Fascinée par la lecture, la lauréate de l'université Al Akhawayn a professé à l'université Hassan II de 2001 à 2005, puis s'est envolée pour la Chine, où elle a dispensé des cours d'anglais à l'université de technologie de Jinzhou et est devenue consultante anglophone pour la Jinzhou Bank.
De retour au Maroc en 2007, Shams Sahbani intègre le Conseil supérieur de l'éducation et de la formation, puis le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication en novembre 2018.
Envers et contre tout, les arts visuels et l'écriture ont toujours occupé une place de choix dans sa vie aux aspects si divers. Bien que Shams soit une femme plutôt timide et réservée qui aime à éviter le m'as-tu-vu médiatique, elle fait émerger délicatement et subtilement les effluves de son imagination à travers ses écrits et ses peintures.
Depuis son plus jeune âge, cette artiste-peintre de renom s'est plongée dans la lecture et l'écriture, maîtrisant avec brio les jeux de mots, l'une de ses passions.
Au jardin d'enfants, se remémore-t-elle, elle avait déjà décroché le premier prix pour un de ses dessins intitulé « Ce que j'aime ». Mais ce n'est qu'en 2015 qu'elle s'est réellement mise à s'intéresser à la peinture de manière professionnelle et a entrepris d'exposer ses œuvres, en suivant des cours de peinture dans des ateliers animés par des peintres de référence nationale.
Ainsi, Shams Sahbani sera amenée à participer à une série d'événements artistiques et d'expositions. Dans le long registre de ses participations et rencontres, l’on cite la manifestation «Art Tentation » à Monaco et l'exposition organisée à El Jadida en 2018 par le Conseil supérieur de l'éducation et l'exposition «Choc des émotions ».
En sus de décliner un mode d'expression et de partage de messages, d'intentions, de sentiments et d'idées, les arts visuels sont, pour Sahbani, «une autre manière de partager la joie de vivre avec des personnes et des communautés d'horizons différents», en utilisant principalement des couleurs primaires tels que le rouge, le jaune et le bleu, révèle-t-elle.
Son ambivalence lui permet très vite de mélanger les formes, les couleurs et les matières pour créer son propre univers artistique et pictural.
Une intellectuelle ambivalente
Pour Shams Sahbani, l’écriture est aussi un autre moyen d’expression et de partage des sensations au point que ces deux vocations (peindre et écrire) sont devenues pour elle inséparables.
En 2022, elle a ainsi publié un livre intitulé « Artistes peintres à Casablanca », qui se veut le fruit de plusieurs années de réflexion et de recherches sur le terrain. Cet ouvrage constitue aussi une intéressante base documentaire, ordonnée thématiquement et fondée sur des interviews effectuées entre 2020 et 2022 d’artistes peintres, qui vivent et travaillent à Casablanca.
Pour l’avenir, Mme Sahbani a dit préparer plusieurs projets dont une exposition collective initiée par sept femmes, et intitulée « Vécus de femmes”, prévue du 4 au 11 mars 2023 au Complexe culturel Anfa à Casablanca.
Entre-temps, l’artiste-écrivaine s’attèle à terminer son deuxième livre, toujours sur les artistes plasticiens, mais qui couvre cette fois-ci tout le Maroc. L’ouvrage sortira en français et/ou en anglais, et sera accompagné d’une série d’expositions qui mettront en avant les artistes et non pas leurs œuvres uniquement.
Mme Sahbani s’est vu décerner plusieurs prix, notamment le prix du public dans un concours de peinture abstraite à Toulouse, et la médaille d’argent au concours international des artistes professionnels, organisé par la Mondial Art Academy, dont elle a été faite Chevalière.
