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Palestine : Journée de violences en Cisjordanie occupée


Rédigé par La rédaction Mardi 12 Avril 2022

De nouvelles violences ont éclaté, mardi, dans le Nord de la Cisjordanie occupée, où des heurts opposent les forces israéliennes à des habitants palestiniens.



Palestine : Journée de violences en Cisjordanie occupée
Pour la quatrième journée consécutive, l'armée israélienne est mobilisée dans le secteur de la ville palestinienne de Jénine d'où étaient originaires deux Palestiniens ayant récemment mené des attaques en Israël.

Des affrontements entre des habitants et les forces israéliennes y ont de nouveau éclaté tôt mardi, ont rapporté des résidents à l'AFP.

Quatre Palestiniens ont été arrêtés à Jénine et dans la ville proche d'Al-Yamoun, où les soldats israéliens ont tiré à balles réelles et fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène, d'après l'agence officielle palestinienne Wafa.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.

Ces opérations dans le nord de la Cisjordanie interviennent après quatre attaques perpétrées en Israël depuis le 22 mars, les deux premières par des Arabes israéliens liés à l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) et les deux dernières par des Palestiniens originaires du secteur de Jénine. Ces attaques ont fait 14 morts au total.

Durant la même période, 15 Palestiniens ont été tués dans des violences, selon un décompte de l'AFP.

Le dernier en date a été abattu mardi matin après qu'il a poignardé et légèrement blessé un policier israélien dans la ville côtière d'Ashkelon (sud), ont indiqué les forces de l'ordre.

Un Palestinien abattu

"Lors d'une opération à Ashkelon, un policier a identifié un homme suspect et a commencé à mener un contrôle d'identité. Mais l'homme a sorti un couteau et attaqué le policier qui a répliqué rapidement en ouvrant le feu sur lui", a indiqué la police israélienne, précisant que l'assaillant avait été tué.

Selon la police, celui-ci était originaire de la ville palestinienne d’Al Khalil, dans le sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne.

Dimanche, les forces de l'ordre israéliennes avaient tué une Palestinienne ayant poignardé un policier dans le centre de cette ville-poudrière, où vivent environ 1.000 colons juifs --illégalement au regard du droit international-- parmi 200.000 Palestiniens.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres "suit avec une préoccupation profonde l'escalade de la violence", a indiqué lundi son porte-parole Stéphane Dujarric.

"Il est consterné par le nombre élevé et croissant de victimes" et appelle l'armée israélienne à "exercer le maximum de retenue et à n’user de la force létale qu'en derniers recours", d'après. Dujarric.

17 Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne
 
Par ailleurs, l'armée israélienne a procédé, dans la matinée du mardi, à l’arrestation de 17 Palestiniens de plusieurs gouvernorats de Cisjordanie, tandis qu'un affrontement armé a éclaté entre des militants palestiniens et les forces de l'armée.

Le Bureau d'information sur les prisonniers (organisation non-gouvernementale) a déclaré dans un communiqué consulté par l'Agence Anadolu, que les forces israéliennes ont arrêté 17 citoyens de Cisjordanie occupée.

Les arrestations étaient concentrées dans les gouvernorats de Jénine, Naplouse, Tubas (nord), Al Qods et AlKhalil (sud), selon la même source.

Des témoins oculaires ont déclaré à l'Agence Anadolu qu'un affrontement armé a eu lieu entre des militants palestiniens et l'armée israélienne, lors de la prise d'assaut de la ville de Jénine, mais aucun blessé n'a été signalé.

Les affrontements ont eu lieu dans trois axes de la ville, où l'armée israélienne avait mené des opérations d'arrestation, ont rapporté les témoins.

Aucun commentaire n'a été émis par l'armée israélienne à ce sujet.


L'Autorité palestinienne peut être poursuivie par les victimes d'attaques

La Cour suprême israélienne a statué dimanche que l'Autorité palestinienne (AP) pouvait être tenue responsable de sa politique controversée consistant à verser des allocations aux prisonniers de sécurité dans les prisons israéliennes et aux familles des personnes tuées lors d'affrontements avec des Israéliens, y compris celles qui sont mortes en commettant des attaques meurtrières. Le juge Yitzhak Amit a écrit dans son jugement que la décision de payer les Palestiniens condamnés et les familles des Palestiniens tués dans le cadre de la "lutte contre Israël" rend l'Autorité palestinienne responsable de leurs actions.

"[L'AP] exprime son consentement à leurs actions, d'une manière qui assume la responsabilité de ces actes. Cela justifie que [l'AP] se voie attribuer une responsabilité personnelle et directe", a souligné le juge Amit.

Les Palestiniens estiment que ces paiements sont une aide sociale nécessaire pour les familles qui ont perdu un soutien de famille. D'autres voix dénoncent le système de paiement - dans lequel les prisonniers reçoivent des sommes plus élevées pour des peines de prison plus longues - soutenant que cela encourage la résistance.

Les plaignants dans cette affaire sont quatre familles qui ont perdu des êtres chers dans quatre attaques terroristes distinctes au cours des premiers jours de la deuxième Intifada en 2000. 

Le tribunal de district de Jérusalem a rejeté leur requête, mais la Cour suprême leur a donné raison.

Le débat juridique devant la Cour a porté sur la question de savoir dans quelle mesure le paiement des prisonniers par Ramallah a "autorisé rétroactivement" les attaques terroristes commises par leurs bénéficiaires.
 








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