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International

Palestine : Frappes et combats dans la ville de Gaza


Rédigé par L'Opinion Jeudi 11 Juillet 2024

Des combats intenses se déroulaient jeudi à Gaza, pilonnée par l'armée israélienne, malgré le terme mis la veille à une vaste opération israélienne dans le secteur est de cette ville, totalement dévasté, au dixième mois de guerre entre Israël et la résistance palestinienne.



L'armée israélienne a annoncé jeudi poursuivre son opération dans le centre de la ville de Gaza (nord) contre des combattants "intégrés dans le quartier général de l'Unrwa", l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Elle a accusé le Hamas de l'utiliser "comme base pour lancer des attaques".

Des affrontements ont également lieu à Tal al-Hawa, dans le sud de Gaza-ville, et à Sabra (ouest).

Mercredi soir, l'armée israélienne avait annoncé avoir "achevé" ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, dans l'est de la ville de Gaza, après de violents combats.

Les soldats y "ont achevé leur mission", qui a permis le démantèlement de "huit tunnels" et l'élimination de dizaines de Palestiniens ainsi que la destruction de "base de combats et d'immeubles piégés", selon un communiqué.

L'offensive sur Choujaïya avait été étendue lundi aux quartiers du centre de Gaza-ville, et l'armée a appelé mercredi tous les habitants à évacuer la ville, où se trouvaient jusque-là 300.000 à 350.000 personnes selon l'ONU.

Dans des tracts, elle a averti que la ville, où elle avait annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas, restait "une dangereuse zone de combat".
 
"Toutes les maisons ont été démolies"
 
Jeudi, des habitants commençaient à regagner le quartier de Choujaïya, marchant au milieu des décombres, dans un paysage dévasté, selon l'AFPTV. D'après la Défense civile, les forces israéliennes se sont retirées du secteur, devenu "une ville fantôme".

"Nous avons trouvé une destruction immense qui défie toute description", a déploré Mohamad Nairi, un déplacé palestinien. "Toutes les maisons ont été démolies", a-t-il affirmé à l'AFP.

Au moins six corps ont été retrouvés dans les ruines du quartier, a affirmé jeudi le ministère de la Santé du Hamas.

Les hostilités se poursuivent aussi dans le sud du petit territoire palestinien, où des habitants ont fait état d'un bombardement israélien intense dans le nord de la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte.

L'armée israélienne a indiqué jeudi poursuivre ses opérations dans la région de Rafah, affirmant que ses troupes avaient éliminé des dizaines de  résistants, dont Hassan Abou Kouik, décrit comme un des chefs de la sécurité opérationnelle des forces de sécurité interne du Hamas ayant "mené de nombreuses attaques" contre Israël.
 
Dans le centre de la bande de Gaza, assiégée et menacée de famine d'après l'ONU, quatre personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur une maison du camp de réfugiés de Nousseirat, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée israélienne a déclaré, jeudi, que sa DCA a intercepté une salve de cinq roquettes tirées d'une zone proche de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.

L'armée n'a fait état d'aucune victime ni de dégâts matériels à la suite de l'attaque à la roquette.

Des sirènes ont retenti dans les colonies voisines de la zone de Rafah, notamment Holit, Avshalom, Sdeh Avraham et Kerem Shalom, d'après le site Internet du Times of Israel.

Aucune faction palestinienne n'a jusqu'à présent revendiqué la responsabilité de ces tirs de roquettes.
 
«Combien de fois pourrons-nous endurer cela ?»
 
L'armée israélienne a largué mercredi des milliers de tracts sur la ville de Gaza, ravagée par la guerre, pour inciter tous les habitants à fuir l'offensive qui frappe la principale ville du territoire palestinien assiégé.

Les tracts, adressés à "tous les habitants de la ville de Gaza", indiquent des itinéraires d'évacuation et préviennent que la zone urbaine, qui comptait avant la guerre plus d'un demi-million d'habitants, "restera une zone de combat dangereuse".

Cet avertissement a été lancé alors que les troupes israéliennes, appuyées par des chars et des avions, ont combattu les militants du Hamas et du Jihad islamique dans les combats les plus violents que la ville ait connus depuis des mois dans le cadre de la guerre qui fait rage depuis le 7 octobre.

Les Nations unies ont déclaré que les dernières évacuations "ne feront qu'alimenter les souffrances massives des familles palestiniennes, dont beaucoup ont été déplacées à de nombreuses reprises".

"Les civils doivent être protégés", a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Stephane Dujarric.

Un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré que l'objectif était de "mettre les civils à l'abri du danger" alors que les troupes combattent les militants "là où ils se trouvent".

Umm Nimr Al-Jamal, une femme transportant ses maigres affaires à travers les ruines, a déclaré mardi à l'AFP que "c'est la douzième fois" que sa famille doit fuir.

"Combien de fois pourrons-nous endurer cela ? Un millier de fois ? Où allons-nous finir ?"

Sanchez appelle l’Otan à ne pas faire de "deux poids, deux mesures" entre l'Ukraine et Gaza

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, devenu l'une des voix les plus critiques au sein de l'UE à l'égard d'Israël, a appelé mercredi depuis Washington les Occidentaux à ne pas appliquer un "deux poids, deux mesures" à propos de la guerre à Gaza.

"Si nous disons à nos peuples que nous soutenons l'Ukraine parce que nous défendons le droit international, nous devons faire la même chose à propos de Gaza", a-t-il déclaré en marge du sommet de l'Otan, lors duquel les dirigeants de l'Alliance ont annoncé de nouvelles aides à Kiev.

Le Premier ministre socialiste a appelé à ce qu'il y ait une "position politique constante" à ce sujet, "sans que nous n'ayons un deux poids, deux mesures".

"Nous devons créer les conditions d'un cessez-le-feu immédiat et urgent", a-t-il encore déclaré, alertant sur le risque d'escalade à la frontière avec le Liban.

L'Espagne s'est imposée ces derniers mois comme l'une des voix les plus critiques au sein de l'UE à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Avec l'Irlande et la Norvège, le gouvernement de Pedro Sanchez a reconnu fin mai l'Etat de Palestine, s'attirant les foudres d'Israël.








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