Depuis les premières heures qui ont suivi le tremblement de terre qui a ébranlé le Maroc, les correspondants des médias internationaux se sont tous rués vers le Royaume pour couvrir cette catastrophe tragique et rapporter les faits tels qu’ils sont. Sauf qu’en France, la presse, qu’elle soit écrite ou télévisuelle, a choisi de transformer opportunèment cet événement douloureux en polémique politique.
Dans le confort des salons parisiens, les commentateurs et les journalistes de l'Hexagone ont commencé à manifester leur agacement de voir le Maroc ne pas répondre à l’offre d’aide formulée par la France.
Dans tous les plateaux de télévision, on ne parle que de cela. Certains sont allés jusqu’à faire un parallèle entre cela et la brouille diplomatique entre Paris et Rabat. D’autres organes de presse, sans les citer, ont essayé d’attaquer le Maroc par des articles et des caricatures qui ont suscité l’indignation des Marocains qui n’ont pas manqué de manifester leur colère sur les réseaux sociaux.
La polémique médiatique a pris des proportions telles que le président français, Emmanuel Macron, a jugé nécessaire de prendre la parole. Dans une vidéo publiée sur son compte “X” ( ex Twitter), le locataire de l’Elysée a essayé de tempérer les ardeurs de la classe médiatique de son pays dont l’acharnement contre le Maroc a atteint son paroxysme au moment où le Royaume traverse une période difficile. Dans une démarche jugée incongrue, le président français a dit s'adresser "aux Marocains", ce qui est hors des usages des relations internationales.
“En ce moment, qui est évidemment un moment de peine, mais aussi d’action et de solidarité, je voudrais avoir des mots très simples. J’ai vu, ces derniers jours, beaucoup de polémiques, qui n’ont pas lieu d’être”, a-t-il dit, ajoutant que la France est solidaire du Maroc et qu’elle se tient aux côtés du peuple marocain.
"Je souhaite que toutes les polémiques qui viennent compliquer les choses dans un moment si tragique puissent se taire par respect pour toutes et tous", a poursuivi Emmanuel Macron.
Le Chef de l’Etat français a saisi cette occasion pour réitérer la prédisposition de son pays à aider le Maroc tout en prenant soin d’insister sur le fait qu’il appartient au Royaume de gérer souverainement l’aide internationale qui lui est offerte. “Nous avons la possibilité d’apporter une aide humanitaire directe. C’est évidemment à Sa Majesté le Roi et au gouvernement du Maroc de manière pleinement souveraine d'organiser l’aide internationale”, a-t-il affirmé, ajoutant : “Nous sommes à disposition de leur choix souverain” .
Rappelons que le Maroc a accepté l’aide de quelques pays, dont l’Espagne, le Royaume-Uni, les Emirats arabes unis et le Qatar. Le fait que le France ne soit dans cette liste a suscité l’affolement des médias français, dont l’attitude et le traitement médiatique du séisme a provoqué la consternation de nos concitoyens.
