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MINURSO : le temps du réalisme


Rédigé par Soufiane CHAHID le Jeudi 27 Octobre 2022



MINURSO : le temps du réalisme
Comme chaque année à la même période, le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi pour renouveler le mandat de la MINURSO. Rédigée par le «pen holder» étatsunien, la Résolution a conforté le Maroc dans sa position. Le texte réitère l’appel à «toutes les parties concernées» pour faire évoluer leurs positions en vue d’arriver à la solution tant attendue. Un message clair à l’adresse de l’Algérie, qui a toujours été considérée, à juste titre, par le Royaume comme partie prenante principale dans le dossier. La Résolution encourage aussi à une approche «réaliste » pour un règlement politique du conflit. Et il va sans dire qu’en matière de réalisme, l’Initiative marocaine d’une large autonomie pour les provinces du Sud reste la plus crédible.

Deux pays se sont abstenus de voter le texte soumis au Conseil. Tout d’abord la Russie, allié indéfectible de l’Algérie, et qui s’abstient de voter la Résolution depuis 2018, menaçant même, en quelques occasions, de recourir à son droit de veto. Embourbé depuis des mois dans la guerre avec l’Ukraine, Moscou est aujourd’hui considéré comme l’ennemi numéro 1 des pays occidentaux. Pour sortir de son isolement, le pays de Poutine cherche de nouvelles alliances. Dans ce contexte, deux nouvelles successives donnent bon espoir quant à un début de rapprochement entre Rabat-Moscou.

D’abord la promulgation par le Premier ministre russe d’un accord de coopération avec le Maroc dans le domaine du nucléaire civil. Ensuite, l’intention des autorités russes révélée via l’agence de presse officielle Tass de délocaliser la maintenance de leurs navires de pêche évoluant dans l’Atlantique Centre-Est vers le port de Casablanca, en lieu et place des chantiers navals de Las Palmas. Cela ne changera certes pas fondamentalement la position russe sur le dossier du Sahara, mais permettra au moins à la diplomatie marocaine d’être plus audible au Kremlin.

L’autre pays à avoir exprimé ses «préoccupations » par rapport à la Résolution onusienne est le Kenya. Nous gardons tous encore en tête l’inconsistance politique de Nairobi suite à la montée au pouvoir du président William Ruto. Le nouveau président avait retiré sa reconnaissance de la pseudo-RASD, avant de rétropédaler quelques heures plus tard. Ce qui n’empêche nullement le Royaume de continuer son travail auprès de l’opinion publique kenyane, notamment à travers l’envoi d’engrais pour soutenir les agriculteurs. Encore et toujours le fameux réalisme.



Soufiane CHAHID



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