Nous sommes à «Derb Ghalef », un des centres névralgiques du commerce informatique de la ville de Casablanca. Devant le petit magasin de Hamid, spécialisé dans la vente des postes de télévision et des boitiers IPTV, un fourmillement de personnes attendent leur tour, tandis qu’à l’intérieur de la boutique, qui compte à peine 15m², une dizaine de personnes se renseignent sur le moyen le plus efficace et le plus fiable pour suivre la Coupe du monde 2022, dont le coup d’envoi sera donné dimanche 20 novembre.
«Je cherche l’option qui offre le meilleur rapport qualité/prix, c’est-à-dire une bonne qualité d’image avec un streaming fiable, qui ne risque pas d’être interrompu», nous déclare l’un des clients sur place. En écoutant ce commentaire, Hamid réagit vivement en présentant son offre commerciale d’IPTV qui permet d’accéder à des programmes en grande quantité et à des centaines de chaînes payantes à prix très bas.
«Je viens de recevoir un nouveaux lot de boîtiers ‘’Box iptv x96’’, qui fonctionne avec l’Android 11.0, il est très performant avec une RAM de 16 Go et une qualité 4K», détaille-t-il. Mais le grand problème concerne la saturation des serveurs qui interrompent le fonctionnement des chaines.
En effet, pendant les périodes de grand afflux, la diffusion des chaines n’est plus aussi fluide que d’habitude. Selon le vendeur, «il suffit d’avoir un bon débit Internet pour avoir un streaming non-stop». Il a rassuré que de toutes les manières nous avons un SAV opérationnel 24/7. Après ces explications, Hamid allume l’une de ses Smart TV, télécharge une application depuis le Store nommée «King IPTV PRO», dans laquelle il renseigne un formulaire puis intègre un code de 10 chiffres et le tour est joué. En quelques secondes, les centaines de chaînes sont téléchargées : Pack beIN SPORTS, bouquet Canal+, Sky+… Et la liste est longue.
De plus, la plateforme propose des services de vidéos à la demande et offre plus de milliers de films et séries. «Cette application est ‘’Rass souk’’ (la meilleure du marché), je vous le garantis», dit-il en souriant. Le tout est à 300 dirhams, sachant que le bouquet beIN SPORTS coûte à lui seul près de 300 dirhams par mois !
D’où viennent toutes ces chaînes ?
Face à notre question, Hamid se montre serviable et fait appelle au «Master mind» de ces opérations, baptisé «Nabigha» (le génie). «Nous avons le contact avec des fournisseurs qui ont accès à serveurs IPTV qui, à leur tour, donnent accès à des chaînes pour lesquelles elles n’ont pas les droits de diffusion. Le processus consiste à détourner le signal envoyé soit par les chaînes de télévision, soit par les opérateurs télécoms vers des relais qui sont ensuite distribués à nos utilisateurs », explique-t-il, ajoutant que c’est la raison pour laquelle l’IPTV proposée n’est pas réellement en direct. Il y a, en effet, quelques secondes de décalage par rapport aux diffusions par satellites.
«Pour être clair, il y a une technologie appelée High- Bandwidth Digital Content Protection (HDCP), qui est censée protéger les flux entrant et sortant des décodeurs et des Box. Elle est pleine de failles et nous, nous les exploitons», souligne-t- il.
De toutes les manières, les clients sont bien protégés, selon nos interlocuteurs du poumon technologique de la ville blanche, et légalement ils ne craignent rien. «En Europe, les choses sont risquées du fait que la loi prévoit de lourdes amendes pour les contrevenants. Au Maroc, par contre, il n’y a aucun risque légal. Le pire qui puisse arriver c’est l’interruption des services, chose que nous pouvons régler en un clin d’oeil», affirme «Nabigha».
Le grand retour des récepteurs satellites
Mais la question des quelques secondes de décalages ne plaît pas aux clients interrogés par nos soins. «C’est la Coupe du monde, je n’ai pas envie d’entendre les cris des célébrations d’un but 30 secondes avant que ça ne se produise sur ma télévision», nous confie Redouane. Dans la foulée de nos discussions, certains clients interpellent notre vendeur sur les récepteurs satellites qui étaient très populaires entre les années 2010 et 2015.
Le principe est simple, les chaines sont reçues par satellites, puis les chaines cryptées sont décodées via Internet, grâce à un serveur. La parabole est, néanmoins, indispensable pour cette opération. La qualité de l’image est garantie dans cette technique, cependant, concernant la fluidité de diffusion, les avis divergent. «Le compte utilisé pour déchiffrer les chaines est partagé entre plusieurs personnes, contrairement à l’IPTV où chacun a son propre compte. Ainsi, au cas où tous les utilisateurs sont connectés en même temps, le serveur tombe», nous dit Hamid. Par contre, un autre vendeur nous informe que «les serveurs de l’IPTV par satellite ne sont pas du tout saturés, car la majorité des gens ont basculé vers les nouveaux boitiers».
«Je cherche l’option qui offre le meilleur rapport qualité/prix, c’est-à-dire une bonne qualité d’image avec un streaming fiable, qui ne risque pas d’être interrompu», nous déclare l’un des clients sur place. En écoutant ce commentaire, Hamid réagit vivement en présentant son offre commerciale d’IPTV qui permet d’accéder à des programmes en grande quantité et à des centaines de chaînes payantes à prix très bas.
