Selon la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, le Maroc s’est imposé, au fil du temps, comme une destination majeure pour la recherche et le développement, principalement dans les nouvelles technologies. Un rang que le Royaume doit à son dynamisme et son ouverture sur le monde combinés à sa richesse en termes de compétences et d’énergies jeunes dans le domaine de la numérisation et des technologies de l’information.
Pour encourager cette dynamique, des mesures sont prises en interne et en externe. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdellatif Miraoui, avait annoncé, en juillet dernier, qu’un grand intérêt sera accordé à la recherche scientifique dans le cadre de la réforme pédagogique en cours. Mais par quel moyen ? Peut-on se demander. Pour ce faire, un fonds de soutien à la recherche scientifique doté de 600 millions de dirhams, dont la moitié proviendrait du secteur privé, est entré en vigueur dès l’année universitaire 2023/2024.
Il s’agit là d’un pas important qui a été largement salué par la communauté de chercheurs et de doctorants de nos universités, lesquels portent leur espoir dans cette enveloppe budgétaire pour le développement de la recherche dans des secteurs prioritaires à savoir le digital.
Dans cette optique, Rajaâ Cherkaoui El Moursli, chercheuse marocaine, préconise d’adapter les textes relatifs au Statut de l’université qui déterminent son modèle de gestion pour lever les barrières sur les efforts de recherche et donc développer la production des chercheurs marocains.
«L’Université publique marocaine est gérée en tant qu’établissement public, comme une commune ou un ministère, et non pas comme un établissement professionnel pour la culture et la science comme c’est le cas dans les universités publiques privées à l’instar de l’Université Mohammed VI Polyethnique», explique- t-elle, relevant que ce Statut n’avantage pas la recherche au Maroc.
Pour encourager cette dynamique, des mesures sont prises en interne et en externe. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdellatif Miraoui, avait annoncé, en juillet dernier, qu’un grand intérêt sera accordé à la recherche scientifique dans le cadre de la réforme pédagogique en cours. Mais par quel moyen ? Peut-on se demander. Pour ce faire, un fonds de soutien à la recherche scientifique doté de 600 millions de dirhams, dont la moitié proviendrait du secteur privé, est entré en vigueur dès l’année universitaire 2023/2024.
Il s’agit là d’un pas important qui a été largement salué par la communauté de chercheurs et de doctorants de nos universités, lesquels portent leur espoir dans cette enveloppe budgétaire pour le développement de la recherche dans des secteurs prioritaires à savoir le digital.
Dans cette optique, Rajaâ Cherkaoui El Moursli, chercheuse marocaine, préconise d’adapter les textes relatifs au Statut de l’université qui déterminent son modèle de gestion pour lever les barrières sur les efforts de recherche et donc développer la production des chercheurs marocains.
«L’Université publique marocaine est gérée en tant qu’établissement public, comme une commune ou un ministère, et non pas comme un établissement professionnel pour la culture et la science comme c’est le cas dans les universités publiques privées à l’instar de l’Université Mohammed VI Polyethnique», explique- t-elle, relevant que ce Statut n’avantage pas la recherche au Maroc.
Echange vs investissement
Le domaine de la digitalisation au Maroc attire de plus en plus d’investissements de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France, le Canada, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Japon et l’Inde. Cette même tendance devrait s’accentuer dans les années à venir grâce à la nouvelle génération de protocoles d’accord signés entre le gouvernement et plusieurs entreprises internationales pour investir dans le domaine du transfert de services et créer plus de 5.000 emplois directs et permanents, notamment à Tanger, Fès, Rabat, Casablanca et Agadir.
L’exemple est, d’ailleurs, celui du protocole d’accord signé avec une société indienne pour lancer un projet d’investissement au Maroc qui vise à créer des milliers d’emplois à haute valeur ajoutée dans le domaine du codage, des logiciels informatiques et des services informatiques.
De plus, « Made in Morocco », combiné aux politiques marocaines visant à attirer les investissements directs étrangers (IDE), qui est un pilier important de la politique de développement économique du pays, est une proposition de valeur attrayante que les entreprises ne peuvent ignorer.
