La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, en Israël dimanche, a exprimé les inquiétudes vives de Paris face à l'ampleur des victimes civiles, et appelle à une trêve "immédiate et durable".
Les pressions en Israël sur le gouvernement du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, sont montées en puissance depuis l'annonce vendredi de la mort de trois otages tués par des soldats qui les ont pris par erreur pour des combattants palestiniens.
Ils faisaient partie des quelque 250 personnes capturées lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien qui a fait 1.140 morts, selon les autorités.
Au total, 18.800 personnes, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début de l'offensive lancée en représailles par Israël sur la bande de Gaza, d'après le ministère de la Santé du Hamas.
L'armée israélienne mène depuis le 27 octobre une opération terrestre contre le mouvement islamiste palestinien à présent étendue à tout le territoire, y compris au sud où se sont massés des centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.
"Trop de civils sont tués", a déclaré Mme Colonna dimanche, à l'issue d'une rencontre avec son homologue israélien, Eli Cohen, qui a lui martelé la position du gouvernement israélien selon laquelle un appel au cessez-le-feu est (...) un cadeau pour le Hamas", au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
Dimanche, d'épais nuages de fumée provoqués par des frappes israéliennes s'élevaient du nord de la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé du Hamas a déploré la mort 24 Palestiniens tués dans le camp de Jabaliya lors d'un bombardement israélien.
D'autres frappes ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah dimanche, toujours selon le gouvernement du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, entre autres.
D'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le service des urgences de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza est devenu "un bain de sang", avec des centaines de patients blessés à l'intérieur et de nouveaux arrivant "chaque minute".
Les bombardements israéliens ont laissé une grande partie du territoire en ruines et l'ONU estime que 1,9 million de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.
"Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité", dénonce Philippe Lazzarini, dirgeant de l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Pour alléger les pénuries en alimentation, eau, médicaments, carburants, depuis le début de la guerre et le siège total de la bande de Gaza instauré le 9 octobre, Israël a commencé à laisser entrer de l'aide humanitaire depuis le terminal de Kerem Shalom, à la frontière avec l'Egypte.
Une source du Croissant rouge égyptien, équivalent de la Croix Rouge, a affirmé à l'AFP que 79 camions étaient ainsi passé dimanche par ce terminal.
Une décision prise par Israël pour soulager le terminal de Rafah, qui était jusqu'à présent le seul par lequel l'aide humanitaire entrait.
Selon un message sur "X" (ex-Twitter) de la Cogat, organisme israélien de coordination des activités du gouvernement dans les territoire palestiniens, ce nouveau point de passage a été ouvert "pour respecter notre accord avec les Etats-Unis".
Dimanche, Mme Colonna a rencontré familles d'otages français toujours captifs du Hamas et de groupes alliés. Environ 129 personnes sont toujours prisonnières dans la bande de Gaza.
Des centaines de personnes ont défilé samedi soir à Tel-Aviv avant de camper devant le siège du ministère de la Défense pour réclamer un retour de leurs proches.
"Le gouvernement israélien doit (...) mettre sa meilleure offre sur la table pour ramener les otages vivants. Vivants", a insisté Ruby Chen, père de l'otage Itay Chen, lors du rassemblement.
Plus de 100 Israéliens et étrangers enlevés par le Hamas ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens au cours d'une trêve d'une semaine en novembre, négociée par le Qatar.
Samedi soir, M. Netanyahu a jugé que la "pression militaire" restait nécessaire pour ramener les otages et briser le Hamas.
Semblant évoquer des efforts diplomatiques en cours du Qatar pour obtenir la libération de nouveaux otages, il a ajouté qu'Israël avait "de sérieuses critiques à l'égard du Qatar (...) mais pour l'instant, nous essayons d'achever la récupération de nos otages".
Le Qatar a confirmé samedi des "efforts diplomatiques en cours".
Le Hamas s'est cependant déclaré "contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement", dans un message sur Telegram.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, doit se rendre dimanche au Moyen-Orient pour rencontrer des dirigeants en Israël, à Bahreïn et au Qatar.
Ces derniers jours, l'administration américaine a poussé les autorités israéliennes à passer à une phase moins intensive de leur opération à Gaza, afin de mieux protéger les civils.
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, et son homologue allemande, Annalena Baerbock, ont appelé de leur côté à "un cessez-le-feu durable", aussi rapidement que possible, dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times.
Mais ils s'opposent à un "cessez-le-feu général et immédiat" estimant que le Hamas "doit déposer les armes".
Mme Colonna doit aussi rencontrer dimanche son homologue de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, ainsi que des palestiniens ayant été chassés de leurs terres par des colons israéliens.
Hors de Gaza, l'autorité Palestinienne a déploré la mort dimanche de cinq nouveaux palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences ont flambé depuis le début de la guerre.
Et la guerre continue d'accroître les tensions à travers la région, avec le spectre d'une contagion.
Israël échange régulièrement des tirs à travers sa frontière nord avec le Liban, principalement avec le mouvement libanais chiite Hezbollah soutenu par l'Iran. Samedi, l'armée israélienne a déclaré qu'un soldat avait été tué et deux autres blessés à la frontière libanaise.
Catherine Colonna, qui doit se rendre lundi au Liban, a appelé toutes les parties à la "désescalade".
Après des attaques de rebelles Houthis du Yémen, présentées comme des ripostes à la guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs géants du transport maritime mondial ont par ailleurs annoncé interrompre le passage de leurs navires par cette route maritime commerciale majeure.
Des attaques qui d'après la cheffe de la diplomatie française "ne peuvent rester sans réponse", la France étudiant selon elle "plusieurs options" défensives avec ses partenaires.
