Depuis la première annonce du chantier de la protection sociale, la question du financement revient à chaque fois au Parlement, principalement du fait des pressions que subit la trésorerie de l’Etat dans un contexte de crise économique mondiale. Mardi dernier, à la deuxième Chambre du Parlement, le ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a été interpellé sur les solutions du gouvernement pour financer ledit chantier, sans trop impacter l’équilibre budgétaire.
A ce titre, Abdellatif Moustaqim, Président du groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), à la Chambre des Conseillers, a déclaré que « la réussite de ce chantier royal stratégique dépend, premièrement de l’architecture financière établie par le département de tutelle ». Il précisé, à cet effet, que la problématique de financement n’est pas la responsabilité de l’Etat uniquement, mais celle de toute la Nation qui devrait se montrer solidaire, comme ça a été le cas après le séisme d’Al-Haouz. Le syndicaliste a également appelé l’Exécutif « à mettre en place tous les mécanismes d’évaluation et de suivi, afin de garantir l’efficacité et la transparence, tout en protégeant l’argent public ».
En réponse aux questions des parlementaires, Lekjaa a indiqué que l'ingénierie financière relative au financement de la protection sociale permettra de garantir les ressources nécessaires pour accompagner la mise en œuvre de ce chantier d'une manière durable. « Il est effectivement essentiel de trouver des solutions pour un ensemble de défis liés à la mise en œuvre de cette réforme, surtout en matière d’équilibre des régimes d'assurance maladie et la maîtrise des dépenses de cet écosystème », a souligné le ministre.
Pour ce qui des financements requis, il a indiqué que la réforme implique une enveloppe d'environ 35 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, puis 40 MMDH en 2026. L’efficacité du chantier reposera, selon Lekjaa, sur le ciblage, notamment grâce au registre social unifié (RSU) qui déterminera avec précision les catégories éligibles à l'aide.
A ce titre, Abdellatif Moustaqim, Président du groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), à la Chambre des Conseillers, a déclaré que « la réussite de ce chantier royal stratégique dépend, premièrement de l’architecture financière établie par le département de tutelle ». Il précisé, à cet effet, que la problématique de financement n’est pas la responsabilité de l’Etat uniquement, mais celle de toute la Nation qui devrait se montrer solidaire, comme ça a été le cas après le séisme d’Al-Haouz. Le syndicaliste a également appelé l’Exécutif « à mettre en place tous les mécanismes d’évaluation et de suivi, afin de garantir l’efficacité et la transparence, tout en protégeant l’argent public ».
En réponse aux questions des parlementaires, Lekjaa a indiqué que l'ingénierie financière relative au financement de la protection sociale permettra de garantir les ressources nécessaires pour accompagner la mise en œuvre de ce chantier d'une manière durable. « Il est effectivement essentiel de trouver des solutions pour un ensemble de défis liés à la mise en œuvre de cette réforme, surtout en matière d’équilibre des régimes d'assurance maladie et la maîtrise des dépenses de cet écosystème », a souligné le ministre.
Pour ce qui des financements requis, il a indiqué que la réforme implique une enveloppe d'environ 35 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, puis 40 MMDH en 2026. L’efficacité du chantier reposera, selon Lekjaa, sur le ciblage, notamment grâce au registre social unifié (RSU) qui déterminera avec précision les catégories éligibles à l'aide.
No stress, le financement avance bien !
Toujours en matière de mobilisation de ressources financières, une enquête exhaustive a été menée pour l'ensemble des programmes sociaux, dont le nombre s'élève à environ 100, pour consolider uniquement les programmes de l'aide sociale. Cette opération a permis de mobiliser, selon le ministre, près de 15 MMDH.
Ce dernier a aussi révélé la mise en place d'une vision pour poursuivre la réforme de la compensation, soulignant que cette mesure permettra de mobiliser d'importantes marges financières estimées à environ 3 MMDH en 2024 et à 8 MMDH en 2025.
Le ministre a également fait état de l'opérationnalisation des mécanismes de solidarité, qui « devraient générer 7 milliards de revenus fiscaux liés à la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus », ainsi que l'affectation des revenus des taxes sur les contrats d'assurance et de la taxe intérieure de consommation (TIC) appliquée sur un ensemble de produits, ce qui permettra de mobiliser près de 4 MMDH.
Sur un autre volet, Lekjaa a indiqué que la contribution libératoire au titre des avoirs et liquidités détenus à l'étranger, qui a été activée, devrait mobiliser des ressources importantes qui seront entièrement dédiées au financement de cette réforme, en plus du fonds d'appui à la protection sociale, lequel atteindrait un solde positif estimé à 9,2 MMDH à fin 2023, pour financer les dépenses du chantier de protection sociale.
Par ailleurs, le ministre n’a pas caché sa fierté des progrès réalisés par le gouvernement en matière de soin et de couverture sociale. « Nous pouvons tous dire, avec fierté et grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi, que nous avons réussi à faire de la généralisation de l'AMO de base et de l'aide sociale directe une réalité concrète pour les Marocains », a déclaré Lekjaa, tout en mettant en relief les difficultés rencontrées par les différents régimes.
Les indicateurs liés aux équilibres financiers de ces derniers montrent que les dépenses de ces derniers évoluent à un rythme plus rapide par rapport à leurs ressources, ce qui pourrait impacter négativement la viabilité financière des régimes d'assurance maladie obligatoire (AMO) de base, et ce, à cause de la hausse continue de l'indice de morbidité et l'augmentation de l'indice des maladies chroniques.
« Il est ainsi urgent de réfléchir à l'élaboration d'un modèle intégré permettant de concilier les besoins en accessibilité à des services de haute qualité et les contraintes de durabilité financière de ces régimes, selon une approche inclusive, intégrée et participative », a affirmé le ministre. Une solution qui commence déjà par une politique de santé préventive.
Rime TAYBOUTA