Car l’échange va de pair avec la recherche et l’investissement, les sessions de formation réunissant des entrepreneurs marocains et étrangers se multiplient ces dernières années. Rien qu’en août dernier, une délégation de 23 jeunes marocaines et marocains, entrepreneurs, représentants du secteur privé et du monde académique, a pris part durant deux semaines en Israël à une formation exécutive autour de l’entrepreneuriat et de l’innovation sociale.
Cette formation, de haut niveau, a été conçue et organisée par l’Agence israélienne pour la coopération internationale au développement-Mashav du ministère israélien des Affaires étrangères. Elle a offert aux participants marocains des outils de gestion des entreprises, des stratégies commerciales innovantes, de l’innovation technologique à la création de l’impact social, via des conférences, des cours pratiques et des visites sur terrain des meilleurs centres de recherche des Universités israéliennes et des entreprises qui font de la recherche et du développement leur priorité.*
« La formation dispensée a permis de toucher à des thématiques telles que la gestion du processus de l’innovation entre les Universités et le secteur privé, la gestion financière, la conception des stratégies de marketing, du local au mondial, l’entrepreneuriat social, la gestion et le renforcement des réseaux socioprofessionnels, et l’acquisition de compétences en leadership et en communication interpersonnelle », fait savoir Ahmed Djamai qui a participé à ladite session de formation.
Chose qui a ouvert le débat sur les opportunités de partenariat qui reste à saisir dans un future proche, notamment dans la sécurité alimentaire, du stress hydrique, du digital, de l’artisanat, du tourisme, du commerce, des investissements dans les startups, des énergies renouvelables, de la culture, de l’éducation, de la science et de la recherche. Il n’en reste pas moins, selon le jeune entrepreneur, que de développer un cadre de partenariat permettant d’innover, de réinventer l’économie autour de l’océan, le transfert technologique et la création de très nombreuses opportunités d’emploi.
Trois questions à Ahmed Djamai « Le Maroc offre énormément d’opportunités de collaboration avec ses voisins »

Jeune spécialiste de la gestion de projets de coopération internationale qui avait pris part, en août dernier, à une session de formation exécutive axée sur l'entrepreneuriat et l'innovation sociale en Israël, a répondu à nos questions.
Comment voyez-vous la collaboration entre les deux pays en matière d'innovation, de technologie et d'entrepreneuriat ?
Le pays est connu pour sa culture d'innovation et d'esprit d'entreprise menant un écosystème riche en technologie et services innovants. Il y existe un système de coopération élaboré entre les secteurs privé et public, ainsi que des programmes et des initiatives du gouvernement pour transformer les problèmes sociaux en solutions. Également, l'expansion des affaires et la facilitation de la création de réseaux sont favorisées.
Personnellement, selon ma propre conviction et retour d’expérience, il y a deux facteurs indéniables à ajouter et qui marquent l’aspect exceptionnel du soft power et du partenariat maroco-israélien : « Les Jeunes » et « les Marocains Entrepreneurs et Hautes compétences d’Israël ».
Quels sont les projets entrepreneuriaux qui pourraient bénéficier de la collaboration entre les deux Etats ?
L’écosystème de l’innovation porté par les startups en Israël, et au-delà du soutien tangible et fort remarquable reçu par tous les acteurs gouvernementaux et les forces vives, est marqué par la trilogie du : « Pragmatisme : droit au but » « le ThinkGlobally&ActLocally» et « Relations avec les investisseurs ».
Le marché de consommation étant petit (environ 9 millions d’habitants) pousse chaque porteur de projet d’innovation et d’idée d’invention à voir au-delà des frontières israéliennes et de vérifier si le marché mondial est potentiellement prêt pour son produit ou service.
Le Maroc peut offrir énormément d’opportunités de collaboration avec les acteurs des secteurs public et privé des pays voisins en général. Un cadre de partenariat permettant également d’innover, de réinventer l’économie autour de l’océan, le transfert technologique et la création de très nombreuses opportunités d’emploi.
