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Nasser Bourita : “Ce que dit l’Algérie ne nous intéresse plus”


Rédigé par Anass Machloukh Dimanche 6 Février 2022

Au cœur du siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, où il prend part aux travaux du 35ème Sommet ordinaire de l’Union africaine, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita, s’est livré à l’exercice médiatique, en répondant aux questions des journalistes de France 24 et de RFI. Le Chef de la diplomatie marocaine est revenu sur les rapports maroco-algériens après la rupture des relations diplomatiques. L'acharnement d’Alger n’a plus aucune importance pour le Royaume. Détails.



Nasser Bourita : “Ce que dit l’Algérie ne nous intéresse plus”
À l’occasion du 35ème Sommet ordinaire de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE, Nasser Bourita, a accordé une interview à France 24 et RFI. Une occasion de revenir sur les relations entre le Maroc et l’Algérie, après la rupture des relations diplomatiques. Au moment où Alger semble se prévaloir du rapprochement entre le Maroc et Israël pour crier complot, la diplomatie marocaine se montre sereine face à ces accusations. C’est ce qu’a laissé entendre Nasser Bourita qui ne semble plus prendre le voisin algérien au sérieux vu l’extravagance de son discours. “ Cela fait longtemps que j’ai cessé de suivre ce que dit l’Algérie, parce que je vois beaucoup de contradictions", a-t-il répondu, sur un ton narquois, tout en citant une phrase emblématique de Talleyrand, célèbre ministre des Affaires étrangères de Napoléon Bonaparte : “tout ce qui est exagéré est insignifiant.”

Concernant la rupture des relations diplomatiques, décidée unilatéralement par Alger et regrettée par le Maroc, le Chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le Royaume a toujours évité l’escalade. “ La démarche de SM le Roi a été de ne même pas réagir ni à l’escalade ni aux décisions unilatérales d’Alger et cela restera toujours la position du Maroc”, a expliqué Bourita, qui n’a pas manqué d’épingler le régime algérien qui, selon lui, est dans l’excès.

Interrogé sur le risque d’une éventuelle confrontation militaire, qu’Alger semble vouloir de son plein gré, en dépit de la négation de Ramtane Lamamra, Nasser Bourita a tranché en déclarant que “le Maroc a choisi de regarder vers l’avenir puisqu'il ne pense point qu’on puisse changer la géographie ”, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il faut se focaliser sur ce qui unit les deux pays plutôt que de chercher inlassablement la désunion. Rappelons ici que le ministre algérien des Affaires étrangères a nié que son pays cherche une confrontation armée avec le Maroc, en déclarant à la même chaîne que son pays "ne fera la guerre qu'en légitime défense".  Des propos qui sont en contraste avec la réalité des choses, étant donné le régime algérien ne ménage aucun effort pour provoquer le Royaume, comme en témoigne l'épisode des camionneurs algériens présumément tués dans la zone tampon. 

L’interview accordée à France 24 a été l’occasion pour Nasser Bourita de se prononcer sur les Fake news et les rumeurs de d'une supposée guerre au Sahara, qui n’ont jamais cessé de circuler depuis la libération du passage d’El Guerguerat le 13 janvier 2020 par les Forces armées royales. Sans donner d’importance aux rumeurs, Nasser Bourita a été on ne peut plus clair : “Le Maroc est dans son territoire et dans sa légitime défense et n’a jamais cherché la confrontation”, a-t-rappelé, fustigeant l'obstruction que fait l’Algérie au processus politique. “Ce n’est pas le Maroc qui s’est opposé à la volonté de la communauté internationale, en rejetant la résolution 2602 du Conseil de sécurité”, a-t-il poursuivi en faisant allusion à l’Algérie qui s’est opposée vigoureusement à la dernière résolution, largement favorable au Maroc et à son plan d’autonomie.

Dans les conditions actuelles, la mission du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, se heurte à de nombreux écueils et notamment le refus de l'Algérie de prendre part au processus des tables rondes auquel elle a participé en 2018 et 2019 lors du mandat d’Horst Köhler. “ En tout cas, pour le Maroc, il y a une volonté de trouver une solution, dans le cadre de l’initiative d’autonomie et rien que celle-ci”, a-t-il insisté, faisant part de la prédisposition du Royaume à relancer le processus des Tables rondes pourvu que l’Algérie y soit présente.

Sans la participation de l’Algérie, qui demeure la principale partie au conflit, il ne peut y avoir de négociation. “Demandez à n’importe quel diplomate dans ce couloir qui sont les véritables antagonistes dans l’affaire du Sahara et il vous le dira. Il n’y a que l’Algérie qui prend la parole pour évoquer ce dossier”, a argué Bourita , soulignant que l’acharnement d’Alger contre le Royaume ces derniers temps montre à quel point ce pays est impliqué dans ce conflit régional qui dure depuis 1975.

 









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