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International

Palestine : Blinken discute une trêve à Gaza avec les responsables israéliens


Rédigé par L'Opinion Mercredi 7 Février 2024

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontrait, mercredi, les dirigeants israéliens pour favoriser un nouvel accord de trêve dans la bande de Gaza, incluant la libération d'otages, à l'heure où la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son cinquième mois.



Des bombardements israéliens ont encore visé Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, et la ville voisine de Rafah, refuge pour des centaines de milliers de déplacés terrorisés, qui craignent à présent un assaut terrestre, rapporte l’AFP.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, cent personnes ont été tuées depuis mardi soir à travers la bande de Gaza.

"Nous n'avons pas dormi de la nuit. Le bruit des avions n'a pas cessé. Les bombardements sont devenus si proches et si violents. Je suis terrorisée à l'idée qu'Israël lance une opération terrestre sur Rafah", a confié à l'AFP Dana Ahmed, une femme de 40 ans qui a fui la ville de Gaza (nord) avec sa famille et vit sous une tente à Rafah.

"Ce sont eux (l'armée israélienne, ndlr) qui ont demandé aux gens d'aller à Rafah. Où irons-nous? La situation est catastrophique. J'ai l'impression de vivre un film d'horreur".

Après avoir fui les combats plus au nord, plus de 1,3 million de déplacés, selon l'ONU, s'entassent à présent dans des conditions désespérées à Rafah, soit cinq fois la population initiale de cette ville adossée à la frontière fermée avec l'Egypte.

Rafah pourrait être le prochain objectif d'Israël. Lundi, le ministre de la Défense Yoav Gallant, qui devait aussi s'entretenir mercredi avec Blinken, a averti que l'armée "atteindrait des lieux où elle n'a pas encore combattu (...) jusqu'au dernier bastion du Hamas, à savoir Rafah".

"Une intensification des hostilités à Rafah pourrait entraîner des pertes de vies civiles à grande échelle. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l'éviter", a averti à Genève Jens Laerke, un porte-parole du bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (Ocha).
 
La réponse du Hamas "globalement positive"
 
Après l'Egypte et le Qatar mardi, deux pays médiateurs, le secrétaire d'Etat américain est arrivé en Israël pour cette cinquième tournée dans la région depuis le début de la guerre le 7 octobre et doit rencontrer notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le Hamas a annoncé avoir remis sa réponse, sans la détailler, aux médiateurs égyptiens et qataris à une proposition de trêve formulée fin janvier à Paris par des responsables américains, qataris et égyptiens.

Selon un responsable américain, Antony Blinken a été informé mardi de cette réponse par l'émir du Qatar.

Une source du mouvement palestinien avait indiqué la semaine dernière que le projet en trois phases prévoyait notamment une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages détenus par le Hamas, ainsi que l'entrée accrue d'aide humanitaire à Gaza.

Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, s'est dit "optimiste", en qualifiant de "globalement positive" la réponse du Hamas.

Cette réponse a également été transmise au Mossad, les services de renseignement extérieurs israéliens. "Les détails sont examinés attentivement par les responsables impliqués dans les négociations", ont indiqué les services de Netanyahu.
 
Pour  un cessez-le-feu total
 
Fin novembre, une première trêve d'une semaine avait permis l'entrée accrue d'aide humanitaire et la libération d'une centaine d'otages, sur les quelque 250 emmenés à Gaza le 7 octobre, et de prisonniers palestiniens.

Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts.

"Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais nous continuons à croire qu'un accord est possible et même essentiel, et nous continuerons à travailler sans relâche pour y parvenir", a dit mardi Blinken.

Selon lui, le projet d'accord élaboré fin janvier "offre la perspective d'un calme prolongé, d'une libération des otages et d'une augmentation de l'aide" à Gaza. "Cela serait clairement bénéfique pour tout le monde", a-t-il affirmé.

Or jusque-là, le Hamas exige un cessez-le-feu total. Israël, qui considère le mouvement islamiste palestinien comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, s'y refuse en soutenant que son offensive à Gaza ne se terminera qu'une fois le Hamas éliminé et les otages libérés.

"Nous sommes sur la voie de la victoire totale et nous ne nous arrêterons pas", a répété mardi Netanyahu.

Washington rejette une aide de 17,6 milliards de dollars pour Israël

La Chambre des représentants américaine a rejeté un projet de loi pour soutenir Israël à hauteur de 17,6 milliards de dollars, dans la mesure où le projet de loi était exclusivement consacré à l’État hébreu, en ignorant d’autres questions de politique intérieure et étrangère, et plus particulièrement le dossier de l’Ukraine.

Lors du vote dans la Chambre des représentants américaine (où siègent 435 députés), 250 députés ont soutenu le projet de loi, alors 180 étaient contre. Le projet n’a donc pas réussi à obtenir les voix des deux tiers des députés nécessaires pour son adoption, selon le correspondant d'Anadolu.

Le projet de loi a été présenté par le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, mais la plupart des représentants démocrates s’y sont opposés pour des raisons politiques, dans la mesure où il ignorait le soutien à l’Ukraine, l’aide humanitaire à la bande de Gaza et le soutien à Taïwan.

Les élus démocrates souhaitent depuis longtemps le vote et l’adoption des articles sur l'aide militaire à l'Ukraine et à Israël et sur la sécurité des frontières entre les États-Unis et le Mexique, alors que les représentants républicains ont plutôt eu tendance à évaluer la question de la sécurité des frontières séparément et à exiger davantage d'action de la part de l'administration du président Joe Biden.

Dans des déclarations antérieures, le président Biden a déclaré qu’il opposerait son veto à un projet de loi apportant uniquement un soutien à Israël, sans inclure l’Ukraine et la sécurité des frontières.








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