les violences ont fait selon elle une centaine de morts depuis la semaine dernière, dans une région déjà traumatisée par une guerre sanglante dans les années 2000.



Soudan: Le chef de l'humanitaire à l'ONU au chevet de la population
Un témoin rapporte à l'AFP des "bruits d'affrontements et d'explosions autour du siège de la télévision publique", dans la banlieue nord de Khartoum. "Des avions militaires survolent" la capitale, raconte un autre habitant.

L'armée et les paramilitaires s'accusent mutuellement d'ignorer la trêve sans cesse violée. Elle permet surtout des évacuations sécurisées de civils et la poursuite de négociations indirectes à l'étranger, selon des experts.

A 850 kilomètres à l'est de Khartoum, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU est arrivé à Port-Soudan, ville côtière épargnée par les combats.

Martin Griffiths est venu "réaffirmer l'engagement de l'ONU auprès du peuple soudanais", a-t-il tweeté, alors que les premières cargaisons d'aide humanitaire arrivent au compte-goutte dans le pays, l'un des plus pauvres au monde où un habitant sur trois dépendait déjà de l'aide humanitaire avant la guerre.

Le Soudan du Sud a, lui, annoncé "un accord de principe" sur une trêve "du 4 au 11 mai" entre le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, et son numéro deux, Mohamed Hamdane Daglo, à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui se livrent une lutte acharnée pour le pouvoir depuis le 15 avril. Aucune des deux parties n'a réagi à cette annonce.
 
Situation catastrophique
 
Les combats, surtout à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, selon un bilan sous-estimé, et déplacé plus de 330.000 personnes. Au moins, 100.000 autres ont rejoint les pays voisins, selon l'ONU qui s'attend à huit fois plus de réfugiés.

Les Soudanais restés à Khartoum sont confrontés à d'importantes pénuries, notamment d'eau, d'électricité et de nourriture, une "catastrophe" selon l'ONU. Les étrangers continuent d'être évacués par centaines, surtout via Port-Soudan.

Sur le front diplomatique, Juba n'est pas seul à la manœuvre. L'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, affirme que les deux belligérants se sont dits prêts à "entamer des discussions techniques" pour un cessez-le-feu uniquement, probablement en Arabie saoudite.

Un émissaire du général Burhane s'est rendu ces derniers jours à Ryad puis au Caire. L'Union africaine (UA) appelle de son côté à éviter "une action dispersée" qui empêcherait une "reprise du processus politique".

Pour Ernst Jan Hogendoorn, spécialiste du Soudan au Atlantic Council, la communauté internationale doit "mettre une pression de façon stratégique" en gelant les comptes bancaires et en bloquant les activités commerciales des belligérants pour réduire leurs capacités à "combattre et se réapprovisionner".

Au-delà de Khartoum, l'ONU s'inquiète de la situation au Darfour-Ouest, frontalier du Tchad, où les violences ont fait selon elle une centaine de morts depuis la semaine dernière, dans une région déjà traumatisée par une guerre sanglante dans les années 2000.








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