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International

Snapback : Comment Washington s’est tiré une balle dans le pied


Lundi 21 Septembre 2020

De hauts diplomates, russes, chinois et européens, ont donné une gifle aux Etats-Unis en réaction au Snapback.



Snapback : Comment Washington s’est tiré une balle dans le pied
D’une seule voix, les critiques ont fusé envers les États-Unis au sujet de leur campagne –avortée- pour ramener les sanctions des Nations Unies contre l’Iran.

«Les États-Unis affirment que les sanctions précédentes de l’ONU sont réimposées à l’Iran et menacent que tous ceux qui ne sont pas d’accord avec l’interprétation américaine du snapback seront punis», a tweeté dimanche l’ambassadeur russe et représentant permanent auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhail Ulyanov, qualifiant la position d’«injustifiable».

«Ironiquement et cyniquement, Washington appelle cette position injustifiable un pas vers la paix et la sécurité internationales», a ajouté le responsable russe. Zhang Jun, ambassadeur de Chine auprès des Nations Unies, a écrit dimanche une lettre au président du Conseil de sécurité et au Secrétaire général de l’ONU pour exprimer son opposition à l’annonce unilatérale faite samedi par les EtatsUnis sur le rétablissement des sanctions de l’ONU contre l’Iran. 

Zhang a rappelé dans sa lettre que les Etats-Unis s’étaient déjà retirés unilatéralement du Plan d’action global conjoint (JCPOA) en mai 2018, et n’étaient donc plus partie au JCPOA. Par conséquent, il est illégitime pour les Etats-Unis d’invoquer le mécanisme de remise en vigueur des sanctions auprès du Conseil de sécurité.

Une initiative US sans effet juridique, politique ou pratique

En réponse à une lettre envoyée par les Etats-Unis et datée du 20 août, 13 des 15 membres du Conseil de sécurité ont écrit au président du Conseil et ont déclaré que toute action ou décision résultant de la lettre américaine serait dépourvue de tout effet juridique, politique ou pratique. Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a démenti dimanche l’annonce unilatérale des Etats-Unis selon laquelle les sanctions des Nations Unies (ONU) contre l’Iran allaient à nouveau entrer en vigueur. Borrell a souligné, comme il l’a déjà fait par le passé, que les EtatsUnis s’étaient retirés unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018, et «ne pouvaient donc pas initier le processus de rétablissement des sanctions de l’ONU décrit dans la Résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies». 

«Par conséquent, la suspension des sanctions décidée dans le cadre du Plan d’action global conjoint (l’accord sur le nucléaire iranien, ou JCPOA) continue à s’appliquer», a-t-il déclaré. En tant que coordinateur de la Commission mixte du JCPOA, Borrell s’est engagé à continuer à faire en sorte que le JCPOA soit préservé et pleinement appliqué par l’Iran et les autres participants. 

Il a considéré cet accord comme un des piliers du régime mondial de nonprolifération nucléaire, et a appelé toutes les parties concernées à préserver cet accord et à s’abstenir «de toute action susceptible d’être perçue comme une escalade dans la situation actuelle». 



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