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Santé: Les médecins en quête de conditions de travail plus satisfaisantes


Rédigé par Mina Elkhodari Vendredi 22 Décembre 2023

Valorisation des salaires, amélioration des conditions de promotion, formation et évaluation continue ou encore les conditions d'exercice dans le secteur privé… Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a adressé son Cahier revendicatif au ministère de la Santé afin d’améliorer les conditions de travail des médecins, pharmaciens et dentistes. Détails.



Le syndicat des médecins du secteur public a adressé son Cahier revendicatif au ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb exhortant son implication afin d’améliorer les conditions de travail des médecins. Les revendications du syndicat sont, ainsi, axées sur la promotion et la protection des droits fondamentaux des médecins, conformément aux acquis contenus dans le Statut de la Fonction publique, et la résolution des lacunes persistantes dont souffre l’ensemble du système de santé.
 
Rémunération
 
Dans le détail, les médecins appellent à l’adoption d’un système de rémunération incitatif en ajoutant deux grades hors cadre pour la catégorie des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes et en remédiant au gel des salaires de ces derniers. Ils réclament également d’assurer une répartition équitable et flexible des tâches entre les différentes catégories et organes de la santé.

S’agissant de la retraite, il est question, selon les professionnels, de fixer l’âge limite de la retraite à 55 ans, sauf pour ceux désirant travailler plus. Pour la retraite anticipée, les médecins exigent l’identification d’un quota prédéfini selon des critères clairs.

Dans la note du syndicat dont « l’Opinion » détient copie, les professionnels de la santé appellent à garantir leur droit à la démission, selon des critères préétablis.

Dans un autre registre, les médecins du secteur public appellent à ouvrir la spécialité de la médecine de famille et celle des toxicomanies pour les médecins généralistes après 4 ans d’ancienneté, tout en trouvant un issu au blocage des indemnités de spécialisation pour les médecins de travail.

Afin de renforcer la protection juridique des médecins, les professionnels appellent à résoudre le problème de la responsabilité médicale en leur octroyant le privilège judiciaire.
 
Heures de travail 

En outre, les médecins appellent à la modification du calendrier actuel de travail et d’adoption du programme médical et sanitaire. Lequel a fait ses preuves dans le secteur privé, selon les termes du syndicat des médecins.

À cela, s’ajoute la réforme du système de garde et de service obligatoire en augmentant le montant des indemnités et mettant en place des indemnités sur les unités de garde et non sur les heures supplémentaires telles qu’elles sont actuellement appliquées.

Les revendications des médecins s’articulent également sur le salaire variable. Ainsi, ils exigent la mis en place d’une prime mensuelle de rendement additionnelle au salaire fixe pour l'ensemble des travailleurs des établissements de santé, sans distinction. Sans oublier d’instaurer des indemnités pour les médecins exerçant dans les zones lointaines.

Outre cela, il est question au regard des professionnels d’instaurer une prime annuelle équivalant au salaire net de deux mois (les mois 13 et 14), conformément au décret d'application de l'article 24 de la loi n° 09.22, relatif à la mobilité professionnelle.

Dans le même sens, le syndicat des médecins exigent de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes majeurs identifiés lors de la phase précédente de gestion de la mobilité notamment les mutations illégales et le faible taux de réponse aux demandes de mutation.
 
Formation et évaluation
 
En ce qui concerne la formation continue, le SIMSP appelle à garantir le droit  des médecins à une formation adaptée aux besoins de leur quotidien, en simplifiant la voie de l’agrément et en dictant des exonérations d’impôts sur le revenu.

« Nous prônons une évaluation équitable des professionnels de la santé, basée sur des critères clairs et transparents, à travers une commission impartiale », fait savoir le syndicat. Lequel appelle à mettre en place de comités d'évaluation (constitués de pairs), tout en accordant aux professionnels le droit de consulter les résultats de l'évaluation et de solliciter leur révision.

Exercice dans le secteur privé

L'article 09 de la loi n° 09.22 relative à l’exercice par les médecins dans le secteur privé a été, lui aussi, au cœur du Cahier revendicatif des médecins. Ces derniers appellent, en effet, à délivrer des licences d’exercice dans les établissements de santé privés, à condition que les tâches en question soient en dehors des heures légales de travail du médecin dans le secteur public.

« La licence d’exercice dans les établissements privés ne devrait pas être limitée par le temps ou encore le nombre d’établissements de santé, et ce, en respect des droits des citoyens », exige le syndicat dans sa note.

Afin d’assurer une répartition géographique équitable des professionnels de santé, le porte parole des médecins revendique à ce que le champ d’octroi de licence d’exercice dans le secteur privé soit élargi pour toucher la zone géographique des groupements territoriaux au lieu de la Province au de la Commune.

Ainsi, pour réussir cette phase majeure, le syndicat exhorte l’implication de l'Ordre national des médecins dans le processus de délivrance et de suivi des dites licences. À cet égard, les médecins prônent une meilleure collaboration entre le secteur public et privé. Raison pour laquelle ils appellent à l’établissement de partenariats entre les établissements de santé privés et les groupements de santé en vue d’améliorer la qualité des services de santé.








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