Les pressions en Israël sur le gouvernement du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, sont montées en puissance depuis l'annonce vendredi de la mort de trois otages tués par des soldats qui les ont pris par erreur pour des combattants palestiniens.
Ils faisaient partie des quelque 250 personnes capturées lors de l'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien qui a fait 1.140 morts, selon les autorités.
Au total, 18.800 personnes, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début de l'offensive lancée en représailles par Israël sur la bande de Gaza, d'après le ministère de la Santé du Hamas.
L'armée israélienne mène depuis le 27 octobre une opération terrestre contre le mouvement islamiste palestinien à présent étendue à tout le territoire, y compris au sud où se sont massés des centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.
"Trop de civils sont tués", a déclaré Mme Colonna dimanche, à l'issue d'une rencontre avec son homologue israélien, Eli Cohen, qui a lui martelé la position du gouvernement israélien selon laquelle un appel au cessez-le-feu est (...) un cadeau pour le Hamas", au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.
Dimanche, d'épais nuages de fumée provoqués par des frappes israéliennes s'élevaient du nord de la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé du Hamas a déploré la mort 24 Palestiniens tués dans le camp de Jabaliya lors d'un bombardement israélien.
D'autres frappes ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah dimanche, toujours selon le gouvernement du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne, le Canada, entre autres.
D'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le service des urgences de l'hôpital al-Chifa dans le nord de Gaza est devenu "un bain de sang", avec des centaines de patients blessés à l'intérieur et de nouveaux arrivant "chaque minute".
Les bombardements israéliens ont laissé une grande partie du territoire en ruines et l'ONU estime que 1,9 million de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.
"Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité", dénonce Philippe Lazzarini, dirgeant de l'agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Pour alléger les pénuries en alimentation, eau, médicaments, carburants, depuis le début de la guerre et le siège total de la bande de Gaza instauré le 9 octobre, Israël a commencé à laisser entrer de l'aide humanitaire depuis le terminal de Kerem Shalom, à la frontière avec l'Egypte.
Une source du Croissant rouge égyptien, équivalent de la Croix Rouge, a affirmé à l'AFP que 79 camions étaient ainsi passé dimanche par ce terminal.
Une décision prise par Israël pour soulager le terminal de Rafah, qui était jusqu'à présent le seul par lequel l'aide humanitaire entrait.
Selon un message sur "X" (ex-Twitter) de la Cogat, organisme israélien de coordination des activités du gouvernement dans les territoire palestiniens, ce nouveau point de passage a été ouvert "pour respecter notre accord avec les Etats-Unis".
Dimanche, Mme Colonna a rencontré familles d'otages français toujours captifs du Hamas et de groupes alliés. Environ 129 personnes sont toujours prisonnières dans la bande de Gaza.
Des centaines de personnes ont défilé samedi soir à Tel-Aviv avant de camper devant le siège du ministère de la Défense pour réclamer un retour de leurs proches.
"Le gouvernement israélien doit (...) mettre sa meilleure offre sur la table pour ramener les otages vivants. Vivants", a insisté Ruby Chen, père de l'otage Itay Chen, lors du rassemblement.
Plus de 100 Israéliens et étrangers enlevés par le Hamas ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens au cours d'une trêve d'une semaine en novembre, négociée par le Qatar.
Samedi soir, M. Netanyahu a jugé que la "pression militaire" restait nécessaire pour ramener les otages et briser le Hamas.
Semblant évoquer des efforts diplomatiques en cours du Qatar pour obtenir la libération de nouveaux otages, il a ajouté qu'Israël avait "de sérieuses critiques à l'égard du Qatar (...) mais pour l'instant, nous essayons d'achever la récupération de nos otages".
Le Qatar a confirmé samedi des "efforts diplomatiques en cours".
Le Hamas s'est cependant déclaré "contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement", dans un message sur Telegram.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, doit se rendre dimanche au Moyen-Orient pour rencontrer des dirigeants en Israël, à Bahreïn et au Qatar.
Ces derniers jours, l'administration américaine a poussé les autorités israéliennes à passer à une phase moins intensive de leur opération à Gaza, afin de mieux protéger les civils.
Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, et son homologue allemande, Annalena Baerbock, ont appelé de leur côté à "un cessez-le-feu durable", aussi rapidement que possible, dans une tribune commune publiée dans le Sunday Times.
Mais ils s'opposent à un "cessez-le-feu général et immédiat" estimant que le Hamas "doit déposer les armes".
Mme Colonna doit aussi rencontrer dimanche son homologue de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, ainsi que des palestiniens ayant été chassés de leurs terres par des colons israéliens.
Hors de Gaza, l'autorité Palestinienne a déploré la mort dimanche de cinq nouveaux palestiniens en Cisjordanie occupée, où les violences ont flambé depuis le début de la guerre.
Et la guerre continue d'accroître les tensions à travers la région, avec le spectre d'une contagion.
Israël échange régulièrement des tirs à travers sa frontière nord avec le Liban, principalement avec le mouvement libanais chiite Hezbollah soutenu par l'Iran. Samedi, l'armée israélienne a déclaré qu'un soldat avait été tué et deux autres blessés à la frontière libanaise.
Catherine Colonna, qui doit se rendre lundi au Liban, a appelé toutes les parties à la "désescalade".
Après des attaques de rebelles Houthis du Yémen, présentées comme des ripostes à la guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs géants du transport maritime mondial ont par ailleurs annoncé interrompre le passage de leurs navires par cette route maritime commerciale majeure.
Des attaques qui d'après la cheffe de la diplomatie française "ne peuvent rester sans réponse", la France étudiant selon elle "plusieurs options" défensives avec ses partenaires.