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International

Raids israéliens incessants sur Gaza, une centaine de morts en 24h


Rédigé par L'Opinion avec AFP Jeudi 22 Février 2024

Une centaine de personnes ont péri ces dernières 24 heures dans les bombardements incessants israéliens sur la bande de Gaza, a indiqué jeudi le Hamas, les organisations internationales s'alarmant de la situation catastrophique des quelque 2,4 millions d'habitants assiégés dans le territoire palestinien.



Pour tenter de sortir de l'impasse les discussions sur une trêve dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le conseiller du président américain Joe Biden pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, est en Israël après une visite chez le médiateur égyptien.
 
Plus de quatre mois après le début du conflit déclenché par une attaque du Hamas d'une violence sans précédent, 2,2 millions de personnes sont menacées de famine dans la bande de Gaza selon l'ONU.
 
Alors que la guerre a fait près de 29.500 morts dans la bande de Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas, la communauté internationale s'inquiète du sort de près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, massés à Rafah (sud) et piégés contre la frontière fermée avec l'Egypte.
 
Avant l'aube, l'aviation israélienne a mené dans cette ville une dizaine de frappes, selon un journaliste de l'AFP. Des bombardements ont aussi visé Khan Younès, à quelques kilomètres plus au nord, où l'armée a dit avoir tué "15 terroristes" lors de combats.
 
D'après le ministère de la Santé du Hamas, en 24 heures les bombardements ont coûté la vie à 97 Palestiniens à travers le territoire dévasté et assiégé par Israël depuis le 9 octobre.
 
"J'ai été réveillé par une énorme explosion, comme un tremblement de terre. Il y avait des flammes, de la fumée, de la poussière partout", a dit à Rafah Rami Al-Shaer, un rescapé de 21 ans. "Ils ont détruit Rafah."
 
Dans cette ville, les bombardements ont détruit la mosquée al-Faruq, dont il ne reste que le minaret dressé au milieu des ruines.
 
"La mosquée a été détruite par des missiles", a raconté à l'AFP Mohamad Abou Khosa, un déplacé de Younès évacué dans la nuit des alentours du lieu de culte.
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine offensive terrestre sur Rafah, afin de vaincre selon lui le Hamas dans son "dernier bastion" et libérer les otages détenus à Gaza depuis l'attaque du 7 octobre.
 
Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque dans le sud d'Israël durant laquelle 1.160 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
 
Quelque 250 personnes ont été en outre enlevées et emmenées à Gaza. D'après Israël, 130 otages y sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, après une libération, à la faveur d'une trêve fin novembre, de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens.
 
En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.
 
Après avoir mené une campagne de bombardements par terre, mer et air contre le territoire de 362 km2, l'armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza et ses soldats ont progressé jusqu'à Khan Younès dans le sud.
 
Selon le ministère de la Santé du Hamas, 29.410 personnes ont été tuées à Gaza, en grande majorité des civils.
 
Des quartiers entiers du territoire palestinien ont été rasés et 1,7 million de personnes ont été déplacées.
 
Soumise au feu vert d'Israël, l'aide humanitaire, toujours insuffisante, entre à Gaza essentiellement par Rafah via l'Egypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats.
 
"La situation sanitaire et humanitaire à Gaza est inhumaine et continue de se détériorer. Gaza est devenue une zone de mort", a déclaré mercredi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
 
Face à un bilan humain qui ne cesse de s'alourdir, des discussions se poursuivent autour d'un plan élaboré par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, dont la première phase prévoit une trêve de six semaines associée à un échange d'otages contre des Palestiniens détenus par Israël et à l'entrée à Gaza d'importantes aides humanitaires.
 
A Tel-Aviv, l'émissaire McGurk a discuté avec le ministre de la Défense Yoav Gallant notamment des efforts pour libérer les otages. M. Gallant a aussi "souligné l'importance de démanteler les derniers bataillons du Hamas dans le centre et le sud de Gaza" selon son ministère.
 
La libération des otages est l'un des premiers objectifs de la guerre affichés par Benjamin Netanyahu, qui veut poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'à l'élimination du Hamas.
 
Le Hamas lui réclame un cessez-le-feu, un retrait israélien de Gaza, la fin du blocus israélien en place depuis 2007 et un abri sûr pour les déplacés.
 
La guerre a aussi entraîné une flambée de violence en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Jeudi, trois Palestiniens ont tiré sur des véhicules près d'une colonie juive proche de Jérusalem, faisant un mort et huit blessés, selon la police israélienne.








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