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Sport

Paralympiques : Le patron du CIP veut des Jeux sans Coronavirus


le Mercredi 26 Août 2020



Paralympiques : Le patron du CIP veut des Jeux sans Coronavirus
Les Jeux paralympiques prévus dans un an devront pouvoir garantir qu’il n’y ait aucun cas de coronavirus, faute de quoi ils ne pourraient pas se tenir, a déclaré dans un entretien à l’AFP le président du Comité international paralympique (CIP).

Cette mise en garde d’Andrew Parsons intervient alors que les Jeux paralympiques doivent démarrer dans un an jour pour jour à Tokyo, le 24 août 2021, deux semaines après la fin des Jeux olympiques reprogrammés du 23 juillet au 8 août.

Si dans un an «la situation est telle qu’elle est aujourd’hui», les Jeux «ne pourraient pas avoir lieu», a prévenu le responsable, rappelant que les athlètes paralympiques sont particulièrement vulnérables au Covid-19. «Nous devons apprendre davantage, mieux nous préparer».

La capitale nippone, confrontée depuis juillet à une recrudescence du nombre de nouveaux cas quotidiens de coronavirus, a choisi de ne pas marquer le compte à rebours à un an de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, contrairement à l’an dernier.

En mars, les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 ont été reportés d’un an en raison de la pandémie, une décision sans précédent. Et un cauchemar logistique, d’autant qu’il n’est pas encore sûr qu’ils puissent effectivement se tenir, et de manière sûre.

M. Parsons estime que les mesures actuelles de distance physique et les standards de tests et de traçage ne sont pas suffisants pour protéger les 4.350 athlètes paralympiques et leurs équipes, des dizaines de milliers de spectateurs, de volontaires et de représentants des médias.

«Comment s’assurer qu’on n’aura pas un seul cas? Un seul cas dans le Village (paralympique, NDLR) pourrait vraiment perturber les Jeux», a-t-il déclaré. «C’est là que nous fixons la limite».

Le handisport peine à reprendre

Il reste à déterminer quelles mesures seront nécessaires et possibles. Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo doivent entamer le mois prochain des discussions pour envisager divers scénarios, de la quarantaine à la réduction du nombre de spectateurs.

Sans se prononcer sur les perspectives de tenue ou non de l’événement au final, M. Parsons dit être «encouragé» par le redémarrage de ligues sportives comme la NBA, le grand championnat nord-américain de basket. Il a cependant admis que l’échelle même des Jeux les rendaient infiniment plus compliqués à organiser.

«C’est pourquoi je dis que si nous ne trouvons pas de meilleure manière de mettre en place la distance physique, le suivi, les tests, ce sera très difficile», insiste le Brésilien.

«Ce qu’il faut mettre en place de différent par rapport aux athlètes olympiques, ce n’est pas la protection contre la contamination, mais ce qui se passe s’ils sont contaminés, car cela peut devenir très grave, très vite» pour des paralympiens, alerte-t-il.

«Le standard que nous devons mettre en place, c’est: peu importe que vous ayez un handicap ou non. Vous n’attrapez pas le virus, point barre».

Alors que le sport professionnel fait timidement son retour après les grands confinements, les barrières auxquelles doivent faire face les athlètes handisport pour reprendre l’entraînement et la compétition sont bien plus hautes, regrette le patron du CIP.

La pandémie a «mis en lumière des inégalités dans le monde», souligne-t-il, ajoutant que des conséquences à long terme sur les handisports étaient à craindre, si «l’attention des gouvernements et des médias et même le soutien des sponsors n’allaient qu’aux grandes ligues ou aux athlètes» les plus renommés.

Par ailleurs, le manque de places d’hébergement accessibles en fauteuil roulant à Tokyo demeure un problème, selon M. Parsons, qui redoute une pénurie de chambres d’hôtel adaptées.

Le CIP veillera à ce que les mesures d’économies nécessaires à l’organisation des Jeux reportés et à plus petite échelle ne soient pas synonymes de standards d’accessibilité moins exigeants. Ce point-là n’est «pas négociable», affirme M. Parsons.







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