SM le Roi Mohammed VI présidant la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème Législature.
La tradition constitutionnelle au Maroc veut que, lors de chaque ouverture de l’année législative, le Souverain adresse un discours solennel aux représentants de la Nation, sous forme d’une véritable feuille de route pour les élus, fixant les priorités et orientations pour les sessions parlementaires à venir. Si, dans la majorité des cas, les discours se penchent sur moult questions économiques, politiques, sociales et sociétales, cette année, à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 11ème Législature, SM le Roi Mohammed VI s’est penché exclusivement sur le dossier du Sahara marocain, lequel requiert plus de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position du Royaume sur la scène internationale. Raison pour laquelle SM le Roi a appelé à plaider davantage «la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires».
En effet, et dans le cadre de l’évolution positive que connaît la question du Sahara marocain, marquée par la reconnaissance des droits historiques du Maroc par des pays influents, pour ne citer que les Etats-Unis d’Amérique, la France et l'Espagne, le Souverain a souligné que les fondamentaux de la position du Royaume sur cette question «doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l'Histoire». Corrélativement, il faut s'employer à les convaincre de la légitimité de la marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d'arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels, a insisté le Souverain, rappelant qu'Il avait affirmé, dès Son Accession au Trône, Sa ferme intention de passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l'intérieur comme à l'extérieur et couvrant tous les volets du dossier. Aujourd’hui, et pour passer à une nouvelle étape dans la gestion de ce dossier, la mutualisation des efforts de toutes les institutions et les instances nationales officielles, partisanes et civiles est de mise, a insisté SM le Roi, les appelant à renforcer leur coordination, de manière à conférer l'efficacité nécessaire à leur action et à leurs mobilisations.
En effet, et dans le cadre de l’évolution positive que connaît la question du Sahara marocain, marquée par la reconnaissance des droits historiques du Maroc par des pays influents, pour ne citer que les Etats-Unis d’Amérique, la France et l'Espagne, le Souverain a souligné que les fondamentaux de la position du Royaume sur cette question «doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l'Histoire». Corrélativement, il faut s'employer à les convaincre de la légitimité de la marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d'arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels, a insisté le Souverain, rappelant qu'Il avait affirmé, dès Son Accession au Trône, Sa ferme intention de passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l'intérieur comme à l'extérieur et couvrant tous les volets du dossier. Aujourd’hui, et pour passer à une nouvelle étape dans la gestion de ce dossier, la mutualisation des efforts de toutes les institutions et les instances nationales officielles, partisanes et civiles est de mise, a insisté SM le Roi, les appelant à renforcer leur coordination, de manière à conférer l'efficacité nécessaire à leur action et à leurs mobilisations.
Actions 360°
Prenant l’exemple de la société civile, Ali Lahrichi, doyen de l’ISPJS de l’Université Mundiapolis, souligne que celle-ci a historiquement émergé comme «un acteur dynamique au Maroc, jouant un rôle important aussi bien sur la scène politique, économique, culturelle qu’environnementale dans le pays», d’où l’importance de son intégration entière dans la dynamique de la défense de l’intégrité territoriale.
Dans ce même sens, et plus précisément sur le volet parlementaire, le nouveau président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Ould Errachid, est revenu sur le rôle agissant qui revient à la diplomatie parlementaire pour recueillir davantage de reconnaissances en faveur de la marocanité du Sahara et pour élargir l’appui à l’Initiative d’autonomie, seule solution à ce différend régional. SM le Roi a, d’ailleurs, plaidé pour plus de coordination entre les deux Chambres à ce sujet, appelant l'institution législative à mettre en place des structures internes adaptées, dotées de profils qualifiés, en appliquant les critères de compétence et de spécialisation dans le choix des délégations, aussi bien à l’occasion des rencontres bilatérales que lors de la participation à des forums régionaux et internationaux. A ce titre, l’Istiqlalien a ainsi affirmé que la cause nationale figure en tête des priorités dans le cadre du plan d'action de la Chambre des Conseillers, l'objectif étant de consolider les acquis accumulés par le Maroc. «Ceci nécessite d'agir, chacun à partir de sa position, au sein des différents fora et instances parlementaires, pour défendre et faire connaître la justesse de notre cause nationale, sur la base du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine, qui est la seule solution pour régler la question du Sahara marocain», a insisté Ould Errachid.
