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Médicaments anti-rhumes: Le Maroc est-il concerné par l’alerte française ?


Rédigé par Mina Elkhodari Jeudi 26 Octobre 2023

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) en France a de nouveau alerté sur le recours à certains comprimés pour soulager les symptômes du rhume. Et pour cause, ces médicaments vasoconstricteurs à base de pseudoéphédrine sont soupçonnés d’augmenter le risque d’infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), selon l’Agence.



Cette alerte, la deuxième du genre depuis deux ans, a eu un large écho parmi les médecins et les acteurs du secteur pharmaceutique au Maroc. Car ces mêmes médicaments sont en vente libre dans les pharmacies et ne font, à ce jour, l’objet d’aucune alerte officielle.

Joints par nos soins, le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi, a relevé que les comprimés en question ne guérissent pas le rhume mais soulagent plutôt certains de ses symptômes, à savoir le nez bouché. Il souligne, à ce sujet, qu’à la différence de la grippe, le rhume est une pathologie bénigne et n’engendre pas de complications chez le patient et qui ne nécessite pas un traitement important.

Au-delà d’être des médicaments de conseil seulement, ces comprimés à base de pseudoéphédrine peuvent être à l’origine de plusieurs complications très rares mais graves. Elles peuvent aller, selon Dr Tayeb Hamid, à des soucis au niveau des yeux, des convulsions, des problèmes psychiatriques ou carrément à une attaque cardiaque ou un AVC.

En effet, « face à une balance bénéfice-risque largement défavorisée pour le patient, il est recommandé d’opter pour d’autres alternatives naturelles ou pour d’autres médicaments qui ne contiennent pas ladite molécule au lieu de courir le risque d’avoir des complications très graves, surtout pour les personnes souffrant de maladies chroniques », indique notre interlocuteur, soulignant que les médecins, de leur côté, sont engagés à sensibiliser les patients, à chaque fois que possible, à cette question.

Pour sa part, le président du Conseil national de l’Union Nationale des Pharmaciens du Maroc (UNPM), Khalid Zouine, a relevé que « tout médicament passe d’abord par la balance effets indésirables et effets thérapeutiques, conduite par des spécialistes du ministère de la Santé, avant sa mise à disposition sur le marché national ».

Par ailleurs, malgré le silence presque total des patients, les alertes continues sur les effets indésirables de ladite molécule rappellent la nécessité, selon notre interlocuteur, de mener une étude clinique à part entière sur cette composante médicamenteuse pour décider une fois pour toutes sur le sort des médicaments contenant de pseudoéphédrine.

« Une telle étude est en mesure de nous permettre soit de délivrer ces médicaments sous prescription du médecin, soit d’arrêter carrément leur commercialisation sur le marché national », insiste Khalid Zouine, relevant que cette démarche va limiter l’utilisation, souvent auto-médicamenteuse, de ces comprimés.








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