L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Moyen-Orient : Israël étend ses opérations à Gaza, tension croissante dans la région


Rédigé par L'Opinion Lundi 4 Décembre 2023

L'armée israélienne étendait, hier lundi, ses opérations dans la bande de Gaza, où le bilan des civils palestiniens s'alourdit dans un conflit qui s’élargit dans la région avec des incidents ce weekend en Irak, en Syrie et en Mer Rouge.



"L'armée israélienne continue d'étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l'ensemble de la bande de Gaza. L'armée opère partout où le Hamas a des bastions", a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari.

Les soldats israéliens sont engagés dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de Gaza, où ils ont pris le contrôle de plusieurs secteurs. Depuis la reprise des combats vendredi à l'expiration d'une trêve d'une semaine avec le Hamas, l'armée s'était principalement concentrée sur des raids aériens.

Dans la nuit, une frappe sur une entrée de l'hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, a fait plusieurs morts selon l'agence palestinienne Wafa, le gouvernement du Hamas accusant dans un communiqué l'armée israélienne d'une "grave violation" du droit humanitaire international.

Contactée par l'AFP pour savoir si elle avait bien bombardé le périmètre de cet hôpital, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

15.523 personnes, dont 70% de femmes et d'enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l'attaque  du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien contre Israël.

"Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux, mais beaucoup d'autres sont encore sous les décombres", a précisé le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas Ashraf al-Qidreh, un bilan qui s'alourdit depuis la fin de la trêve.
 
10.000 frappes aériennes
 
L'armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené "environ 10.000 frappes aériennes depuis le début de la guerre".

Dans le sud de la bande de Gaza, les frappes ont visé massivement depuis vendredi la grande ville de Khan Younès et ses environs, où chaque jour désormais l'armée avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'une "terrible attaque est imminente", et ordonne aux habitants d'en partir.

Dimanche, des habitants ont fui la ville, à pied, entassés dans des charrettes ou en voiture, leurs affaires empilées sur le toit, selon des images de l'AFP.

Les hôpitaux du sud de la bande de Gaza sont débordés par l'afflux de blessés alors que les réserves de carburant pour faire tourner les générateurs sont presque à sec.

A l'hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, de nouveaux blessés et de nouveaux corps, parfois sans personne pour les identifier, affluent à chaque explosion.

Sur place, Ehab al-Najjar, un habitant des alentours, laissait éclater sa colère. "Je suis rentré chez moi et j'ai vu la bombe tomber sur notre maison", a-t-il raconté à l'AFP en décrivant des corps dans la rue. "La moitié étaient de jeunes enfants. Quelle était leur faute? (...) N'ont-ils pas pitié?"
 
Des enfants victimes en masse
 
"Les mots me manquent pour décrire les horreurs qui frappent les enfants ici", a déclaré dimanche dans une vidéo James Elder, un porte-parole de l'Unicef présent à l'hôpital Nasser. "Je vois arriver en masse des enfants parmi les victimes", avait-il déclaré plus tôt sur X.

Dans la ville voisine de Rafah, des habitants piétinant dans les décombres se rassemblaient autour d'un immense cratère. "C'est un bombardement hors norme. Nous ne savons pas pourquoi. Nous ne savons pas dans quel but", s'exclamait l'un d'eux, Mohammad Fahjan.

La guerre Israël/Hamas porte aussi à conséquence pour les Etats-Unis qui ont noté une hausse des attaques contre leurs soldats, bases ou alliés au Moyen-Orient hormis pendant la trêve d'une semaine, du 24 novembre au 1er novembre.

Attaques contre deux navires israéliens au large du Yémen

Le mouvement « Houthi » Ansar Allah a attaqué avec des drones, dimanche soir, plusieurs navires, lors de leur passage au large des côtes du Yémen, en mer Rouge.

Le groupe a déclaré dans un communiqué : « Aujourd’hui, nous avons mené une opération de ciblage contre deux navires israéliens à Bab al-Mandab », ajoutant que « nos forces navales continueront de cibler les navires israéliens jusqu’à ce que l’agression contre Gaza cesse ».

De leur côté, des sources de la sécurité maritime ont indiqué aujourd'hui qu'un navire transportant des marchandises avait été attaqué dimanche par au moins deux drones alors qu'il naviguait en mer Rouge.

Le Pentagone aussi a fait état qu’«un navire de guerre américain et plusieurs navires commerciaux ont été attaqués dans la mer Rouge ».

La société britannique de sécurité maritime Ambrey a déclaré qu'un autre porte-conteneurs aurait été endommagé par une attaque de drone à environ 100 kilomètres au nord-ouest du port de Hodeidah, dans le nord du Yémen.

Par ailleurs, des médias syriens ont annoncé dimanche qu'une base américaine située dans la campagne de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, avait été la cible d'une attaque de missile, alors que des obus tombaient dans la zone de la base située dans la campagne de la ville de Rumailan.



Dans la même rubrique :
< >