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Actu Maroc

Relance: L’Istiqlal fustige l’accompagnement défaillant du secteur touristique


Rédigé par Siham MDIJI Mardi 6 Juillet 2021

Les mesures prises par le gouvernement en vue de relancer le tourisme ont été fustigé par le groupe istiqlalien à la Chambre des Représentants, qui appelle à la mise en place de mesures « concrètes ».



​La crise de Covid-19 a eu un impact considérable sur tous les secteurs, particulièrement celui du tourisme dont certaines activités sont à l’arrêt total. Ce dernier a été frappé de plein fouet par les mesures de fermeture des frontières et du confinement mises en place pour contrer la propagation du virus Sars-CoV-2. Dans ce contexte, les efforts entrepris par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport Aérien et de l’Economie Sociale ont été jugés insuffisants par Ismaïl Bekkali, député du groupe istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme », lors de la séance plénière du lundi 06 juillet.

Des mesures insuffisantes

Interrogée sur les mesures prises pour atteindre les défis fixés dans le contrat-programme de la Vision 2020, la ministre de tutelle, Nadia Fettah Alaoui, s’est contentée de son bilan, tout en passant en revue les réalisations du secteur malgré les crises auxquelles il a dû faire face. Le gouvernement a déployé, de mars 2020 jusqu’à juin 2021, des efforts louables pour continuer à faire du tourisme l’un des moteurs du développement économique, social et culturel du Royaume, a-t- elle indiqué.

Outre qu’elle a exprimé son optimisme quant à la saison estivale en cours qui donnera un coup de pouce au tourisme et permettra ainsi d’accompagner sa relance, la ministre a fait savoir qu’un montant important sera alloué aux entreprises spécialisées dans ce domaine, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille, à travers le Fonds Mohammed VI. Cependant, les explications de Mme Fettah Alaoui ont peu convaincu les députés.

A ce propos, le député istiqlalien a regretté la non-application du contrat-programme 2020-2022, dont les mesures prévues permettront de récupérer plus de 5 millions de touristes, 28 milliards de dirhams de recettes voyages en devises et assurer le maintien d’au moins 80% des emplois stables sur la période 2020–2022.

Quid des artisans ?

Nul ne peut parler du tourisme sans évoquer l’artisanat qui est un secteur stratégique de l’économie marocaine et un levier essentiel pour la réalisation de son développement socio-économique, a fait remarquer la députée istaqlalienne, Saïda Ait Bouali. Or, l’absence de touristes n’a, visiblement, pas impacté que les compagnies aériennes, les artisans, de leur côté, ont été lourdement affectés, a-t-elle poursuivi. Une situation qui a poussé Mme Ait Bouali à qualifier de « hogra » le fait de les laisser pour compte, exigeant la nécessité de leur apporter un soutien direct pour leur fournir, au moins, les matières premières en vue de reprendre leur activité.

La députée s’est, en outre, attardée sur la Contribution Professionnelle Unique (CPU), une des mesures fiscales du PLF 2021, destinée à intégrer les artisans et commerçants au régime de sécurité sociale. Elle reproche à l’Exécutif le fait que les artisans fragiles soient considérés au même titre que les commerçants. En effet, la CPU inclut l’ensemble des taxes applicables aux commerçants, artisans et agriculteurs, en plus d’un droit complémentaire (100 dirhams) qui leur permet de bénéficier de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).