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Relance économique : Croissance en vue malgré un contexte atone


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 16 Décembre 2021

Vaccination aidant, l’activité économique connait une éclaircie, soutenue par des mesures d’accompagnement présageant une croissance. Certes, la reprise est à ses débuts en cette fin d’année et tous les rapports indiquent la résilience de l’économie marocaine.



Relance économique : Croissance en vue malgré un contexte atone
Avec la crise sanitaire et son impact sur l’activité économique qu’a connue le Maroc, à l’instar des autres pays du monde, le Royaume a prouvé qu’il dispose d’amortisseurs solides économiques, sociaux et régionaux contrairement à tous ses voisins régionaux. Ce constat est d’AbdelghaniYoumni, économiste et spécialiste des politiques publiques. Son analyse préfigure une reprise vertueuse de l’économie nationale. Les premiers signes de la relance post Covid-19 s’observe déjà dans la loi de Finance 2022.

Dans son budget pour l’année qui commence dans moins de deux semaines, il est prévu un investissement public record de 245 milliards de dirhams, soit plus de 23 milliards d’euros avec pour objectif : l’emploi, l’éducation et la santé.

Sur la même lancée, il est également prévu la création de 250 000 emplois sur deux ans en faveur des jeunes ayant perdu leur travail à cause de la crise dans les chantiersde travaux publics, selon Mme Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances sans compter que quelque 50 000 autres jeunes devraient bénéficier d’aides pour la création d’entreprises, d’après la ministre. Ces actions devraient dynamiser l’économie car il s’agit d’investissements colossaux et un soutien la croissance.

Sur ce volet, et au terme d’une mission virtuelle sur l’évaluation l’état de l’économie du Royaume, Roberto Cardarelli, chef de mission pour le Maroc au sein du Fonds monétaire international (FMI), fait savoir que l’économie du pays se redresse. Dans son rapport, l’argentier mondial a mis en avant les conclusions de cette mission pour qui, après une contraction de 6,3 % en 2020. Ainsi le PIB marocain devrait croître de 6,3 % en 2021, l’un des taux les plus élevés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.

Atténuer les conséquences de la pandémie

Selon le chef de mission du FMI, le Maroc devance de loin les prévisions de croissance de 3,2 % pour l’Algérie et de 3 % pour la Tunisie, dont leséconomies restent vulnérables. La reprise économique devrait donc se poursuivre dans les prochaines années, malgré les séquelles de la pandémie, comme le souligne l’hebdomadaire français « le Point », dans une récente édition.

En effet, le Maroc a pris plusieurs mesures pour atténuer les conséquences de la pandémie. La croissance du PIB devrait ainsi s’établir autour de 3 % en 2022, selon le FMI qui note que les récentes tensions inflationnistes restent maîtrisées et devraient s’estomper à moyen terme. L’institution fait observer que le Fonds table sur « des réformes structurelles efficaces et rapides pour accélérer la croissance à moyen terme », dans le cadre du Nouveau modèle de développement (NMD), un pacte national à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI qui trace les priorités socio-économiques du Royaume à l’horizon 2035.

Au niveau sectoriel, il y a des activités qui connaissent une embellie notamment les BTP. Déjà, les dernières statistiques de Mubawab, portail dédié à l’immobilier au Maroc, indiquent que l’offre a évolué de 54% entre janvier et octobre 2021 pour les bureaux destinés à la vente, ainsi que de 3% pour ceux destinés à la location. En termes de superficie, le taux d’occupation des bureaux à la vente a chuté entre février et juillet, et a légèrement baissé au mois d’août. «En effet, on perd, en moyenne, 11% des superficies pour les bureaux et plateaux de bureaux. Toutefois, il y a un léger redressement à partir de la rentrée 2021 qui concerne principalement les bureaux en location», note Mubawab.

Pour accompagner les opérateurs, une place de choix est accordée au partenariat public-privé (PPP). Parallèlement aux préparatifs pour la mise en place d’une stratégie nationale en matière de PPP, de nouvelles modalités devront être entérinées en 2022 pour renforcer le volet contractuel entre les quatre catégories de collectivités territoriales (régions, provinces, préfectures et communes) et les opérateurs privés. Il s’agit de fixer un nouveau cadre régissant la période précontractuelle entre les deux parties, en vue d’avoir une évaluation complète des projets conclus selon les modalités de la loi sur le partenariat public-privé.

D’ailleurs, la feuille de route finalisée indique que cette évaluation préalable fait l’objet d’un rapport détaillé qui expose une analyse comparative des autres modes de réalisation du projet pour justifier le recours aux contrats sous forme de PPP.

Secteur agricole

Enfin, rappelons que l’environnement économique international défavorable devrait impacter négativement l’économie nationale. Les répercussions de la crise sur les principaux partenaires européens devraient se traduire par une chute de la demande adressée au Maroc, prévue à 16,2% avant de se rétablir en 2021 à 12,2%. Les activités non agricoles devraient connaitre un net recul, de 5,3% en 2020 après une hausse de 3,7% l’année précédente.

S’agissant du secteur secondaire, il devrait enregistrer un repli de près de 6,9% en 2020 après une hausse de 3,6% en 2019. Le leur côté, les activités du secteur tertiaire devraient baisser de 4,5% après une hausse de 3,8% en 2019. Les secteurs du tourisme et du transport, fortement impactés par la fermeture des frontièreset les mesures prises pour l’endiguement de la pandémie, seraient les plus touchés.

Enfin, il est à ce jour impossible de prédire avec exactitude les impacts de cette crise économique, dont nous ne ressentons que les prémices, mais une chose est sûre, au-delà des indispensables réponses scientifiques et techniques à apporter, la sortie de cette pandémie passe avant tout par l’exigence d’une confiance retrouvée par tous : acteurs, citoyens et consommateurs. Il en ira ainsi et en particulier, de la résilience économique, facteur clé de l’assurance sociale, au sens plein du terme dans toute son acception. 

 
Wolondouka SIDIBE








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