Comment envisagez-vous la diffusion des connaissances acquises lors de cette formation pour contribuer au développement de l'écosystème d'entrepreneuriat et de l'innovation ?
La spécificité de ce genre de cours exécutifs c’est qu’ils ne prennent un profond sens qu’avec l’action à entreprendre post-formation. Raison pour laquelle, il nous faut d’abord capitaliser ces apprentissages acquis, les adapter au contexte, le partage de l’intelligence individuelle vers une l’intelligence collective et finalement la création et l’action. Ce qui permettrait d’évoluer, d’innover et de pouvoir survivre dans un contexte mondial fort évolutif. Finalement, reste à faire du « YouthEmpowerment » une priorité nationale, comme déjà dicté par SM le Roi Mohammed VI.
Le pays est connu pour sa culture d'innovation et d'esprit d'entreprise menant un écosystème riche en technologie et services innovants. Il y existe un système de coopération élaboré entre les secteurs privé et public, ainsi que des programmes et des initiatives du gouvernement pour transformer les problèmes sociaux en solutions. Également, l'expansion des affaires et la facilitation de la création de réseaux sont favorisées.
Personnellement, selon ma propre conviction et retour d’expérience, il y a deux facteurs indéniables à ajouter et qui marquent l’aspect exceptionnel du soft power et du partenariat maroco-israélien : « Les Jeunes » et « les Marocains Entrepreneurs et Hautes compétences d’Israël ».
Quels sont les projets entrepreneuriaux qui pourraient bénéficier de la collaboration entre les deux Etats ?
L’écosystème de l’innovation porté par les startups en Israël, et au-delà du soutien tangible et fort remarquable reçu par tous les acteurs gouvernementaux et les forces vives, est marqué par la trilogie du : « Pragmatisme : droit au but » « le ThinkGlobally&ActLocally» et « Relations avec les investisseurs ».
Le marché de consommation étant petit (environ 9 millions d’habitants) pousse chaque porteur de projet d’innovation et d’idée d’invention à voir au-delà des frontières israéliennes et de vérifier si le marché mondial est potentiellement prêt pour son produit ou service.
Le Maroc peut offrir énormément d’opportunités de collaboration avec les acteurs des secteurs public et privé des pays voisins en général. Un cadre de partenariat permettant également d’innover, de réinventer l’économie autour de l’océan, le transfert technologique et la création de très nombreuses opportunités d’emploi.
Comment envisagez-vous la diffusion des connaissances acquises lors de cette formation pour contribuer au développement de l'écosystème d'entrepreneuriat et de l'innovation ?
La spécificité de ce genre de cours exécutifs c’est qu’ils ne prennent un profond sens qu’avec l’action à entreprendre post-formation. Raison pour laquelle, il nous faut d’abord capitaliser ces apprentissages acquis, les adapter au contexte, le partage de l’intelligence individuelle vers une l’intelligence collective et finalement la création et l’action. Ce qui permettrait d’évoluer, d’innover et de pouvoir survivre dans un contexte mondial fort évolutif. Finalement, reste à faire du « YouthEmpowerment » une priorité nationale, comme déjà dicté par SM le Roi Mohammed VI.
Recherche scientifique : Le Maroc et le Mexique renforcent les voies de coopération
De nouveaux horizons s’ouvrent, désormais, aux étudiants marocains suite à la signature, en octobre dernier, d’un accord de coopération dans les domaines de la formation et de la recherche scientifique et académique, entre l'Université nationale autonome du Mexique et l’Université Abdelmalek Essaâdi.
Les deux parties ambitionnent, à travers cet accord, de mettre en place un cadre de coopération entre les deux institutions universitaires en vue d’échanger les expériences, les expertises, les étudiants et les enseignants et de s’ouvrir sur de nouveaux modes et cursus de formations universitaires dans les deux pays.
Cet accord, qui s'étale sur une période de cinq ans, porte également sur le développement de programmes communs, l'élaboration de projets de recherche et l’organisation de colloques et d'événements scientifiques.