Ceci dit, l’action 360° que requiert ce dossier vient surtout du fait que l'affaire du Sahara marocain ne relève pas d’un positionnement politicien mais civilisationnel car elle est au carrefour de l’Histoire et de la géographie du Maroc dont elle fonde l’identité la plus profonde, comme l’a bien expliqué l'anthropologue Faouzi Skali. Une réalité qui, selon le chercheur, a systématiquement échappé à ceux qui ont voulu instrumentaliser cette question, ajoutant que d’aucuns, «sans doute par simple méconnaissance de cette réalité nationale», ont fini par la suite par emprunter la voie de la raison.
Nouvelle ère pour les relations franco-marocaines
Toujours dans le cadre du soutien international à la marocanité du Sahara, le Souverain S'est félicité de la reconnaissance de pays influents, également membres permanents au Conseil de Sécurité, comme les Etats-Unis d'Amérique et plus récemment la France. A cette occasion, le Souverain a exprimé, en Son Nom personnel et au nom du peuple marocain, Ses plus vifs remerciements et Sa profonde gratitude à la France et au Président Emmanuel Macron pour ce soutien franc à la marocanité du Sahara. «Bien plus, la France possède une connaissance pointue de la nature et des soubassements de ce conflit régional», a relevé SM le Roi, notant que cette évolution vient appuyer les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour asseoir les fondements d'un processus politique devant conduire à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine. Selon Khaled Hamadé, Président de l’Institut international d’études géopolitiques, cette évolution «répond parfaitement aux aspirations de Sa Majesté le Roi, qui a su poser les bases d’un partenariat d’exception avec la France, offrant à cette relation une dimension renouvelée». Même son de cloche du côté du géopolitologue et ancien eurodéputé français Aymeric Chauprade, qui considère que la décision française est «juste» sur le plan du droit international, sur le plan de la géopolitique, et conforme à la longue durée de l’Histoire, appuyant que le Sahara a toujours été marocain. «Elle est aussi conforme aux intérêts de la France qui doit aider le Maroc à consolider sa souveraineté, car il y va de l’intérêt de tous d’avoir une région saharienne et sahélienne stable», précise le politologue, notant que la situation est désormais clarifiée et cela va permettre d’accélérer et de consolider le partenariat stratégique et économique entre les deux pays.
3 questions à Ali Lahrichi, doyen de l’ISPJS de l’Université Mundiapolis : « La société civile joue un rôle primordial dans la défense de l’intégrité territoriale du Maroc »
- Le Souverain a cité que la question du Sahara doit faire mobiliser davantage, outre la diplomatie marocaine et les parlementaires, la société civile. Selon vous, quel est le rôle que la société civile doit encore jouer ?
La société civile a émergé comme un acteur dynamique au Maroc, jouant un rôle important aussi bien sur la scène politique, économique, culturelle qu’environnementale dans le pays. Evidemment qu’elle contribue à la dynamique de la défense de l’intégrité territoriale. Le Discours Royal vient appuyer ce rôle et l’encourager davantage en faveur de la cause nationale, parce qu’au Maroc toutes les forces vives du pays et tous les Marocains et Marocaines portent la marocanité du Sahara comme première cause nationale. C’est un appel pour s’investir davantage à travers tous les moyens pour consolider ce rôle important. A cet égard, l’action de la société civile doit s’implémenter encore et encore, vaille que vaille, dans la dynamique proactive de la diplomatie marocaine conduite par la politique Royale clairvoyante avec la prise d’initiatives dans l’ensemble des domaines qu’elle encadre, professionnels, universitaires, culturels, médiatiques, économiques…Et ce, à tous les niveaux, nationaux, régionaux ou internationaux.
- Le Souverain a précisé que le Royaume reste ouvert et demeurera toujours ferme sur sa position et fidèle à l'esprit d'ouverture sur son environnement maghrébin. Quelles seraient, selon vous, les voies d'un rétablissement des relations avec une Algérie chroniquement hostile au Royaume et une Tunisie presque vassale à la première ?
