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Rien à craindre pour le dirham


Rédigé par Souhail AMRABI le Mardi 25 Avril 2023



Rien à craindre pour le dirham
Dans un contexte marqué par la volatilité des marchés financiers et boursiers, les autorités monétaires relevant de plusieurs pays - principalement émergents - se sont vues obligées de revoir leur régime de change pour amortir les dégâts de la crise et avoir accès aux financements des institutions financières. C’est le cas de l’Egypte qui subit la pire crise économique de son Histoire au point de dévaluer sa livre de près de 50%, alors que la FED et la BCE persistent dans leur resserrement monétaire.

Une dynamique qui interpelle à plus d’un titre sur les interventions que pourrait faire le Maroc sur le marché des changes pour éviter la volatilité du dirham. Mais sur ce point, la ministre de l’Economie et des Finances a tranché : «Le Maroc ne prévoit pas de changement de bande monétaire», du moins pas à court terme. Pour mieux saisir, un bref flash-back s’impose !

En 2018, le Maroc a engagé une transition « volontaire » vers un régime de change plus flexible. La première phase de la réforme s’est traduite par un élargissement de la bande de fluctuation du dirham de 3% à 2,5% par rapport à un cours central fixé sur la base du panier de référence en vigueur, lequel est composé de l’euro et du dollar américain, à hauteur respectivement de 60% et 40%.

Cette réforme, introduite de façon graduelle, a été fortement critiquée au début, suscitant une large polémique sur les réseaux sociaux, mais a fini par montrer son efficacité et sa pertinence. Deux ans plus tard, la Banque Centrale procède à un second élargissement passant à 5%, afin d’augmenter la liquidité en devises sur le marché de change domestique et d’assurer l’appropriation par les opérateurs économiques de la notion du risque de change. Après cinq ans de flexibilisation, le bilan s’avère positif malgré la succession des crises, sachant que l’économie du Royaume est fortement importatrice.

Un état des lieux qui ne changera pas de sitôt, du moment que la valeur externe du dirham est amarrée à un panier permettant la variation du taux de change selon les réserves du pays et ses dépenses. Reste le dilemme de la valeur interne de la monnaie, qui reflète le pouvoir d’achat des ménages. Là encore, la batterie de mesures de soutien, mise en place par l’Etat, permet d’assurer une certaine stabilité entre ce dernier et le coût de la vie. Il n’y a donc pas d’urgence, le dirham marocain est « safe and sound ». 



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