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Sahara : Quand l’AFP déforme les propos d’Antonio Guterres pour éluder la responsabilité de l’Algérie


Rédigé par Anass Machloukh Samedi 22 Janvier 2022

En couvrant un point de presse du Secrétaire général des Nations Unies, l’AFP s’est permise de déformer les propos d’Antonio Guterres qui a appelé “toutes les parties” concernées par le conflit du Sahara à reprendre le processus politique. L’Agence française a cité uniquement le Maroc et le polisario, en excluant l’Algérie. Une attitude qui pose plusieurs points d’interrogation sur le traitement de l’affaire du Sahara par les correspondants de l’Agence. Détails.



Sahara : Quand l’AFP déforme les propos d’Antonio Guterres pour éluder la responsabilité de l’Algérie
Étrange est la façon avec laquelle l’Agence France-Presse (AFP) a rapporté les déclarations du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a tenu un point de presse vendredi soir à New York, où il a évoqué le conflit du Sahara après la première tournée régionale dans la région effectuée par Staffan de Mistura.

Ce dernier a appelé "toutes les parties au conflit" à reprendre le processus politique en vue de parvenir à une solution à ce différend régional. "Il est temps pour les parties de comprendre la nécessité d'un dialogue qui tend à aboutir à une solution" à la question du Sahara, “un problème qui dure depuis plusieurs décennies”, a-t-il souligné.

Ces propos ont été interprétés différemment par le correspondant de l’AFP, qui s’est démené à les relayer à sa façon, quitte à les déformer dans un parti pri flagrant. Alors qu’Antonio Guterres appelle toutes les parties, y compris l’Algérie et la Mauritanie, à contribuer à la relance du processus politique, la dépêche de l’AFP exclut Alger et se contente de citer exclusivement le Maroc et le front polisario comme seules parties concernées par le Conflit.

Le Secrétaire général de l'ONU a réclamé vendredi "un intérêt plus fort des deux côtés", le Maroc et le front polisario, "pour résoudre le problème" du Sahara et "pas seulement de maintenir un processus sans fin", lit-on dans la dépêche de l’Agence française intitulée « Sahara occidental: l'ONU demande au Maroc et polisario "un intérêt plus fort pour résoudre" le conflit ».

Bien que le Secrétaire général des Nations Unies n’ait pas nommé spécifiquement les parties au conflit, il a cité ‘toutes les parties”, une façon de désigner les quatre parties concernées par le processus politique, à savoir le Maroc, le polisario, l’Algérie et la Mauritanie, et ce conformément à la Résolution 2462 du Conseil de Sécurité. La Résolution a encouragé “la reprise des consultations entre l’Envoyé personnel du SG de l’ONU et le Maroc, le front polisario, l’Algérie et la Mauritanie (...) pour faire fond sur les progrès accomplis lors des tables rondes qui ont eu lieu successivement en décembre 2018 et en mars 2019”.

Ceci dit, la question de la responsabilité de l’Algérie dans le conflit est tranchée aux yeux des Nations Unies, ce que l’AFP s’efforce de ne pas voir en déformant les propos du Secrétaire général de l’ONU, au grand bonheur de l’Algérie qui a d’ores et déjà annoncé son retrait du processus des tables rondes initié par l’ancien émissaire onusien Horst Köhler et que Staffan de Mistura tente de relancer.

Les imprécisions de la dépêche de l’AFP, qualifiées de “faute professionnelle”, par la MAP, pose moult points d’interrogation sur le traitement de l’affaire du Sahara par l’agence française. L’Agence marocaine, quant à elle, a réagi sévèrement à cette dépêche, soulignant qu’elle s’ajoute à une “série de papiers suggérés, de déclarations et de reportages zélés qui ne sont pas sans rappeler une campagne anti-Maroc orchestrée par des milieux qui s’agitent hystériquement contre les intérêts du Maroc et de la France”.












 








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