La Première Constance du Royaume du Maroc est de ce fait l’Unité nationale et l’Intégrité Territoriale. La deuxième Constance du Maroc par rapport à son environnement régional et maghrébin, se caractérise par la main tendue que le Souverain a toujours déployée à notre voisin immédiat l’Algérie, malgré toutes les actions hostiles que ce dernier déploie à l’encontre du Maroc au niveau bilatéral, continental ou international. A cet égard, je rappelle la rupture diplomatique et puis la dernière manœuvre qui consiste à imposer les visas aux Marocains…
Aujourd’hui, l’équation est assez claire et la solution est évidente, la main tendue du Souverain est toujours présente et constante, c’est aux voisins de respecter le prisme marocain qui repose sur la légitimité historique et juridique de la marocanité de son Sahara et de son intégrité territoriale pour permettre un développement commun des peuples de la région, et contribuer à leur sécurité et à leur stabilité.
- Une grande partie du discours du Souverain a été dédiée à la France et à son Président, Emmanuel Macron, en saluant l'inflexion politique du Quai d'Orsay sur la question du Sahara. Quel avenir géopolitique de la région suite à cette inflexion ?
Le Royaume du Maroc est un acteur incontournable dans son environnement régional, continental, méditerranéen. Il faut rappeler aussi que le Maroc s’inscrit dans un multilatéralisme qui repose sur le fondement du respect mutuel avec tous ses partenaires et la recherche d’un développement commun et un essor économique qui permet de garantir la paix, la sécurité et la stabilité dans toute la région. A cet égard, l’avenir géopolitique de la région suite à cette inflexion ne peut que se conjuguer avec les objectifs de la politique du Souverain qui reposent sur un développement économique mutuel de tous les partenaires garant de la Paix et la Sécurité pour tout un chacun.
Flashback : Extraits de discours Royaux sur la question du Sahara prononcés à l’occasion de l’ouverture du Parlement
- 8/10/2010 : «Sur le plan stratégique, la défense de la marocanité de notre Sahara, qui reste la cause sacrée de notre pays, exige que vous vous mobilisiez ensemble, avec l'efficacité et la constance requises, sur tous les fronts et au sein de toutes les instances locales, régionales et internationales pour faire échec aux manœuvres désespérées des adversaires de notre intégrité territoriale».
- 12/10/2007 : «La préservation de l'unanimité autour de notre intégrité territoriale constitue, en effet, la première des causes vitales de la patrie et de la nation, d'où la nécessité de poursuivre les efforts pour mobiliser davantage de soutien en faveur de l'initiative audacieuse et crédible que Nous avons lancée au sujet de l'autonomie ».
- 14/10/2005 : «Aussi, engageons-Nous l'ensemble des acteurs à se mobiliser et à conjuguer leurs efforts afin de parer aux campagnes pernicieuses orchestrées contre notre pays par les adversaires de notre intégrité territoriale. Nous les exhortons à s'y opposer énergiquement au sein de toutes les instances, pour démasquer leurs méthodes et leurs manœuvres méprisables».
- 10/10/2003 : «Quelle que soit l'importance des questions qui vous sont soumises, la cause sacrée de l'intégrité territoriale du Royaume doit rester à la tête des questions nécessitant une mobilisation générale. Aussi, vous exhortons-Nous à user activement de la diplomatie parlementaire pour défendre cette cause avec audace, efficacité et d'une manière offensive, à toutes les occasions et devant toutes les instances».
- 11/10/2002 : «Cela étant, il nous appartient, avant tout, de fructifier au mieux le rayonnement démocratique, internationalement attesté, du Maroc pour en finir définitivement avec le conflit artificiel autour de notre intégrité territoriale qui demeure notre cause sacrée».
- 12/10/2001 : «Nous devons rester attachés aux valeurs de sagesse, de pondération et de modération, qui ont permis au Maroc - grâces en soient rendues à Dieu - de transcender toutes les difficultés, et d'y puiser les meilleurs ressorts pour multiplier ses efforts afin de défendre son intégrité territoriale, et de poursuivre résolument sa marche vers le développement. C'est ainsi qu'il a pu mobiliser, pour cela, toutes ses ressources et son énergie, faisant preuve de détermination, d'optimisme et de constance, agissant dans la sérénité et la cohésion, et renforçant, de la sorte, le rôle efficient qui est le sien, dans l'environnement régional et international».