"Portraits Fantômes" offre un voyage multidimensionnel à travers la ville de Recife, capitale brésilienne de Pernambuco, explorant ses facettes à travers le prisme du temps, du cinéma, du son, de l'architecture et de l'urbanisme. Cette visite impressionniste combine archives, fiction, extraits de films et souvenirs personnels pour créer une cartographie de la ville et rendre hommage à la salle de cinéma. Cette dernière, tout au long du XXe siècle, a été un lieu de convivialité, un réceptacle des rêves, des espoirs et des émotions. Au cours de cette déambulation ludique, individus et personnages, lieux et décors, paroles et dialogues se confondent harmonieusement.
Kleber Mendonça Filho amorce son documentaire en faisant revivre des images de son enfance, aux côtés de sa mère, historienne, et de son frère, tout en intégrant des extraits de son film "Les Bruits de Recife". Les lieux, empreints de nostalgie, se transforment en véritable jeu de piste : l'appartement familial se révèle être le décor du premier long-métrage, avec son séjour-cuisine, sa fenêtre donnant sur le jardin des voisins et son allée menant à l'extérieur, où le chien aboie constamment.
Pour Kleber, il s’agit d’un film qui prend la forme de chaque ville où il est projeté, « nous étions en voyage avec le film ça fait presque 6 mois, et à chaque fois le film se trouve en connexion avec l’histoire locale de la ville. Le documentaire a pu aboutir à une forme d’attachement à la mémoire humaine dans tous les endroits qu’il a visité », confie-t-il.
Kleber Mendonça Filho amorce son documentaire en faisant revivre des images de son enfance, aux côtés de sa mère, historienne, et de son frère, tout en intégrant des extraits de son film "Les Bruits de Recife". Les lieux, empreints de nostalgie, se transforment en véritable jeu de piste : l'appartement familial se révèle être le décor du premier long-métrage, avec son séjour-cuisine, sa fenêtre donnant sur le jardin des voisins et son allée menant à l'extérieur, où le chien aboie constamment.
Pour Kleber, il s’agit d’un film qui prend la forme de chaque ville où il est projeté, « nous étions en voyage avec le film ça fait presque 6 mois, et à chaque fois le film se trouve en connexion avec l’histoire locale de la ville. Le documentaire a pu aboutir à une forme d’attachement à la mémoire humaine dans tous les endroits qu’il a visité », confie-t-il.
Le film s'engage dans une quête de la présence dans l'absence, révélant les spectres qui persistent même après la disparition des lieux. Les images des cinémas abandonnés aux noms évocateurs, comme le Veneza et l'Art Palacio, se mêlent aux archives de leur âge d'or. Le montage devient le moyen de convoquer le millefeuille de survivances qui anime Recife, fusionnant les registres et les époques d'images : archives personnelles, cassettes vidéo, photographies et extraits d'autres films. Les fragments d'images se superposent en accéléré, créant un choc visuel. Dans cette collision, Mendonça Filho et son monteur Matheus Farias effleurent une forme d'abstraction, amenant le documentaire vers un territoire où la description cède la place à l'impression pure.
« Nous parlons tous la même langue, la langue du cinéma. Même avec l’émergence des plateformes, telles que Netflix, cette salle nocturne reste un temple revisité par les fidèles. Le cinéma assure une part fondamentale de la mémoire humaine, car il parle de notre relation aux images, par voie de conséquence, de notre imagination », entrevoit le cinéaste.
Ainsi, "Portraits fantômes" esquisse humblement un possible avenir du cinéma. En l'absence des salles de cinéma qui ont nourri la cinéphilie de Kleber Mendoça Filho, le film invite à repenser le cinéma en dehors des cadres traditionnels. S'appuyant sur les images des salles abandonnées, cet avenir artistique prend une forme démunie, celle d'un cinéma-collage composite. Il embrasse l'image pauvre du présent et le grain des images passées, faisant apparaître la fiction subrepticement, au détour d'une conversation avec un chauffeur de taxi dans la nuit de Recife. Ainsi, dans le désert de la ville, la magie renaît de rien.
« Les villes changent à travers le temps, qui les offre plusieurs pages documentant leur histoire. Chaque page raconte une ère, et c’est le cas pour toutes les villes du monde. Le film reflète cette relation entre les cités et le cinéma comme moyen de documentation », explique Kleber.
S'éteignent comme des étoiles lointaines, "Portraits Fantômes" rallume la flamme de la magie cinématographique, révélant que, même dans l'obscurité de l'oubli, chaque cadre conserve une empreinte indélébile. En suivant les traces de Recife, le film transcende les frontières du temps et de l'espace, offrant une vision poétique où les souvenirs deviennent des phares dans la nuit du présent.
« Nous parlons tous la même langue, la langue du cinéma. Même avec l’émergence des plateformes, telles que Netflix, cette salle nocturne reste un temple revisité par les fidèles. Le cinéma assure une part fondamentale de la mémoire humaine, car il parle de notre relation aux images, par voie de conséquence, de notre imagination », entrevoit le cinéaste.
Ainsi, "Portraits fantômes" esquisse humblement un possible avenir du cinéma. En l'absence des salles de cinéma qui ont nourri la cinéphilie de Kleber Mendoça Filho, le film invite à repenser le cinéma en dehors des cadres traditionnels. S'appuyant sur les images des salles abandonnées, cet avenir artistique prend une forme démunie, celle d'un cinéma-collage composite. Il embrasse l'image pauvre du présent et le grain des images passées, faisant apparaître la fiction subrepticement, au détour d'une conversation avec un chauffeur de taxi dans la nuit de Recife. Ainsi, dans le désert de la ville, la magie renaît de rien.
« Les villes changent à travers le temps, qui les offre plusieurs pages documentant leur histoire. Chaque page raconte une ère, et c’est le cas pour toutes les villes du monde. Le film reflète cette relation entre les cités et le cinéma comme moyen de documentation », explique Kleber.
S'éteignent comme des étoiles lointaines, "Portraits Fantômes" rallume la flamme de la magie cinématographique, révélant que, même dans l'obscurité de l'oubli, chaque cadre conserve une empreinte indélébile. En suivant les traces de Recife, le film transcende les frontières du temps et de l'espace, offrant une vision poétique où les souvenirs deviennent des phares dans la nuit du présent.