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L'Opinion

On ne prête qu’aux riches


Rédigé par Majd EL ATOUABI le Jeudi 2 Mars 2023



On ne prête qu’aux riches
La richesse d’un pays comme sa grandeur ne se compte pas en barils de pétrole, en mètres cubes de gaz et encore moins en effectifs et en équipements militaires. Elle ne se calcule pas non plus uniquement en fonction des réserves en devises ou du niveau du PIB comme on a souvent tendance à le penser. La vraie richesse d’un pays, c’est sa réputation et sa crédibilité à l’international et notamment vis-à-vis des instances financières et monétaires mondiales dont les grilles de lecture et la logique de sélection et de notation des candidats aux levées de fonds à l’international sont aussi implacables que celles des mathématiques.

Au moment où l’Algérie voisine continue à se targuer d’être le pays maghrébin, africain et arabe le moins endetté à l’extérieur, et que la Tunisie, comme beaucoup d’autres pays, éprouve le plus grand mal à convaincre ces mêmes institutions de lui octroyer quelques centaines de millions de dollars pour renflouer ses caisses vides et son budget étatique ruiné, notre pays vient de réussir une véritable prouesse en émettant un emprunt obligataire de 2,5 milliards de dollars, dans un contexte de forte volatilité et de perturbations extrêmes des marchés financiers.

Cette prouesse est le fruit du travail acharné déployé durant des mois par les équipes de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures sous la supervision directe de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Elle  est aussi la résultante d’un travail collectif impliquant l’ensemble des instances monétaires nationales publiques en tête desquelles Bank Al-Maghrib. Elle  est surtout la conséquence des choix judicieux du Royaume en matière de politiques économiques et monétaires, déployées depuis deux décennies grâce à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette prouesse s’inscrit enfin dans la continuité de la toute première Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL) négociée par le Maroc en 2012 pour un montant de 6,2 milliards de dollars sous la houlette de l’actuel ministre de l’Équipement et ancien ministre de l’Économie et des Finances, Nizar Baraka.

A l’époque, le Maroc, comme une grande partie du monde arabe, était encore au creux de la vague des grands chamboulements sociopolitiques générés par le «Printemps arabe». Une zone de fortes turbulences que notre pays traversera sans accrocs, de la même manière qu’il vient de traverser la parenthèse désastreuse de la pandémie du Covid. En économie, comme en politique, cela s’appelle de la résilience. Une qualité qui fait notre bonne réputation et toute notre richesse. Une qualité sans laquelle aucun pays ne peut aspirer à la confiance des instances financières internationales.







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