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Maroc-Turquie : Vers une coopération militaire plus étroite


Rédigé par Anass Machloukh Samedi 16 Juillet 2022

Le Maroc a créé un poste d’attaché militaire en Turquie, un pays devenu un fournisseur important des FAR au fil des années précédentes. Ce poste est destiné à mieux prospecter l’industrie militaire truque, selon Mohamed Chakir, expert dans les questions de défense, qui revient sur les perspectives de développement de la coopération militaire entre Rabat et Ankara.



Maroc-Turquie : Vers une coopération militaire plus étroite

À l’issue du Conseil des ministres, présidée, mercredi, par le Souverain, il a été annoncé la création de deux postes d’attaché militaire en Inde et en Turquie. Deux pays avec lesquels le Royaume a renforcé sa coopération ses dernières années. L’ambassade du Royaume à Ankara, aura désormais un officier chargé des affaires militaires. Ce choix n’est pas fortuit pour autant que les deux pays ont multiplié les contrats d’armements ces dernières années.  « C’est une façon de diversifier les partenaires militaires comme c’est le cas de la nouvelle doctrine de la politique étrangère marocaine dès 2014 », ajoute l’expert.   

La Turquie est devenue l’un des fournisseurs crédibles sur lequel le Maroc peut compter dans les années à venir d’autant que la technologie turque a fait ses preuves et semble de plus en plus sollicitée sur le marché international. « Il fallait un attaché militaire en Turquie puisque tout simplement ce pays est devenu un fournisseur d’armes important », explique Mohammed Chakir, expert dans les questions militaires, qui rappelle que les FAR ont acquis près de 24 drones de combat sans pilotes, dont les fameux « (UCAV) Bayraktar TB2 ». Les drones, rappelons, constitue l’une des priorités les Forces Armées Royales qui comptent sur cette technologie futuriste dans l’affermissement de l’Armée de l’air. En effet, un escadron de drones pourrait voir le jour prochainement.

La nomination d’un nouvel attaché militaire s’inscrit dans le cadre de cette coopération accrue en matière d’armement. « Il faut un interlocuteur permanent au niveau de la représentation diplomatique pour mieux négocier et conclure les contrats d’armement, une personnalité qui puisse faire le trait d’union entre les autorités marocaines et leurs homologues turques et faire un travail de prospection, de conseil et de benchmarking sur l’industrie militaire turque », poursuit notre interlocuteur, ajoutant que la création d’un poste pareil est « une nécessité » au moment où les FAR sont dans une phase de modernisation de leur arsenal aérien et maritime. Le Maroc rappelons-le, est intéressé par la technologie turque dans plusieurs types d’armement à savoir les drones,  les hélicoptères et les navires de guerre. En plus des drones, le Royaume est considéré parmi les acheteurs potentiels des hélicoptères turcs « T-126 Atak ». Les négociations ont été annoncées dès 2018, mais elles n’ont été suivies d’aucune annonce officielle. Idem pour les navires d’attaque rapide (FAC), dont le Maroc aurait commandé sept exemplaires, en janvier dernier, selon Tactical Report.

Vers des exercices conjoints ?

Peut-on s’attendre à des exercices conjoints dans les années qui viennent entre les deux pays, compte tenu de la coopération étroite en matière d’armement ? Mohammed Chakir estime qu’il est peu probable que cela se fasse dans un cadre bilatéral. « S’il y avait des exercices, ils n’auraient lieu que dans un cadre multilatéral et notamment dans le cadre d’une coopération avec l’OTAN », affirme-t-il, rappelant que la Turquie est membre de l’Alliance atlantique.
 
 
 








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