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Sport

Rétrospective année 2021 / Zoom : L’incroyable été du sport italien, une simple parenthèse enchantée ?


Rédigé par La rédaction le Jeudi 16 Décembre 2021



L’incroyable été sportif italien, ponctué des triomphes des Azzurri de Roberto Mancini à l’Euro et de Marcell Jacobs sur 100 mètres aux Jeux olympiques, s’effacera-t-il aussi vite qu’un bronzage de vacances ou marquera- t-il une renaissance durable? Donnarumma arrêtant penalty sur penalty puis Chiellini soulevant la Coupe d’Europe pour la première fois depuis 1968. L’inattendu Marcell Jacobs remportant le 100 m olympique entre incrédulité et parfois quelques doutes, avant de récidiver en relais 4x100.

Mais aussi Gianmarco Tamberi sacré à la hauteur, lors de Jeux olympiques et paralympiques records pour les Azzurri (40 et 69 médailles). Sonny Colbrelli vainqueur d’un Paris-Roubaix dantesque. Un Italien (Berrettini) pour la première fois en finale de Wimbledon. Et l’Italie championne d’Europe en volley-ball (féminin et masculin), en softball et même en football américain! Au son des riffs du groupe Maneskin, premier lauréat italien à l’Eurovision depuis 1990, le pays a ainsi eu l’occasion de nombreuses célébrations collectives, après plus d’un an de pandémie de Covid.

«Après ce qui s’est passé dans le monde, notamment en Italie où nous avons été parmi les premiers à être touchés par le Covid, cela nous a fait plaisir d’apporter du bonheur et un peu de tranquillité aux gens», s’est réjoui cet automne Roberto Mancini. «Après un an et demi marqué par la mort, la maladie et le confinement, le sport a su ramener des émotions partagées dont les gens avaient besoin. Et la joie de gagner a été doublée par celle de pouvoir s’enlacer», explique à l’AFP Nicola Sbetti, historien du sport à l’Université de Bologne.

«Encore une fois, le sport (comme la nourriture) s’affirme comme un vecteur de patriotisme un peu paradoxal: capable d’unir les Italiens au niveau international alors qu’il est un des principaux éléments de division au niveau national», remarque-t-il. «L’euphorie des festivités a permis de goûter au retour d’une vie avec moins de restrictions», confirme à l’AFP Moris Gasparri, universitaire et essayiste, conseiller pour le football féminin à la Fédération italienne.

Tout en permettant aux Italiens de retrouver une fierté dans leur sport, «en fort déclin depuis 2010», entre clubs de foot privés de titres dans les coupes d’Europe, écurie Ferrari dépassée en F1 et fins de carrière de légendes nationales (Del Piero, Totti, Rossi, Pellegrini).