«Je viens de recevoir un nouveaux lot de boîtiers ‘’Box iptv x96’’, qui fonctionne avec l’Android 11.0, il est très performant avec une RAM de 16 Go et une qualité 4K», détaille-t-il. Mais le grand problème concerne la saturation des serveurs qui interrompent le fonctionnement des chaines.
En effet, pendant les périodes de grand afflux, la diffusion des chaines n’est plus aussi fluide que d’habitude. Selon le vendeur, «il suffit d’avoir un bon débit Internet pour avoir un streaming non-stop». Il a rassuré que de toutes les manières nous avons un SAV opérationnel 24/7. Après ces explications, Hamid allume l’une de ses Smart TV, télécharge une application depuis le Store nommée «King IPTV PRO», dans laquelle il renseigne un formulaire puis intègre un code de 10 chiffres et le tour est joué. En quelques secondes, les centaines de chaînes sont téléchargées : Pack beIN SPORTS, bouquet Canal+, Sky+… Et la liste est longue.
De plus, la plateforme propose des services de vidéos à la demande et offre plus de milliers de films et séries. «Cette application est ‘’Rass souk’’ (la meilleure du marché), je vous le garantis», dit-il en souriant. Le tout est à 300 dirhams, sachant que le bouquet beIN SPORTS coûte à lui seul près de 300 dirhams par mois !
D’où viennent toutes ces chaînes ?
Face à notre question, Hamid se montre serviable et fait appelle au «Master mind» de ces opérations, baptisé «Nabigha» (le génie). «Nous avons le contact avec des fournisseurs qui ont accès à serveurs IPTV qui, à leur tour, donnent accès à des chaînes pour lesquelles elles n’ont pas les droits de diffusion. Le processus consiste à détourner le signal envoyé soit par les chaînes de télévision, soit par les opérateurs télécoms vers des relais qui sont ensuite distribués à nos utilisateurs », explique-t-il, ajoutant que c’est la raison pour laquelle l’IPTV proposée n’est pas réellement en direct. Il y a, en effet, quelques secondes de décalage par rapport aux diffusions par satellites.
«Pour être clair, il y a une technologie appelée High- Bandwidth Digital Content Protection (HDCP), qui est censée protéger les flux entrant et sortant des décodeurs et des Box. Elle est pleine de failles et nous, nous les exploitons», souligne-t- il.
De toutes les manières, les clients sont bien protégés, selon nos interlocuteurs du poumon technologique de la ville blanche, et légalement ils ne craignent rien. «En Europe, les choses sont risquées du fait que la loi prévoit de lourdes amendes pour les contrevenants. Au Maroc, par contre, il n’y a aucun risque légal. Le pire qui puisse arriver c’est l’interruption des services, chose que nous pouvons régler en un clin d’oeil», affirme «Nabigha».
Le grand retour des récepteurs satellites
Mais la question des quelques secondes de décalages ne plaît pas aux clients interrogés par nos soins. «C’est la Coupe du monde, je n’ai pas envie d’entendre les cris des célébrations d’un but 30 secondes avant que ça ne se produise sur ma télévision», nous confie Redouane. Dans la foulée de nos discussions, certains clients interpellent notre vendeur sur les récepteurs satellites qui étaient très populaires entre les années 2010 et 2015.
Le principe est simple, les chaines sont reçues par satellites, puis les chaines cryptées sont décodées via Internet, grâce à un serveur. La parabole est, néanmoins, indispensable pour cette opération. La qualité de l’image est garantie dans cette technique, cependant, concernant la fluidité de diffusion, les avis divergent. «Le compte utilisé pour déchiffrer les chaines est partagé entre plusieurs personnes, contrairement à l’IPTV où chacun a son propre compte. Ainsi, au cas où tous les utilisateurs sont connectés en même temps, le serveur tombe», nous dit Hamid. Par contre, un autre vendeur nous informe que «les serveurs de l’IPTV par satellite ne sont pas du tout saturés, car la majorité des gens ont basculé vers les nouveaux boitiers».
«Les serveurs de l’IPTV par satellite ne sont pas du tout saturés, car la majorité des gens ont basculé vers les nouveaux boîtiers»
Ce commerçant, également située à Derb Ghalef, indique qu’il y a, aujourd’hui, des récepteurs performants et de bonne qualité, à l’instar de «VU+» ou «SAMSAT 90HD PLUS», qui sont fiables. «Nous avons un bon retour sur expérience», tranchet- il, ajoutant qu’il y a un certain retour à cette technique et qu’il a commandé un lot de récepteurs pour accompagner la demande. Ce retour vers le satellite est également ressenti auprès des installateurs de paraboles. Mohammed, technicien électrique, qui, avant la venue des Smart TV, gagnait bien sa vie en installant l’IPTV parabolique, nous affirme qu’il a été appelé pour installer des paraboles, une dizaine de fois depuis le début du mois de novembre.
«Pour moi, c’est le retour d’un gagne-pain», nous déclare-t-il, avec le sourire tracé sur le visage. «Ces dernières années, les gens m’appelaient de temps à autre pour installer les paraboles, mais ces derniers jours les choses s’accélèrent», conclut-il.
La Coupe du Monde est donc une source de prospérité pour ces commerçants, espérant qu’elle soit également une source de joie pour tout le peuple marocain grâce à une prestation honorable des Lions de l’Atlas.
