
Dr. Samir Belahsen
Les politiques de relance ne manquent pas sur « la place ». Des partis politiques de gauche, du centre et de droite proposent tous des politiques de relance « Keynésienne ».
Quelques experts de tous bords et des experts auto-proclamés, nous assènent à longueur de journées des mesures « nécessaires » pour la reprise.
Des associations professionnelles, plus ou moins représentatives, font la surenchère des mesures, plus ou moins précises, à même de sauver des secteurs employant des centaines de milliers de familles.
De toute façon, toutes les crises réveillent des penseurs défunts pour quelques semaines avant de les laisser au repos provisoire dans les manuels de l’histoire de la pensée économique. (Les penseurs n’ont pas droit au repos éternel)
Viendra ensuite le temps de la « consolidation budgétaire» et Keynes reprendra son droit au repos provisoire jusqu’à la prochaine crise. Après la crise de 2008, les prix Nobel Paul Krugman et Joseph Stiglitz ont pu nous rappeler nos cours sur la théorie du multiplicateur budgétaire.
Pour faire simple cette théorie veut que les fonds publics investis par l’État devraient générer des retombées supérieures aux fonds injectées.
C’est quand même un peu réducteur, et pour Keynes et pour la théorie économique que de réduire la pensée Keynésienne à un outil de réparation post-crise par le soutien de la demande en augmentant la dépense publique et donc du déficit budgétaire.
Tout le Maroc est dans l’attente de la loi des finances rectificative qui est censée nous éclairer sur la manière dont notre gouvernement veut gérer la relance post-covid et qui serait l’occasion de booster la demande en creusant le déficit.
Quand on a les pieds sur terre, on dira qu’il faut d’abord parler de sauvetage.
Il n’est pas inutile de rappeler que le critère de mesure de performance sera la capacité de ce gouvernement via sa LFR à sauver les emplois « sauvables », à en créer de nouveau tout en préservant la croissance à long terme. Un minimum d’innovation et d’effort dans le social est nécessaire pour le maintien de la paix sociale.
Nous pensons que les choix du gouvernement ne s’éloigneront pas de cette trilogie.
Mais au-delà du sauvetage, comment pourrait-on sortir plus fort de cette crise forte et durable ?
Après le choc économique et social du aux effets de la crise sanitaire sur l’offre et la demande en même temps. La globalisation, qu’on a longtemps chantée, a aggravé le choc.
Il est vrai qu’il n’est pas aisé de prévoir avec précision l’évolution des chaines de production et de valeur globales.
Les contours de la nouvelle distribution des cartes ne sont pas définis. Les États et les grands acteurs stratégiques, les grands cabinets de stratégie sont à l’œuvre c’est à dire en veille.
La décision de SM le roi d’accorder 6 mois de plus à la commission pour définir le nouveau modèle de développement nous paraît plus que judicieuse.
Il faut rappeler aussi que certains grands groupes industriels ont adopté la même attitude : Répondre aux urgences, rester en alerte et préparer une nouvelle stratégie pour le monde de demain qui devrait être un peu plus clair au moins quant aux tendances lourdes dans les semaines à venir.
C’était le cas du Groupe Renault que nous avions soulevé sur ces mêmes colonnes.
Au Maroc, la loi des finances rectificative n’échappera pas à cette logique : Répondre aux urgences, rester en alerte et préparer une nouvelle stratégie pour le monde de demain.
Il reste que nous pensons que l’essentiel dans l’urgence est d’éclairer les acteurs économiques sur l’horizon ; nous espérons donc des signaux forts.
Il s’agit d’abord de manifester clairement la volonté du pays de se positionner dans le monde de demain comme partenaire sérieux, ouvert et compétitif.
Annoncer clairement, pour nous, signifie prendre des décisions du genre : une banque pour les PME, un nouveau plan émergence industrielle avec un volet spécifique pour l’agro-industrie, un arsenal pour l’export… Les mesures qui permettraient de remettre le pays au travail pour relancer l’offre relèvent de l’urgence tout comme les mesures sociales pour maintenir la paix sociale et relancer la demande.
Les partis, les syndicats, la CGEM, l’UGEP et plusieurs auteurs ont fait des propositions dans ce sens. Des mesures de relance immédiates et ciblées s’imposent.
Ainsi, c’est aussi en déclarant haut et fort nos ambitions que nous pourrions sortir plus forts de cette crise, c’est à dire, les bras ouverts à l’avenir.
