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Retraites : Motions de censures à tout-va

France


Rédigé par la rédaction Mercredi 4 Mars 2020

Le Premier ministre qui prend un risque, une majorité secouée, gauche et syndicats qui ne désarment pas, et déjà deux motions de censure mardi.



Retraites : Motions de censures à tout-va
Après la séance des questions au gouvernement d’hier mardi, Edouard Philippe devait faire face aux deux motions de censure de la droite (LR) et de la gauche (PS, LFI et communistes), déposées samedi aussitôt après l’annonce du 49-3. Ce long débat, avec deux votes distincts, devait s’achever vers minuit.

Le rejet des deux motions ne fait aucun doute, tant la majorité est large au Palais Bourbon (345 députés LREM et leurs alliés sur 577). Le projet de loi sera alors considéré comme adopté.

Mais le Premier ministre connaît pertinemment le coût politique du recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qu’il a lui-même combattu quand il était député d’opposition face au gouvernement de Manuel Valls sous le précédent quinquennat. Sa décision intervient alors qu’il est en pleine campagne municipale au Havre, où sa permanence a été taguée et caillassée samedi soir.

Il était encore réticent au 49-3 il y a une quinzaine de jours. «C’est normal qu’il n’en ait pas envie, c’est lui que ça expose et qui prend le coup», soulignait un député LREM.

Philippe s’expose aussi à nouveau à la mobilisation sociale: les organisations syndicales opposées à la réforme - CGT, FO, la CFE-CGC, FSU et Solidaires... - appellent à des manifestations mardi pour dénoncer un «passage en force» en pleine crise de coronavirus. Lundi soir, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de France dont Paris et Marseille, ont constaté des journalistes de l’AFP.

«Le débat tournait en rond», «ça n’avait aucun sens»: les cadres du groupe LREM se sont succédé devant les micros pour défendre l’utilisation du 49-3 face à «l’obstruction» de la gauche de la gauche.

Mais les quelques «marcheurs» de l’aile gauche, qui avaient déjà fait part de leur hostilité à cette arme de la Constitution, n’ont pas changé d’avis... C’est «toujours une forme d’échec et aucun parlementaire ne peut s’en satisfaire», a tweeté Aurélien Taché.

«Aucune surprise en effet mais quelle déconvenue !», a également réagi Martine Wonner, qui veut que «le gouvernement travaille différemment, et s’appuie sur les parlementaires» pour «cet acte 2 du quinquennat».

Le sénateur Michel Amiel a annoncé qu’il quittait LREM après cette décision, «une profonde déception».

Pour rassurer les troupes, le gouvernement et le chef de file des députés LREM Gilles le Gendre répètent qu’ont été intégrés des amendements de la majorité comme de l’opposition, ou issus des négociations avec les partenaires sociaux.

Chez les Insoumis, Jean-Luc Mélenchon a appelé à de nouvelles «mobilisations populaires», dès mardi et sans violence qui, selon lui, «ne sert que le régime». François Ruffin considère lui que les motions, c’est «du bidon»: il réclame «une dissolution de l’Assemblée nationale».



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