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International

Libye : Accentuation des affrontements à Tripoli


Rédigé par L'Opinion Mercredi 16 Août 2023

Les combats se sont intensifiés mardi dans la capitale libyenne, Tripoli, entre les deux factions armées les plus puissantes du pays, acculant les civils à se cloitrer dans leurs maisons par crainte d’une aggravation des violences actuelles.



On ignorait dans l’immédiat le nombre des personnes tuées dans les affrontements, mais une unité médicale liée au ministère de la Défense a déclaré avoir retiré trois corps des quartiers d'Al-Farnaj, Ain Zara et Tarik Al-Shouk.

Le ministère de la Santé a appelé les citoyens à donner leur sang pour venir en aide aux blessés. Oussama Ali, porte-parole du service d'ambulance, a déclaré que 19 personnes avaient été blessées et 26 familles avaient été évacuées des zones où des affrontements avaient eu lieu.

Un journaliste de Reuters à Tripoli a déclaré qu'une fumée noire s'élevait au-dessus de certaines parties de la ville et que le bruit des armes lourdes crépitait dans les rues. Les habitants et les médias locaux ont rapporté des combats dans différentes parties de la capitale au cours de la journée.

L'envoyé de l'ONU en Libye a appelé à la fin immédiate des violences.

Deux personnes ont été tuées en Libye lors d’affrontements violents entre deux influents groupes armés près de Tripoli, dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 août, entraînant la suspension des vols et l’évacuation des avions dans l’unique aéroport civil de la capitale.
Les combats ont opposé la « Brigade 444 » à la « Force Al-Radaa » dans plusieurs secteurs de la banlieue est de Tripoli, a fait savoir mardi à l’Agence France-Presse (AFP) un officier du ministère de l’Intérieur, sous couvert d’anonymat.

Dans les heures qui ont suivi, les deux factions se sont rassemblées autour de la capitale et des combats ont éclaté dans la soirée.
 
Appel à un cessez-le-feu
 
La Force spéciale de dissuasion est l'une des principales factions armées de Tripoli depuis des années et contrôle le district de Mitiga et la zone côtière environnante, y compris une partie de la route principale qui mène à l'est.

La 444e brigade contrôle de vastes secteurs de la capitale et des zones au sud de Tripoli. Hamza, un ancien officier de la Force spéciale de dissuasion, a joué un rôle clé dans la médiation pour mettre fin aux tensions entre les autres factions armées.

La Chambre des représentants et le Conseil suprême de l'État en Libye ont appelé mardi les parties belligérantes dans la capitale, Tripoli, à un cessez-le-feu immédiat et à « donner la priorité à la voix de la raison et à résoudre les problèmes par des moyens pacifiques et les moyens légaux ».

Dans son communiqué, le "Conseil suprême de l'Etat" a condamné "les affrontements armés qui se déroulent à l'intérieur de la capitale, Tripoli, qui ont terrorisé le peuple pacifique et mis en danger et destruction leurs vies et leurs biens".

Il a affirmé "sa position ferme et son rejet total de toute nouvelle guerre dans toute la Libye en général et à Tripoli en particulier".

De son côté, la Chambre des représentants a dénoncé dans son communiqué : "Les hostilités et les enlèvements qui se déroulent dans la ville de Tripoli, qui mettent en danger la vie des civils et leurs biens".

Il a appelé "toutes les parties à cesser le feu immédiatement, à recourir au langage de la raison et à ouvrir des couloirs sûrs qui garantissent la sécurité des citoyens".

Le conseil a demandé "à la mission de l'ONU (Manul) de définir une position claire sur l'état de chaos, d'instabilité, d'armes incontrôlées, de combats et de mise en danger de la vie et des biens des citoyens et des institutions de l'État, l'appelant à annoncer sa dénonciation et condamnation de ces crimes".

La Manul a dit dans un communiqué « suivre avec inquiétude » ces évènements et « leur impact sur les civils », appelant à une « désescalade immédiate », au « dialogue » et à « préserver les progrès accomplis sur le plan de la sécurité ces dernières années ». Des communiqués des ambassades des Etats-Unis, du Royaume Uni, de la France  et de l’Union Européenne ont fait écho aux appels de la Manul pour une cessation des hostilités.
 

Annonce d'un accord de cessez-le-feu à Tripoli

Le gouvernement d'union nationale libyen a annoncé, mardi, que le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh avait conclu un accord avec les notables de Souq al-Juma'a, à Tripoli, portant sur un cessez-le-feu qui prévoit la remise du commandant de la 444e brigade, Mahmoud Hamza, à une partie neutre.

C'est ce qui ressort de la déclaration accordée à Anadolu par le porte-parole du gouvernement, Mohamed Hammouda.

La capitale libyenne est, depuis lundi soir, le théâtre d'affrontements armés entre la Force de lutte contre le crime et le terrorisme, affiliée au Conseil présidentiel et la 444e Brigade, qui relève du gouvernement d'union nationale, alors que des appels au cessez-le-feu entre les deux parties ont été lancés à l'échelon local et international.

Hamouda a déclaré à Anadolu que Dbeibeh "s'est entendu avec les notables de Souq al-Juma'a pour mettre fin aux affrontements et remettre le commandant de la 444e brigade, Mahmoud Hamza, à une autorité sécuritaire neutre", sans donner plus de détails.

Souq al-Juma'a est l'un des plus importants centres urbains de la capitale, Tripoli et le commandant de la Force de lutte contre le crime et le terrorisme, Abdul Raouf Kara, est originaire de cette région.

De son côté, le ministre d'Etat à la Communication et aux Affaires politiques du gouvernement Dbeibeh, Walid Lafi, a confirmé à Anadolu que "le commandant de la 444e brigade a été remis à une partie neutre", sans la nommer.








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