Il faut surtout espérer, qu’en termes de communication, le gouvernement fasse mieux que pour le déconfinement.
Quelques experts de tous bords et des experts auto-proclamés, nous assènent à longueur de journées des mesures « nécessaires » pour la reprise.
Des associations professionnelles, plus ou moins représentatives, font la surenchère des mesures, plus ou moins précises, à même de sauver des secteurs employant des centaines de milliers de familles.
De toute façon, toutes les crises réveillent des penseurs défunts pour quelques semaines avant de les laisser au repos provisoire dans les manuels de l’histoire de la pensée économique. (Les penseurs n’ont pas droit au repos éternel)
Viendra ensuite le temps de la « consolidation budgétaire» et Keynes reprendra son droit au repos provisoire jusqu’à la prochaine crise. Après la crise de 2008, les prix Nobel Paul Krugman et Joseph Stiglitz ont pu nous rappeler nos cours sur la théorie du multiplicateur budgétaire.
Pour faire simple cette théorie veut que les fonds publics investis par l’État devraient générer des retombées supérieures aux fonds injectées.
C’est quand même un peu réducteur, et pour Keynes et pour la théorie économique que de réduire la pensée Keynésienne à un outil de réparation post-crise par le soutien de la demande en augmentant la dépense publique et donc du déficit budgétaire.
Tout le Maroc est dans l’attente de la loi des finances rectificative qui est censée nous éclairer sur la manière dont notre gouvernement veut gérer la relance post-covid et qui serait l’occasion de booster la demande en creusant le déficit.
Quand on a les pieds sur terre, on dira qu’il faut d’abord parler de sauvetage.
Il n’est pas inutile de rappeler que le critère de mesure de performance sera la capacité de ce gouvernement via sa LFR à sauver les emplois « sauvables », à en créer de nouveau tout en préservant la croissance à long terme. Un minimum d’innovation et d’effort dans le social est nécessaire pour le maintien de la paix sociale.
Nous pensons que les choix du gouvernement ne s’éloigneront pas de cette trilogie.
Mais au-delà du sauvetage, comment pourrait-on sortir plus fort de cette crise forte et durable ?
Après le choc économique et social du aux effets de la crise sanitaire sur l’offre et la demande en même temps. La globalisation, qu’on a longtemps chantée, a aggravé le choc.
Il est vrai qu’il n’est pas aisé de prévoir avec précision l’évolution des chaines de production et de valeur globales.
Les contours de la nouvelle distribution des cartes ne sont pas définis. Les États et les grands acteurs stratégiques, les grands cabinets de stratégie sont à l’œuvre c’est à dire en veille.
La décision de SM le roi d’accorder 6 mois de plus à la commission pour définir le nouveau modèle de développement nous paraît plus que judicieuse.
Il faut rappeler aussi que certains grands groupes industriels ont adopté la même attitude : Répondre aux urgences, rester en alerte et préparer une nouvelle stratégie pour le monde de demain qui devrait être un peu plus clair au moins quant aux tendances lourdes dans les semaines à venir.
C’était le cas du Groupe Renault que nous avions soulevé sur ces mêmes colonnes.
Au Maroc, la loi des finances rectificative n’échappera pas à cette logique : Répondre aux urgences, rester en alerte et préparer une nouvelle stratégie pour le monde de demain.
Il reste que nous pensons que l’essentiel dans l’urgence est d’éclairer les acteurs économiques sur l’horizon ; nous espérons donc des signaux forts.
Il s’agit d’abord de manifester clairement la volonté du pays de se positionner dans le monde de demain comme partenaire sérieux, ouvert et compétitif.
Annoncer clairement, pour nous, signifie prendre des décisions du genre : une banque pour les PME, un nouveau plan émergence industrielle avec un volet spécifique pour l’agro-industrie, un arsenal pour l’export… Les mesures qui permettraient de remettre le pays au travail pour relancer l’offre relèvent de l’urgence tout comme les mesures sociales pour maintenir la paix sociale et relancer la demande.
Les partis, les syndicats, la CGEM, l’UGEP et plusieurs auteurs ont fait des propositions dans ce sens. Des mesures de relance immédiates et ciblées s’imposent.
Ainsi, c’est aussi en déclarant haut et fort nos ambitions que nous pourrions sortir plus forts de cette crise, c’est à dire, les bras ouverts à l’avenir.
Il faut surtout espérer, qu’en termes de communication, le gouvernement fasse mieux que pour le déconfinement.
Dr Samir Belahsen