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Qui est réellement Mandla Mandela, défenseur embrigadé du polisario ?


Rédigé par l'Opinion Samedi 14 Janvier 2023

Alors que Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l'apartheid et icône mondiale de la réconciliation, a toujours été un ami proche du Maroc, l’aîné de ses petits-fils, Zwelivelile «Mandla» Mandela, vient d’être embrigadé par l’Algérie dans sa campagne haineuse contre le Royaume. En témoigne son discours «commandé» à l’occasion de l’ouverture du CHAN 2022, qui a débuté vendredi en Algérie, dans lequel il appelle au «combat» pour la «libération du Sahara». Qui est Mandla Mandela, la nouvelle guest star de l’escalade algérienne envers le Maroc ?



Abdelmadjid Tebboune et Zwelivelile «Mandla» Mandela, lors de l'inauguration du stade Baraki, baptisé du nom de Nelson Mandela. (Ph : DR)
Abdelmadjid Tebboune et Zwelivelile «Mandla» Mandela, lors de l'inauguration du stade Baraki, baptisé du nom de Nelson Mandela. (Ph : DR)
Accueilli en grande pompe par le Président Algérien Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de l'inauguration du stade Baraki, baptisé du nom de Nelson Mandela et dans lequel s’est tenu le premier match du championnat d'Afrique des joueurs locaux (CHAN-2022), Mandla Mandela suscite, une fois de plus, la polémique après ses attaques contre l’intégrité territoriale du Royaume.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la compétition, censée être exempte de toute manipulation ou dissonance à caractère politique ou religieux, l’aîné des petits-fils de Nelson Mandela sans doute embrigadé par ses hôtes de la junte militaire algérienne, a évoqué l’affaire du Sahara Marocain, en qualifiant ce dernier de «dernière colonie d’Afrique». Des propos qui ont suscité l’indignation des internautes marocains qui dénoncent ce «manque de respect» envers le Royaume et tout son peuple, tout en s’interrogeant sur les motivations derrière cet acte hostile.
 
Connu surtout pour ses frasques conjugales et ses antécédents judiciaires, Mandla a toujours été, non seulement un personnage polémique, mais également un grand fanatique des spotlights qui cherche à exploiter le nom de son grand-père pour se construire une carrière politique et commerciale, d’où d’ailleurs son discours sur le Sahara marocain, dont il ne maitrise visiblement pas l'histoire, comme en témoigne son interview très lacunaire et approximative avec Algerie patriotique.

Ceci dit, il s'est fait connaître pour la première fois en 2007 lorsqu'il a été nommé chef du Conseil traditionnel de Mvezo, avec l'approbation de l'icône anti-apartheid. Un titre qu’il parvient à préserver bec et ongles malgré sa mauvaise réputation, surtout après une sordide affaire sur l’emplacement des tombes de la famille Mandela en 2011, qui avait particulièrement choqué l’opinion publique sud-africaine. 
 
Honte de la famille !
 
Le petit-fils du père de la nation sud-africaine avait transféré les corps de son père, son oncle et sa tante du cimetière de Qunu (sud), le village d’enfance de Nelson Mandela, vers le cimetière de Mvezo, son village natal situé à une trentaine de kilomètres. Suite à cette action «non-justifiée» et commercialement intéressée, quinze membres de la famille ont saisi en urgence le tribunal de Mthatha, principale ville de la région, pour le forcer à rapatrier les corps à Qunu, où l’icône mondiale souhaite être enterré.
 
Après le verdict positif du tribunal, Mandla, frustré, n’a pas hésité à «laver en public son linge sale en se lâchant, lors d’une conférence de presse surréaliste à Mvezo, critiquant vertement ses parents devenus adversaires », comme le rapporte plusieurs médias dont l’AFP en 2013. 
 
Connu pour être rancunier, avide d’argent, de femmes et de célébrité usurpée, Mandla qui fait figure de parfait anti-héros a même été accusé par la famille Mandela d’être un opportuniste cherchant à s'enrichir grâce au culte de Nelson Mandela, en construisant à Mvezo un complexe touristique comprenant un hôtel, un centre de conférences et un musée. Des membres de son village l’avaient accusé de les avoir expropriés pour la construction de ces derniers et il a fallu l'intervention de la justice pour que Mandla libère les journalistes enquêtant sur l'affaire, qu'il avait pris en otages.
 
Par ailleurs, la presse soutenait, malgré ses démentis, qu'il avait vendu les droits de retransmission des funérailles de son célèbre grand-père. A cela s’ajoute une affaire d’agression, en 2013, contre un automobiliste qui l'avait accusé d'avoir pointé une arme sur lui. Le juge a estimé Mandla coupable d’agression avec intention de provoquer une blessure physique et l’a acquitté de l’accusation d’avoir pointé une arme à feu.
 
Macho !
 
Son image de notable macho et dominateur, dont les démêlés conjugaux qui faisaient régulièrement les choux gras des tabloïds sud-africains, mettent, également, en doute son intégrité. Il a été marié trois fois et divorcé trois fois en sept ans, sur fond d’accusations de bigamie, de non-paiement de pension alimentaire, de rumeurs d’infertilité et d’infidélité…Lors de son troisième mariage, il avait jeté son dévolu sur une princesse swazie comme troisième femme selon le droit coutumier, ignorant une décision de justice lui interdisant de prendre d'autres épouses tant qu'il serait toujours marié civilement à sa première femme.
 
 
Aîné des dix-sept petits enfants de Nelson Mandela, Mandla qui est connu pour être une grande gueule réussit malgré tout à s’imposer comme le chef d’une famille passablement disloquée. Néanmoins, des voix s’élèvent pour dire que ce titre symbolique est largement usurpé, car il est né hors mariage, sans oublier son image entachée qui demeure bien loin de celle d'icône de son illustre grand-père.
 
Ainsi le petit-fils du héros de l'apartheid et premier président noir d'Afrique du Sud, qui se présente comme un défenseur des droits de l’Homme est plutôt abonné aux scandales qu'à la rubrique bienfaisance. Le Maroc, dont l’équipe nationale a été empêchée de participer au CHAN 2022 en raison de différends politiques avec l’Algérie, n’a pas manqué de réagir aux propos scandaleux et antisportifs de Mandla via un communiqué de la FRMF adressé à la CAF. Communiqué où sont demandées des explications concernant cette intrusion de la politique dans une compétition sportive organisée sous son égide, ainsi que sur les propos haineux et xénophobes proférés par une partie du public algérien à l’encontre du peuple marocain lors de cette même cérémonie. 

L’Algérie, pays hôte de cette compétition qui s’était déjà illustrée en interdisant à l’équipe nationale marocaine des joueurs locaux d’accéder à son territoire via un vol direct du transporteur officiel, Royal Air Maroc, vient donc de récidiver en invitant ce sinistre personnage à la cérémonie d’ouverture du CHAN et en lui donnant voix au chapitre pour proférer les affirmations soufflées par les généraux algériens. Le rêve du voisin de l’Est d’organiser la CAN 2025 s’évapore jour après jour. D’autant plus que d’autres scandales suivront à n’en pas douter dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler la «plus honteuse et la plus haineuse» édition du CHAN.