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Paradoxe entrepreneurial


Rédigé par Saâd JAFRI le Mercredi 22 Février 2023



Paradoxe entrepreneurial
Intelaka, Forsa, StartUp Maroc Booster… les programmes de financement visant à encourager l’auto-emploi poussent comme des champignons dans le Royaume, pourtant, les indicateurs de l’entrepreneuriat poursuivent leur dégringolade. Ceci alors que le climat entrepreneurial s’est nettement amélioré durant les trois dernières années, gagnant de précieux points dans les indices bien cotés dans les salons d'affaires, dont le fameux Global Entrepreneurship Monitor, qui vient de publier son dernier classement de l’année 2022. Le couac, c’est que la hantise de l’échec s’empare des esprits des jeunes marocains, qui ne manquent pas de volonté, mais qui tuent leurs rêves dans l’œuf. Et aucun programme gouvernemental ou autre ne pourra exorciser ce sentiment, car le problème est structurel… scolaire… bref culturel !
 
Car oui, pour développer l’esprit d’entreprendre chez une population, il faut s’y prendre tôt, très tôt, afin de préparer les jeunes précocement à une trajectoire professionnelle non-linéaire, nonobstant les pressions conjoncturelles. Sauf qu'au Maroc, ce ne sont pas moins de 100.000 étudiants qui sortent diplômés des Universités et des grandes écoles publiques, annuellement, avec en ligne de mire le même but : la stabilité salariale. Quelques rares pépites arrivent à réfléchir «outside of the box», mais on est loin d’atteindre la volonté et l’engagement qui animent les étudiants ayant étudié à Singapour, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, ou encore au Canada. Des pays où le développement des réflexes entrepreneuriaux commence dès le primaire, en inculquant l’esprit d’initiative, de créativité et d’innovation chez les élèves.
 
Un modèle dont nos politiques devraient s’inspirer, alors que la réforme du système éducatif est toujours en cours d’orientation. Car si notre tissu économique est incapable d’embaucher nos diplômés, du moins pas à court terme, il vaut mieux les outiller pour l’aventure entrepreneuriale. C’est aussi le seul moyen de stabiliser nos indicateurs de chômage.
 
Saâd JAFRI



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