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Présidentielle française : Y’aura-t-il un McKinseygate ?


Rédigé par La rédaction Lundi 4 Avril 2022

Un rapport du Sénat, publié en mars dernier, accuse le gouvernement français de recourir en masse aux cabinets de conseil privés et pointe du doigt l’américain McKinsey.



Depuis les révélations de la commission, la polémique entre le gouvernement et l’opposition n’en finit pas de déchainer les passions au risque d'obstruer la campagne du président sortant, Emmanuel Macron.

Selon ce rapport, le recours aux consultants privés a fortement augmenté entre 2018 et 2021 pour atteindre près d’un milliard d’euros de dépenses l'année dernière.

En effet, la commission d’enquête a mis en évidence que lors du quinquennat d’Emanuel Macron, les dépenses liées aux cabinets de conseil privés était passé de 379 millions d’euros en 2018 à 894 millions en 2021.

Il s'agit d'un « phénomène tentaculaire » selon le rapport.

Les conclusions de la commission ont été largement reprises dans les médias mais aussi par l’opposition qui s’est emparée du sujet pour s’en servir contre le président sortant lors de l'élection présidentielle.

Ainsi, les adversaires d’Emmanuel Macron l’ont accusé de « connivences » avec ces cabinets et ont estimé que « cela prouvait, une fois de plus, l’image d’un président des riches ».

Incontestablement, malgré des sommes importantes reçues par ces cabinets, la part la plus importante revenait à la société américaine McKinsey qui cristallise tous les débats, aujourd’hui.

McKinsey faisait déjà la polémique après que le gouvernement français a eu recours à ses services pour mener la campagne de vaccination alors que selon le député Nicolas Dupont-Aignan, « un des consultants de McKinsey travaillait aussi pour Pfeizer ».
 
Mélenchon souhaite l'ouverture d’une enquête

Mais il a aussi évoqué l’affaire McKinsey, alors que selon le Sénat les contrats conclus par l'État avec les cabinets de consultants avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

Le président sortant "a fait entrer le privé dans l'État, qui peut croire qu'une société privée va donner des conseils pour l'intérêt général ?", a interrogé le tribun insoumis.

"McKinsey a empoché le salaire de 1 200 fonctionnaires, où est la raison, où est le bon sens ?", a-t-il affirmé.

"C'est suspect d'entendre dire qu'on a donné (à McKinsey) quatre millions pour réformer les APL, l'équivalent de 17.000 APL", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. "Alors qu'il y a 5.000 fonctionnaires qui demanderaient pas mieux que de faire fonctionner leur cerveau, et c'est un cerveau libre, au service de l'intérêt général".

L'ancien ministre a proposé le "principe de non-substitution: il sera impossible de confier au privé ce que l'Etat et ses fonctionnaires sont capables de faire eux-mêmes".
 
 

 




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