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Sécurité alimentaire: Le Maroc parie fort sur les cultures de printemps


Rédigé par Mina Elkhodari Mercredi 17 Avril 2024

A la différence des cultures d’automne et d’hiver, qui ont subi les aléas de la sécheresse, celles de printemps devront connaître une amélioration notable, suite aux dernières précipitations. Détails.



Le Maroc connaît, depuis quelques années, une sécheresse aiguë, laquelle a impacté sérieusement le taux de remplissage des barrages destinés à l’irrigation, malgré l’apport des dernières pluies salvatrices. Outre la pression sur l’approvisionnement en eau potable, les effets de cette situation se font sentir sur les rendements dans le secteur agricole où les besoins en eau d'irrigation sont évalués à plus de 5.000 km3/an.
 
Cette réalité s’est même aggravée suite au retard des pluies lors de cette saison écoulée. Elle a aussi entraîné une baisse de 31% de la superficie totale emblavée en cultures d’automne et d’hiver, représentant 2,5 millions hectares contre 4 millions en période normale, surtout concernant les céréales d’automne. C’est ce qu’a souligné le ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, lors de son intervention à la Chambre des Conseillers
 
Dans cette optique, Sadiki s’est montré optimiste quant à l’amélioration du rendement suite aux pluies enregistrées ces dernières semaines. « Ces pluies bienfaitrices devraient sauver les prochaines cultures », a-t-il dit, notant qu’en effet, le niveau de pluviométrie enregistré jusqu’à présent a atteint 224 mm, soit une diminution de 27 mm par rapport à une année normale et une amélioration de 9% par rapport à l’année dernière sur la même période.
 
Un rendement meilleur
 
Ces améliorations de rendement devront bénéficier aux cultures cultivées dans les régions ayant connu une pluviométrie importante au cours de ces dernières semaines, notamment les provinces de Fès Saiss, le Loukkos et la région du Gharb.
 
Il a également souligné que la superficie cultivée en cultures fourragères s’élève à 470.000 ha alors que celle des cultures vivrières a atteint 109.000 ha. La superficie cultivée en cultures sucrières s'élève, quant à elle, à 22.000 ha, soit une baisse de 42% par rapport à la moyenne prévue, et ce, en raison du manque de capacité d'irrigation dans les régions des Doukkala et Tadla.
 
Concernant les légumes d'automne et d'hiver, le ministre a indiqué que les superficies cultivées et irriguées s'élèvent à 90.000 ha, soit 90% de la moyenne prévue, dont 57.000 ha de légumes d'hiver. 
 
De même pour les cultures de printemps en général (pois chiches, maïs, tournesols) qui se sont rétablies grâce aux récentes précipitations. En effet, la superficie cultivée a atteint 112.000 ha, soit plus de 70% du programme prévu trois semaines avant son achèvement. Le rendement attendu de ces superficies permettra, selon le ministre, de répondre aux besoins du marché national pendant la saison estivale.
 
Soutien aux agriculteurs
 
Il est à noter que les agriculteurs bénéficient du soutien de l’Etat pour l’achat des facteurs de production, notamment les semences, l’engrais et le fourrage. Selon le ministre, 672.000 quintaux de semences subventionnées à hauteur de 50 et 70 % du prix d'achat ont été distribuées, bénéficiant à 18.000 producteurs répartis sur plusieurs régions du Royaume.
 
Chose qui a permis, poursuit t-il, de réduire le coût de production mais également l’impact du déficit hydrique sur le secteur agricole, avec comme objectif de préserver la sécurité alimentaire du pays.
 
Toujours dans ce contexte marqué par une fluctuation des prix des matières premières au niveau international, le Maroc a investi 2,2 milliards de dirhams en soutien à l’importation des engrais azotés. Par conséquent, près de 1,3 million de quintaux de ces engrais ont été distribués, notamment dans les périmètres irrigués. 
 
Les dernières pluies enregistrées dans plusieurs régions du Royaume ont bénéficié grandement aux réserves d’eau destinées à l’activité agricole. Ainsi, le taux de remplissage des barrages a atteint 31% contre 32% enregistrée au cours de la même période de l’année dernière, soit 4,3 milliards m3.  La part de l’eau pour l’irrigation dans les grands cercles d’irrigation ne dépasse pas 680 millions m3, dont 300 millions ont été mobilisés depuis janvier 2024.








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