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Culture

Musique : Jane Birkin, histoires marocaines


Rédigé par A.H le Dimanche 23 Juillet 2023



Sur scène, les rappels s’enchaînent.
Sur scène, les rappels s’enchaînent.
Au début des années 1990, le Centre culturel français (futur Institut français) gratifiait la ville de Rabat d’un beau festival appelé « L’Eté des Orangers » du nom du quartier qui accueillait l’évènement. Cela se déroulait dans la cour d’une école de la mission française. Un rendez-vous qui a vu défiler plusieurs stars hexagonales ou assimilées : Jacques Higelin, Alain Souchon, Kassav, Cheb Kader… et Jane Birkin. L’Anglaise d’adoption artistique française -jean, baskets, chemise blanche- venait en terrain conquis. Un échauffement en duo avec Souchon et la scène était pour elle. Le chanteur originaire de Casablanca (il lui consacre une chanson) l’introduit en fixant la lune : « Et maintenant j’appelle Jane Birkin, une étoile tombée du ciel ! » Quelques heures auparavant, pendant les répétitions, Birkin encensait le Maroc, racontant un séjour antérieur dans le sud du pays pendant lequel elle était accompagnée de sa jeune fille Lou, Lou qu’elle avait eu avec le réalisateur « intellectuel » Jacques Doillon. Le soir, sur les planches, les rappels allaient s’enchaîner.

Jane Birkin était visiblement heureuse d’être là, heureuse d’être. Plusieurs années plus tard, en 2012, elle était programmée de nouveau à Rabat dans le cadre, cette fois-ci, de Mawazine qui accueillait pour cette édition Lenny Kravitz, Mariah Carey, Scorpions, Nigel Kennedy… A quelques semaines de sa venue, la direction du festival informe l’agence française AFP de l’annulation du spectacle, la chanteuse étant « hospitalisée ». Le lendemain de cette annonce, le manager de Birkin se fend d’un communiqué sans appel : « Elle est certes fatiguée. Elle est actuellement en tournée dans le cadre du vingtième anniversaire de la mort de Serge Gainbourg. Elle se produit 12 à 20 fois par mois. Son médecin a seulement constaté un état de fatigue. On lui a demandé de réduire le rythme de ses concerts. Il s’agit d’un état de fatigue passager. » Jamais hospitalisée, jamais venue à Mawazine cette année.
 
Un premier titre, un scandale

Disparue le 16 juillet à 76 ans, la chanteuse-actrice-réalisatrice a fait éruption dans le monde de la musique avec le langoureux « Je t’aime…moi non plus ». La chanson, écrite en 1967 par Serge Gainsbourg pour Brigitte Bardot, scandalise le Vatican, la France, l’Angleterre… Après le désistement de Bardot et une unique diffusion sur la station de radio Europe 1, il l’a réenregistrée en 1969 en duo avec Jane Birkin, sa nouvelle compagne. Sur la pochette du 45-Tours, Gainsbourg a inscrit avec la dérision qui le caractérisait : « Interdit aux moins de 21 ans ». Avant de déclarer que le meilleur agent de publicité était sans conteste le Vatican.
 
                                                                                                                         A.H.



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