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Séminaire / Saïd Bensaïd Alaoui : Au Maroc on fait de la formation, l’éducation est le parent pauvre


Rédigé par S. K. Mardi 27 Décembre 2022

En dépit de l’évolution qu’a connue l’éducation au Maroc, l’expert de la pensée islamique et de philosophie, Saïd Bensaïd Alaoui, se désole que « le niveau des étudiants universitaires d’aujourd’hui est celui des bacheliers d’il y a 30 ans ».



Intervenant lors des 27è journées nationales de l’Association Marocaine pour la Recherche Historique (AMRH), l’ancien doyen de la Faculté de Lettres et des Sciences humaines – Université Mohammed V-Rabat, le professeur Saïd Bensaïd Alaoui, fait remarquer que « les gens lisent et écrivent. Mais sur le plan de la culture dans son sens large, il y a une grande faiblesse. Cet état des lieux est désolant, d’autant plus que la Constitution a accordé une place importante à la culture. Malheureusement, la réalité en est autre ».

Et d’ajouter : « l’éducation ne consiste pas seulement à acquérir des compétences. La profondeur en est la base », considérant qu’« au Maroc, on peut parler de formation et non pas d’éducation, puisque les valeurs se déclinent ».

Dans ce sillage, le Pr Alaoui s’est arrêté sur la crise de lecture dont souffre le Maroc et qui ne fait que s’amplifier, pointant du doigt l’usage excessif des réseaux sociaux. Études à l’appui, l’expert a noté que les technologies modernes ont révolutionné la pensée humaine. «La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle a mené une recherche sur l’usage des technologies de communication au Maroc. Résultat: 98% des Marocains les utilisent comme une activité de divertissement », a-t-il noté amèrement.

L’éminente figure du champ intellectuel marocain et arabe estime que la réforme de l’éducation au Maroc « ne peut se faire qu’à travers la mise en place d’un plan global, basé sur un changement émanant de notre pensée, en répondant aux questions liées à notre identité et à notre langue, et en liant l’éducation à la culture».

Du point de vue de l’Association Marocaine pour la Recherche Historique (AMRH), la poursuite du débat autour de la crise de l’éducation marocaine prouve que la réforme du secteur n’a pas atteint ses objectifs. Les 27è journées nationales de l’(AMRH ont été tenues, du jeudi 22 décembre au samedi 24 décembre à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Rabat, sous le signe: « Les voies de la réforme de l’éducation au Maroc ».

Le programme de cette rencontre s’est décliné à travers l’organisation de débats axés sur les expériences de la réforme éducative au Maroc avant et pendant le protectorat.








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