Maroc-Algérie : la gifle plutôt que la main tendue ?

Le monde en est désormais témoin et la communauté internationale sait précisément où se trouve la sagesse et où se trouve la hardiesse, où réside le bien et où réside le mal. La main franche et amicale tendue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au nom de l’ensemble du peuple marocain à nos voisins de l’Est n’aura finalement pas eu l’effet escompté. Celui d’apaiser les rancoeurs et de fixer le cap vers un avenir mutuellement profitable à deux pays «jumeaux» que tout devrait rassembler, plutôt que dissembler.

Certes, l’intention du Maroc est bonne et découle des valeurs pacifistes et de bon voisinage auxquelles le Royaume en sa qualité d’Etat-Nation s’est toujours astreint, en dépit d’un environnement hostile et historiquement belliqueux. Mais dans le cas d’espèce, il s’agit aussi d’une vision pragmatique des choses qui fait ressortir l’utilité d’une véritable intégration régionale comme préalable indispensable à toute volonté de développement rapide et pérenne.

En attendant et jusqu’à l’écriture de ces lignes, le geste de bonne volonté de Sa Majesté le Roi n’a encore suscité aucune réponse ou réaction officielle du côté algérien. Au lieu de cela, le régime des généraux, qui semble préférer les gifles aux mains tendues, a décidé de lâcher ses cerbères de la presse aux ordres pour dénigrer le Maroc, son peuple et son Roi dans une fuite en avant, folle et furieuse, qui démontre à quel point ce même régime est aux abois.

L’Histoire retiendra cependant que le Royaume du Maroc a tout fait pour éviter l’escalade préjudiciable à l’ensemble de la région, mais qu’en face, une bande de mafieux, qui a tout à perdre en situation de paix et tout à gagner en situation de conflit, a décidé d’hypothéquer le présent et le futur du Maghreb pour de futiles intérêts personnels.