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Les lions sont-ils victimes de leur succès ?


Rédigé par Hassan Benabdesselam le Mardi 11 Juin 2024



Hassan Benabdesselam, Chief Operating Officer à la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC)
Hassan Benabdesselam, Chief Operating Officer à la Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC)
Longuement critiquée ces derniers jours, la prestation des lions de l’Atlas est jugée « Pas à la Hauteur » par une bonne partie de la presse nationale et fait l’objet de beaucoup de polémiques sur les réseaux sociaux. On parle de relations tendues entre joueurs, de manque de rigueur et de fermeté de la part du sélectionneur vis-à-vis de certaines « Stars » nationales, mais aussi d’une tactique de jeu qui ne donne plus ses fruits comme auparavant. Une équipe ayant défié les grands du football mondial lors de la coupe du monde du Qatar, arrachant une place au carré d’or et offrant à tout le continent africain le privilège d’e disputer un match de demi-finale de la coupe du monde. Mais une équipe qui semble désormais en détresse.

Revenons quelques années en arrière, avant REGRAGUI, le peuple marocain sortait dans les rues rien que pour fêter des victoires du onze nationale contre des équipes africaines quelconques. On était juste content de se qualifier à une coupe du monde, voire une coupe d’Afrique. Le reste ?? ce n’était pas grave de sortir du premier tour, on le savait, au vu de nos anciens effectifs, il faut le dire, ce n’était pas le top des tops des joueurs tout de même.

Mais qu’est ce qui a changé entre temps ? un Hakimi ayant fait ses débuts au Dortmund et au Réal et qui a joué avec des stars comme Messi et Neymar au PSG ? Un Ziyech futé de l’AJAX ayant atterrit au grand club de Chelsea ? Un Mazraoui qui joue carrément pour le grand bayern ? Ou un Bono avec des clean sheat au grand club de seville ? … et la liste est longue, sommes-nous devenus trop exigeants ?

Cette panoplie de jeunes joueurs ont fait rêvé tout une nation que ça soit au niveau de leurs clubs ou en jouant ensemble sous le maillot marocain. Se rajoute à cette liste quelques perles récemment piochées  des différents championnats européens et autres, un Brahim Diaz au Top ayant répondu présent au devoir national, vainqueur de la ligue des champions et de la liga, mais aussi un grand retour de Soufiane Rahimi star de son club au championnat émirati, voire même un Ayoub KAABI terminant sa saison avec plus de 30 buts inscrits en une quarantaine de match, avec au final un sacre de l’Olympiakos auquel il a largement contribué lors de la finale de la Conférence League.

Soyons honnêtes envers nous-même, quels que soient les résultats du Onze national, il a réussi tout de même à éviter les défaites. Le style de jeu est moderne, les occasions de buts se font de plus en plus récurrentes en les comparant aux anciennes sélections de Vahid , Taouissi ou Zaki. Bref, nous pouvons dire que nous avons tout ce qu’il faut, mais il manque un petit ingrédient à tout cela. La preuve ? Tous les joueurs mouillent à fonds leur maillot. Certes ils ne jouent pas souvent entre eux, certains sont à l’aise avec des noms précis, d’autres n’occupent pas forcément leurs postes qu’ils ont au niveau de leurs clubs. Il faut laisser le temps au temps pour faire ce qu’il a à faire. D’ailleurs, de nos jours il n’existe plus d’équipes fortes ou faibles, ce jugement est valable uniquement sur papier, car sur le terrain c’est une autre histoire.

Maintenant, cette sélection a besoin de son public pour l’encourager à fonds au lieu de la huer à chaque balle perdue ou but encaissé. Elle  a aussi besoin d’une presse nationale – radios comprises – critique mais sans esprit de négativité. La critique est toujours la bienvenue, mais avec raison et pondération. D’ailleurs au niveau des conférences de presse avec le sélectionneur, nous sommes loin de poser les bonnes questions. De voir Ziyech ou En-Nseyri gueuler et gesticuler après leur substitution, c’est une histoire pas aussi dramatique qu’on le dit. Après tout, ce sont encore des jeunes, et ce qui se passe dans les vestiaires ne nous concerne pas ! Nous avons donc un rôle à remplir, qui est celui de supporter au maximum cette belle et ambitieuse équipe et de continuer à lui faire confiance. Autrement dit, Ndirou Nia..







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