Le partenariat entre les deux établissements universitaires concernera également l’échange des expertises, des professeurs et des étudiants outre la participation aux formations aux niveaux de la Licence, du Master et des recherches scientifiques au niveau du Doctorat.
Les deux parties ambitionnent, à travers cet accord, de mettre en place un cadre de coopération entre les deux institutions universitaires en vue d’échanger les expériences, les expertises, les étudiants et les enseignants et de s’ouvrir sur de nouveaux modes et cursus de formations universitaires dans les deux pays.
Cet accord, qui s'étale sur une période de cinq ans, porte également sur le développement de programmes communs, l'élaboration de projets de recherche et l’organisation de colloques et d'événements scientifiques.
Le partenariat entre les deux établissements universitaires concernera également l’échange des expertises, des professeurs et des étudiants outre la participation aux formations aux niveaux de la Licence, du Master et des recherches scientifiques au niveau du Doctorat.
Industrie : Vers une formation ouverte sur la technologie
Façonner une génération d’ingénieurs et de managers ouverts sur la nouvelle technologie et parfaitement armés pour l’avenir, tel est l’objectif d’une série de conventions signées entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, les fédérations professionnelles ainsi que l’École Arts et Métiers de Rabat.
Ces conventions viennent en application des Hautes orientations royales adressées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de son message à l’occasion de la 1ère édition de la Journée nationale de l’industrie, soulignant la nécessité d’assurer aux jeunes une formation de qualité au diapason des nouveaux besoins et ouvertes sur les nouvelles technologies, dans le cadre d’un partenariat public-privé plus renforcé.
Ces conventions cadrent parfaitement avec les lignes directrices de la nouvelle stratégie industrielle nationale qui met le capital humain au cœur de ses priorités au même titre que l’innovation et la création d’emplois durable, selon le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour.
Elles permettront, selon lui, de créer un pont entre l’Ecole Arts et Métiers de Rabat et le privé afin d’assurer une meilleure adaptation des offres de formation de l’école aux besoins spécifiques des projets industriels, renforcer les compétences managériales de ses étudiants et Lauréats et permettre à l’école une plus grande ouverture sur les technologies de pointe.
« L’objectif principal des quatre conventions est tout d’abord de collaborer pour élaborer des programmes afin de construire une relation étroite entre l’école et le monde de l’entreprise, en restant constamment en phase avec les réalités du terrain. Deuxièmement, il s’agit d’impliquer divers écosystèmes industriels dans l’insertion de nos étudiants…», relève Mehdi Sebti, directeur de l’École Arts et Métiers Campus Rabat.
Ces conventions viennent en application des Hautes orientations royales adressées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de son message à l’occasion de la 1ère édition de la Journée nationale de l’industrie, soulignant la nécessité d’assurer aux jeunes une formation de qualité au diapason des nouveaux besoins et ouvertes sur les nouvelles technologies, dans le cadre d’un partenariat public-privé plus renforcé.
Ces conventions cadrent parfaitement avec les lignes directrices de la nouvelle stratégie industrielle nationale qui met le capital humain au cœur de ses priorités au même titre que l’innovation et la création d’emplois durable, selon le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour.
Elles permettront, selon lui, de créer un pont entre l’Ecole Arts et Métiers de Rabat et le privé afin d’assurer une meilleure adaptation des offres de formation de l’école aux besoins spécifiques des projets industriels, renforcer les compétences managériales de ses étudiants et Lauréats et permettre à l’école une plus grande ouverture sur les technologies de pointe.
« L’objectif principal des quatre conventions est tout d’abord de collaborer pour élaborer des programmes afin de construire une relation étroite entre l’école et le monde de l’entreprise, en restant constamment en phase avec les réalités du terrain. Deuxièmement, il s’agit d’impliquer divers écosystèmes industriels dans l’insertion de nos étudiants…», relève Mehdi Sebti, directeur de l’École Arts et Métiers Campus Rabat.