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Relance économique, relocalisation potentielle…Renault et la France en négociation


Rédigé par Saad Jafri Lundi 25 Mai 2020

Le gouvernement français n’exige pas de Renault qu’il ne ferme aucun site en échange d’un prêt garanti par l’État, a annoncé lundi 25 mai le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.



Mercredi dernier, le premier ministre Edouard Philippe avait indiqué que l'Etat, qui est actionnaire du constructeur, sera «intransigeant» sur la «préservation» des sites de Renault en France, après des rumeurs sur une éventuelle fermeture d’au moins quatre sites du groupe en France. Deux jours après, le ministre de l’Économie s’était opposé à toute fermeture, menaçant même de ne pas signer le prêt de cinq milliards d’euros garanti par l’État, si le constructeur ne s’engageait pas à maintenir les emplois en France et à développer sa stratégie environnementale.
 
Néanmoins, M. Le Maire a expliqué aujourd’hui lors d’un passage sur les chaînes BFMTV et RMC «Nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous sommes attentifs à laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil de production». Dire qu’il n’y aura pas de suppression de poste «ce ne serait pas raisonnable, responsable de le dire», a-t-il développé, précisant que le président Emmanuel Macron fera mardi des annonces fortes pour soutenir le secteur automobile.
 
Souveraineté industrielle et transition vers les véhicules propres
 
Ces annonces s’articuleront autour de trois grandes orientations, à savoir la relance de la demande et le renouvellement du parc auto pour moins d'émissions de CO2, le soutien aux PME et l’engagement des constructeurs de localiser la production des véhicules nouveaux en France.

Dans le cas de Renault, le ministre a expliqué que le constructeur automobile doit prendre l’engagement de devenir actionnaire de l’alliance pour les batteries électriques, créée pour produire les batteries électriques afin de remplacer les importations de Chine ou de Corée du Sud alors que la batterie va représenter 30 à 40% de la valeur du véhicule..

«Il faut rapatrier la production de valeur, et donc la production de batteries en France. Nous l’avons fait avec cette alliance sur les batteries franco-allemande. Dedans il y a Peugeot, Total, ce grand producteur de batteries qu'est Saft, mais il n’y a pas Renault, (...) Ce que nous voulons c’est que le deuxième constructeur soit actionnaire et participe à cette alliance», a insisté le ministre. Cette déclaration, suscite des interrogations sur le futur des usines localisées dans plusieurs pays, notamment le Maroc.

Dans le Royaume, la firme française emploie plus de 10.000 salariés et fabrique déjà près de 400.000 véhicules. Ceci dit, le Maroc semble ne pas être concerné par les déclarations de rapatriement du ministre de l’Economie. C’est du moins, ce que nous comprenons d’une déclaration précédente, du Comité des constructeurs français d’automobiles à la MAP, qui a affirmé que les groupes PSA et Renault «restent totalement impliqués dans leurs sites au Maroc».
 
S’agissant de la production en France de voitures électrifiées, Bruno Le Maire a estimé qu’il «n’est pas question pour nous de faire un plan pour l’industrie automobile sans que les deux grands constructeurs, PSA et Renault, ne prennent des engagements de localisation de leurs véhicules nouveaux en France, pour qu’il y ait de l’activité et de la production technologiquement avancée en France, en particulier les véhicules hybrides, les véhicules électriques et peut-être demain les véhicules à hydrogène sur notre territoire».
 
Rappelons que selon des médias français, Renault envisage de fermer quatre sites en France dans le cadre d'un plan de 2 milliards d'euros d'économies qui serait dévoilé fin mai. Le gouvernement français avait annoncé récemment une mesure d'aide à Renault consistant en une garantie de prêt de 5 milliards d'euros pour atténuer l'impact économique de l'épidémie de coronavirus.



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