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Palestine : Israël aurait accepté la libération de 700 prisonniers palestiniens


Rédigé par L'Opinion Lundi 25 Mars 2024

Des responsables israéliens ont indiqué, dimanche soir, que Tel-Aviv avait accepté de libérer 700 prisonniers palestiniens, en échange de la libération de 40 des prisonniers israéliens détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza, rapportent des médias israéliens.



Marwan Barghouti sera-t-il sur la liste des libérables ?
Marwan Barghouti sera-t-il sur la liste des libérables ?
Le site d'information israélien Walla (privé) a cité des responsables israéliens, sous couvert d'anonymat, qui ont déclaré que Tel-Aviv avait accepté la proposition des États-Unis de libérer 700 prisonniers palestiniens, dont 100 "personnes condamnées à perpétuité", en échange de la libération de 40 prisonniers israéliens détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza.

Le plan élaboré dans la capitale française prévoyait la libération de 400 détenus palestiniens - dont 45 impliqués dans la mort d’Israéliens -, l'accord entériné par Israël à Doha prévoit la libération de 700 prisonniers - dont une centaine condamnés à perpétuité - en échange de 40 otages. Un accord qui se rapproche des exigences du Hamas qui réclame la libération de 800 détenus, dont 150 impliqués dans la mort d’Israéliens, incluant des "figures" de proue de la résistance palestinienne comme Marwan Barghouti. Israël insiste toutefois sur le fait qu'il aura un droit de veto pour décider lesquels seront libérés.

Israël est également prêt à faire preuve de souplesse en ce qui concerne le retour des déplacés du sud de la Bande de Gaza vers le nord de l’enclave palestinienne assiégée, qui est l'un des principaux points de discorde dans les négociations indirectes avec le Hamas, selon les responsables israéliens.

La même source précise que la flexibilité de Tel-Aviv concernant le nombre de prisonniers palestiniens qu'il se propose de libérer, fait suite à une proposition présentée, il y a quelques jours, par le directeur de la CIA, William Burns, aux médiateurs qataris et égyptiens dans le cadre des négociations de Doha.

Des responsables israéliens ont déclaré que Tel Aviv attendait la réponse du Hamas à la proposition de médiation américaine et, d'après les estimations, le mouvement devrait répondre dans les deux prochains jours.

Conduite par le chef du Mossad, David Barnea, la délégation israélienne a participé, vendredi, à des négociations indirectes avec le Hamas à Doha, avec la médiation égypto-qatarie et la participation américaine. Tel Aviv a ultérieurement annoncé que les membres de sa délégation technique resteraient dans la capitale qatarie, après le départ de ses principaux négociateurs.
 
Aucune confirmation israélienne ni palestinienne
 
La Société de radiodiffusion israélienne (KAN) a également cité un responsable israélien (dont l'identité n'a pas été révélée) qui a déclaré, dimanche, que la délégation israélienne avait proposé aux médiateurs du Qatar la libération de sept prisonniers "politiquement importants" pour chaque femme soldat libérée par le Hamas, sans que Tel-Aviv n'émette d'objection quant aux noms proposés par les Palestiniens.

Israël détient au moins 9100 Palestiniens dans ses prisons et on estime à 134 le nombre de prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza, mais le Hamas a annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués lors de raids israéliens menés contre le territoire depuis le 7 octobre.

Le nombre de femmes soldats israéliennes détenues à Gaza n'est pas établi. Aucune déclaration officielle n'a été faite par Israël ou par les médiateurs concernant la nouvelle proposition, et le Hamas n'a fait aucun commentaire sur le sujet, jusqu'à 19 h 50 GMT.
La même source a rapporté qu’une réunion d'information du Cabinet de guerre, prévue pour discuter des derniers développements dans les négociations sur l'accord d'échange de prisonniers, a été annulée à la dernière minute, dimanche soir, afin "d'attendre la réponse du Hamas" aux propositions des médiateurs.

Une source palestinienne avait auparavant déclaré à Anadolu, que la réponse d'Israël à une proposition du Hamas concernant un cessez-le-feu était considérée par le mouvement comme "négative" et avait pour objectif de perturber les négociations et d'empêcher la conclusion d'un quelconque accord.

La source a expliqué qu'Israël refuse de mettre fin à la guerre en cours contre la Bande de Gaza et de se retirer de la Bande, et veut imposer des conditions portant sur le retour limité des déplacés du sud de la Bande de Gaza vers le nord de l’enclave.
 

Nouvelle tentative du CS de voter un cessez-le-feu

Le Conseil de sécurité de l'ONU va tenter à nouveau lundi d'adopter un texte exigeant un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza, un appel plusieurs fois bloqué par les Etats-Unis qui ont toutefois récemment montré des signes de changement de ton face à leur allié israélien.

Vendredi, la Russie et la Chine ont mis leur veto à un projet de résolution américaine soulignant la «nécessité» d'un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza en lien avec les négociations pour la libération des otages capturés lors de l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.

Certains observateurs y ont vu une évolution substantielle de la position de Washington, sous pression pour limiter son soutien à Israël alors que l'offensive israélienne a fait plus de 32.000 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Les Etats-Unis s'étaient en effet jusqu'alors systématiquement opposés au terme «cessez-le-feu» dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens.

Mais le texte américain rejeté n'appelait pas explicitement à un cessez-le-feu immédiat, utilisant une formulation estimée ambiguë par les pays arabes, la Chine et la Russie, laquelle a dénoncé le «spectacle hypocrite» des Etats-Unis.

Le projet de résolution qui doit être mis au vote lundi est issu du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les Etats-Unis pour tenter d'éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques, qui ont fait part d'un certain optimisme sur l'issue du vote.

«Nous prévoyons, sauf rebondissement de dernière minute, que la résolution sera adoptée et que les Etats-Unis ne voteront pas contre», a indiqué dimanche un diplomate à l'AFP.
 



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