Arrivés à l’âge de la retraite, de nombreux salariés du privé basculent dans la pauvreté s’ils ne disposent pas d’une retraite complémentaire ou s’ils n’ont pas de patrimoine pour compenser. En effet, à ce jour, seule la CNSS constitue un régime obligatoire pour les salariés du secteur privé, tandis que les retraites complémentaires, notamment la CIMR, restent facultatives et dépendent de l’adhésion volontaire de l’employeur. Cela crée une profonde injustice entre salariés du privé et fonctionnaires, ces derniers étant nettement mieux lotis pour affronter leur postvie active. En moyenne, un fonctionnaire retraité touche une pension d’environ 8.567 dirhams par mois au titre du régime civil de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR), contre à peine 2.168 dirhams pour les affiliés de la CNSS.
Une telle pension place ces retraités immanquablement sous le seuil de pauvreté, les obligeant soit à dépendre de l’aide de leurs enfants, soit à continuer à travailler jusqu’à la fin de leur vie. Pour les plus privilégiés, soit moins de 10% des retraités, la pension ne dépasse pas 4.200 dirhams, ce qui représente 70% du salaire mensuel de référence plafonné à 6.000 dirhams. Imaginons qu’un retraité arrive à soixante ans avec un salaire de 10.000 dirhams, alors qu’il porte encore des dettes, qu’il a des personnes à charge et qu’il n’a pas négocié en début de carrière une retraite complémentaire à la CIMR. Comment pourrait-il survivre dans de telles conditions ?
L’Exécutif s’apprête à ouvrir le dossier brûlant de la réforme des retraites, avec plusieurs options actuellement à l’étude. Une première piste consiste en une réforme systémique qui passerait par la fusion des caisses et la création de deux pôles, l’un public et l’autre privé. Une seconde piste serait une réforme paramétrique, notamment en relevant l’âge de la retraite.
Dans tous les cas, il devient indispensable de garantir une vie digne aux retraités du privé, aujourd’hui laissés sur le carreau. Cela pourrait passer par la suppression du plafond des pensions ou par l’obligation d’une retraite complémentaire.
Une telle pension place ces retraités immanquablement sous le seuil de pauvreté, les obligeant soit à dépendre de l’aide de leurs enfants, soit à continuer à travailler jusqu’à la fin de leur vie. Pour les plus privilégiés, soit moins de 10% des retraités, la pension ne dépasse pas 4.200 dirhams, ce qui représente 70% du salaire mensuel de référence plafonné à 6.000 dirhams. Imaginons qu’un retraité arrive à soixante ans avec un salaire de 10.000 dirhams, alors qu’il porte encore des dettes, qu’il a des personnes à charge et qu’il n’a pas négocié en début de carrière une retraite complémentaire à la CIMR. Comment pourrait-il survivre dans de telles conditions ?
L’Exécutif s’apprête à ouvrir le dossier brûlant de la réforme des retraites, avec plusieurs options actuellement à l’étude. Une première piste consiste en une réforme systémique qui passerait par la fusion des caisses et la création de deux pôles, l’un public et l’autre privé. Une seconde piste serait une réforme paramétrique, notamment en relevant l’âge de la retraite.
Dans tous les cas, il devient indispensable de garantir une vie digne aux retraités du privé, aujourd’hui laissés sur le carreau. Cela pourrait passer par la suppression du plafond des pensions ou par l’obligation d’une retraite complémentaire.




















