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International

Moyen-Orient : Après le camouflet soudanais, la claque bahreïnie


Samedi 29 Août 2020

D’abord un Etat palestinien, ensuite voir avec la normalisation avec Tel-Aviv, c’est le message reçu par Pompeo, que ce soit à Khartoum ou Manama.



Moyen-Orient : Après le camouflet soudanais, la claque bahreïnie
Le roi de Bahreïn a réaffirmé mercredi devant le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, en tournée au Moyen-Orient, que son pays soutenait la création d’un Etat palestinien, rejetant implicitement l’appel de Washington à établir rapidement des relations avec Israël.

Le chef de la diplomatie américaine se trouvait à Manama, troisième étape d’une tournée régionale visant à rapprocher Israël des pays arabes après l’accord historique de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et les Emirats arabes unis.

Selon l’agence officielle BNA, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a souligné durant un entretien avec Pompeo «l’importance des efforts pour mettre fin au conflit israélo-palestinien sur la base d’une solution à deux Etats».

De quoi garantir selon lui «une solution globale et durable au Proche-Orient qui conduirait à la création d’un Etat palestinien avec Al Qods pour capitale, conformément au droit international et à l’initiative de paix arabe», qui demande le retrait d’Israël des territoires arabes occupés depuis 1967 avant toute normalisation.

Pompeo a tweeté avoir évoqué avec le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa, «l’importance de renforcer la paix et la stabilité dans la région, (...) pour contrer l’influence maligne de l’Iran». Selon des analystes, même si M. Pompeo n’arrivait pas à convaincre Bahreïn de l’utilité de liens officiels avec Israël, ce royaume peut jouer le rôle d’intermédiaire dans la diplomatie régionale.

Bahreïn plaque tournante ?

«Alors que l’Arabie saoudite ne peut pas normaliser directement ses relations en raison de l’impasse dans le processus de paix, Bahreïn pourrait devenir une plaque tournante pour les échanges saoudiens et israéliens», a déclaré à l’AFP Andreas Krieg du King’s College de Londres.

Pompeo est arrivé mercredi après-midi aux Emirats et a entamé des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Abdallah ben Zayed Al-Nahyane et le conseiller à la sécurité nationale Tahnoun ben Zayed Al-Nahyane.

lundi, dernier Pompeo ne cachait pas son optimisme de voir d’autres pays arabes suivre les Emirats arabes unis.

Mais il a vite déchanté en se heurtant mardi à un refus du Soudan, dont le gouvernement a dit n’avoir pas «de mandat» pour établir ou non des relations avec Israël, et ce jusqu’à la fin de la période de transition en 2022.

Le non du Bahreïn, qui suit une position proche de son allié saoudien, qui n’a pas critiqué l’accord du 13 août mais exclut une normalisation avec Israël sans règlement préalable de la question palestinienne, vient rappeler au Secrétaire d’Etat américain que la solution de la crise au Moyen-Orient passe par l’établissement d’un Etat Palestine dans ses frontière d’avant juin 67.

Les Palestiniens dénoncent l’accord considéré par certains comme «coup de poignard dans le dos».








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