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Office des Changes : Le profil des entreprises exportatrices passé au crible


Rédigé par Kawtar CHAAT Lundi 14 Mars 2022

Le profil et la performance des exportateurs marocains actifs a été au coeur d’une étude multidimensionnelle menée par l’Office des Changes qui a abordé l’évolution du secteur pendant la période s’étalant de 2011 à 2020.



Office des Changes : Le profil des entreprises exportatrices passé au crible
L’étude de l’Office des Changes analyse l’évolution des exportateurs marocains, entre 2011 et 2020, année du début de la pandémie de Covid-19 qui a particulièrement touché ces entreprises exportatrices, notamment au niveau du chiffre d’affaires à l’export du secteur d’activité, et des zones de destination.

Le nombre d’exportateurs marocains est passé de 5179 en 2011 à 7092 en 2019, ce qui équivaut à un taux de croissance annuel moyen de 4%. La part des exportateurs actifs, c’est-à-dire ceux dont le chiffre d’affaires annuel moyen (CA) à l’exportation est supérieur à un million de dirhams, a été fixée à 62,1%. Leur taux de croissance annuel moyen, sur la même période 2011-2019, était de 3,7%, tandis que le chiffre d’affaires global à l’export a affiché un taux de croissance annuel moyen de 6,3%.

Ainsi, le chiffre d’affaires des exportateurs actifs, qui représente 99,3% du chiffre d’affaires global, est passé de 173,6 milliards de dirhams en 2011 à 282,4 milliards de dirhams en 2019.

En 2020, la performance des entreprises a connu un ralentissement de l’activité économique dû à la pandémie, indique l’Office, notant que le nombre total d’exportateurs marocains a diminué de 7,9% par rapport à 2019. Une baisse qui a touché les exportateurs occasionnels à hauteur de 65%.

Toutefois, cette catégorie de commerçants, exportant peu et de manière discontinue, ne fait pas des investissements irréversibles en matière d’innovation qui rendraient coûteuse leur sortie des marchés à l’exportation. Ce qui explique la diminution de leur nombre et de leurs activités pendant cette période.

La baisse de la performance du secteur est principalement due aux perturbations sur le commerce extérieur et les chaînes de valeur mondiales.

Les industriels à la tête des exportateurs

En 2019, le secteur de l’industrie alimentaire a compté le plus grand nombre d’exportateurs actifs, avec 17,8% du nombre total (17,3% en 2011). Il est suivi du secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la chasse avec 16% (11% en 2011), puis du secteur de l’industrie de l’habillement et des fourrures avec 13,4% (19,5% en 2011).

Au cours de la période 2011- 2019, le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la chasse a enregistré la plus forte augmentation en termes de nombre d’exportateurs actifs avec un taux de croissance annuel moyen de 8,7%, passant de 354 exportateurs actifs en 2011 à 691 en 2019. Le CA de ces exportateurs est passé de 11,9 MMDH en 2011 à 26,2 MMDH en 2019.

En termes de volumes de ventes, les exportateurs de l’industrie automobile ont réalisé les plus fortes progressions, avec un taux de croissance annuel moyen de 33,9%. Ainsi, leur CA à l’exportation est passé de 3,8 MMDH en 2011 à 39 MMDH en 2019, tandis que la part de celui-ci dans le volume total des exportations est passée de 2,2% en 2011 à 13,8% en 2019.

Par ailleurs, le secteur le plus exportateur en termes de CA demeure l’industrie chimique qui détient 18,1% du volume total des exportations. La valeur des ventes est passée de 43,3 MMDH en 2011 à 51 MMDH en 2019, soit un taux de croissance annuel moyen de 2,1%.

Quant au volume des ventes du secteur de la fabrication de machines et d’appareils électriques, il est passé de 21 MMDH en 2011 à 46,2 MMDH en 2019, soit un taux de croissance annuel moyen de 10,4%. Avec les industries automobile et chimique, ces trois secteurs représentent près de la moitié du volume total des exportations des entreprises marocaines.

En 2020, la baisse du volume des exportations a touché la majorité des secteurs, mais l’industrie de l’habillement et de la fourrure a été la plus durement touchée.

Faisant preuve de résilience, les principaux moteurs marocains à l’export, dont l’automobile, ont retrouvé leur dynamisme cette année, affichant des performances prometteuses. Ce dynamisme est porté par le PLF 2022 visant à booster l’export, libérer les énergies et débureaucratiser l’acte d’exporter.



Kawtar CHAAT








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