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Palestine : Les termes de l'accord primaire accepté par Israël pour une trêve


Rédigé par L'Opinion Mardi 27 Février 2024

La chaine qatarie Al Jazeera, se référant à des sources bien informées, a dévoilé ce qu’elle a appelé les termes du cadre initial d’un cessez-le-feu et de l'échange de prisonniers, qu'Israël a récemment accepté à Paris.



Palestine : Les termes de l'accord primaire accepté par Israël pour une trêve
Les dispositions de l’accord primaire comprendraient l'exigence d'Israël d'un retour progressif des personnes déplacées vers le nord de la bande de Gaza, à l'exception de celles en âge de servir dans l'armée.

Les sources d’Al Jazeera ont déclaré qu’Israël avait accepté la demande de Hamas d’augmenter l’entrée de l’aide et des logements temporaires dans la bande de Gaza, ainsi que d’introduire des machines et équipements lourds.

D'après une source au sein de Hamas, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.

Le gouvernement Netanyahu a proposé de repositionner ses forces en dehors des zones surpeuplées et d’arrêter la reconnaissance aérienne 8 heures par jour.

Israël aurait également accepté de libérer 400 prisonniers palestiniens, dont un certain nombre de condamnés à de lourdes peines, en échange de la libération de 40 prisonniers israéliens, des femmes et de personnes âgées.

Selon le journal américain "The New York Times", citant précédemment des responsables proches des discussions sur le cessez-le-feu à Gaza, "les négociateurs israéliens ont confirmé qu'Israël pourrait libérer d'éminents prisonniers palestiniens", ajoutant que "la libération des prisonniers palestiniens condamnés à de lourdes peines sera en échange de la libération des prisonniers israéliens à Gaza".
 
Des écarts importants entre les deux parties
 
Auparavant, le Département d'État américain avait déclaré qu'il estimait qu'un accord sur la libération des prisonniers était possible et que cette question dépendait du Hamas.

Par contre, le journal israélien Yedioth Ahronoth se référant à des sources politiques de premier plan souligne que « jusqu’à présent, aucun progrès n’a été réalisé dans les négociations que la délégation israélienne mène avec les médiateurs dans la capitale qatarie, Doha ».

La même source souligne que "les écarts sont encore importants entre les deux parties", notant dans le même temps que "les travaux se poursuivront pour tenter de parvenir à un accord sur l'échange de prisonniers, y compris un cessez-le-feu temporaire".

Lundi, l’agence de presse Reuters a rapporté qu’une délégation "israélienne" est arrivée dans la capitale qatarie, Doha, suite à la décision du Conseil de guerre israélien de poursuivre les négociations liées à l'accord, à la suite des pourparlers qui ont eu lieu vendredi à Paris, après que la partie israélienne aurait accepté les grandes lignes d'un accord qui comprend une trêve de 6 semaines et la libération de 200 à 300 détenus palestiniens se trouvent dans les prisons israéliennes, contre 35 à 40 prisonniers dans la bande de Gaza ».
 
Plan d’évacuation des Palestiniens vers… l’inconnu
 
La perspective d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a été aussi relancée mardi par le président américain Joe Biden qui avait évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine à Gaza.

"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé.

Un responsable israélien a déclaré sous couvert d'anonymat au site d’information Ynet que "la tendance est positive".

Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une "victoire totale" sur le Hamas en "quelques semaines". Une trêve ne ferait que "retarder" cette offensive, a-t-il souligné.

L'armée a présenté lundi au cabinet de guerre "un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur où les civils pourraient se réfugier.

Un Gouvernement palestinien solide indispensable à l'instauration d'une paix durable

L'ONU a souligné, lundi, l'importance d'un gouvernement palestinien "solide" pour parvenir à une paix durable.

"Un gouvernement palestinien solide et habilité à administrer l'ensemble du territoire palestinien occupé est essentiel pour parvenir à l'établissement d'un Etat palestinien démocratique, contigu, souverain et viable ... (et) reste le seul moyen de parvenir à une paix durable", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'un point de presse.

Les déclarations de Dujarric interviennent alors que le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a présenté, lundi, la démission de son gouvernement au président palestinien Mahmoud Abbas.

L'administration des territoires palestiniens est divisée depuis 2007, avec deux autorités distinctes: l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie et le Hamas dans la Bande de Gaza.

"Les Nations unies sont prêtes à continuer à soutenir les efforts visant à surmonter les défis humanitaires, politiques, financiers et sécuritaires auxquels est confronté le peuple palestinien", a ajouté Dujarric.

Selon le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), les nouveau-nés de Gaza meurent parce que leurs mères sont dans l'incapacité de se rendre aux examens prénataux et postnataux, a déclaré le fonctionnaire de l'ONU, ajoutant que les bombardements incessants entraînent des naissances prématurées chez les femmes qui "fuient pour se mettre à l'abri et pour des raisons d'anxiété".

Interrogé sur ce que l'ONU pourrait faire de plus pour Gaza, Stéphane Dujarric a déclaré que le Secrétaire général de l'ONU continuerait à appeler à un cessez-le-feu, mais a ajouté que "ceux qui ont le pouvoir, ceux qui contrôlent les armes, ceux qui détiennent les prisonniers, ceux-là ont le pouvoir de mettre un terme à cette situation".








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