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Actu Maroc

Sinistrés par la crise les restaurateurs appellent le CVE à prendre des mesures tangibles


Rédigé par La rédaction Vendredi 8 Janvier 2021

Les chefs d’entreprise du secteur de la restauration subissent de plein fouet l’impact de la crise du fait qu’ils doivent s’acquitter de l’ensemble de leurs charges, indiquent la Fédération marocaine de la franchise (FMF) et ses membres, dans un communiqué. Ils appellent ainsi, le Comité de Veille Économique (CVE) et le ministère de l’industrie, à fournir davantage d’efforts pour sauver le secteur de la sinistrose.



Loyers, compléments de salaires, impôts & taxes, remboursement des emprunts bancaires…sont autant de charges auxquels font face les entreprises du secteur de la restauration, «alors que leurs établissements sont fermés, ou subissent les réductions d’horaires ou sont limités à la vente à emporter», a indiqué la fédération dans  un communiqué.
 
«Plus de 80% des chefs d’entreprise, qui se retrouvent au bord de la faillite, ont connu une augmentation vertigineuse et critique en termes de taux d’endettement, de mobilisation des fonds propres, d’hypothèques des biens», ajoute la fédération, qualifiant la situation d’insupportable («Taklif laâ youtâk»).
 
Par ailleurs, la même source précise que 40% des entreprises ont été contraints de fermer ou de cesser leur activité. Le reste des restaurateurs prendra certainement la même décision si la fermeture des établissements est prorogée, précise la FMF avant d’ajouter que le secteur est représenté par plus de 100.000 unités de restauration de différentes tailles et spécialités, employant plus de 1,2 millions de salariés.  Celles-ci ont perdu en moyenne 50% de leur chiffre d’affaires si ce n’est plus, ont accusé un taux d’endettement additionnel de plus de 50%, ont arrêté totalement leurs projets d’investissements et ont impacté de facto l’écosystème composé d’industriels, distributeurs, imprimeurs, opérateurs en logistique…et la liste n’est pas exhaustive.

Les professionnels appellent donc le CVE à mettre en place des «mesures tangibles à l’instar des pays étrangers, à travers des subventions pour la prise en charge partielle des charges fixes incluant loyers et masse salariale ainsi que de réelles mesures d’allégement fiscal».
 
Dans ce sillage, ils préconisent : 
- La suspension des indemnités d’éviction; une solution pour la problématique des charges locatives à travers une prise en charge d’un tiers 1/3 par l’État, un tiers 1/3 à supporter par le bailleur et l’autre tiers 1/3 par le locataire,

- Abattement de plus de 75% sur toutes les taxes communales,

- Le relèvement du montant du Crédit Relance à deux mois de chiffre d’affaire au lieu d’un mois à l’instar des entreprises dans le secteur du transport touristique,

- L’indemnisation des stocks de marchandises périssables essentiellement pour les franchises internationales qui sont contraintes d’importer et de constituer des stocks importants valorisés à des millions de dirhams et qui seront amenées en cas de fermeture totale à détruire les marchandises avec des DLC dépassées,

- Maintien de l’autorisation d’exercice des restaurateurs à travers l’emporter, la livraison et le drive.
 
La FMF appelle également à une réunion urgente avec le CVE, le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie Verte et Numérique et la CGEM afin de trouver ensemble des solutions nous permettant de surmonter la pire crise que connaît le secteur de la restauration.