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International

Putsch déjoué en Jordanie : l'ancien prince héritier se défend (vidéo)


Rédigé par la rédaction Dimanche 4 Avril 2021

L'ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été "assigné à résidence" dans son palais d'Amman, après avoir été accusé par l'armée d'activités contre "la sécurité du royaume".



Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d'état-major de l'armée s'était rendu à son domicile et lui avait signifié qu'il n'était "pas autorisé à sortir". Il a nié avoir pris part à un complot et a accusé les autorités de son pays de "corruption" et d'"incompétence".

L'agence de presse officielle Petra avait indiqué plus tôt que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d'autres personnes pour "des raisons de sécurité", alors que le quotidien américain Washington Post faisait état pour sa part d'un complot visant à renverser le roi.

Dans un communiqué, le chef d'état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été "appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume", mais avait démenti son arrestation.

"Personne n'est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout", avait dit le général Huneiti. "Toutes les mesures qui ont été prises l'ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie", a-t-il ajouté.

Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré un déploiement massif de la police près des palais royaux, dans le quartier de Dabouq à Amman.

Selon le Washington Post, le prince Hamza est visé par une enquête après "la découverte de ce que des responsables du palais ont décrit comme un complot complexe et de grande envergure" visant à renverser le roi Abdallah II.

Ce complot "comprenait au moins un autre membre de la famille royale ainsi que des chefs tribaux et des membres de la direction de la sécurité du pays", a-t-il ajouté, citant un haut responsable d'un service de renseignement du Moyen-Orient.

"Je ne fais partie d'aucun complot ni d'aucune organisation malfaisante", s'est défendu le prince dans la vidéo, regrettant qu'il ne soit plus possible, selon lui, d'exprimer son opinion ou de critiquer les autorités "sans être intimidé, harcelé ou menacé".

Le pouvoir jordanien pense que "ses intérêts personnels, ses intérêts financiers, sa corruption est plus importante que la vie, la dignité et l'avenir des dix millions de personnes qui vivent ici", a encore accusé le prince Hamza.

"Malheureusement, ce pays s'est enfoncé dans la corruption, dans le népotisme et dans la mauvaise administration, avec pour résultat l'anéantissement ou la perte de l'espoir", a-t-il poursuivi.

(Avec AFP) 








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