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Régions

Les cadres du ministère de l'Education manifestent devant le Parlement pour revendiquer la promotion hors échelle


Rédigé par Mina Elkhodari le Mercredi 26 Avril 2023

Des fonctionnaires, lassés d’attendre la liste promotionnelle du ministère de l’Education nationale ont organisé, ce mercredi, un sit-in devant le Parlement, réclamant une promotion hors échelle, avec effet rétroactif administratif et financier, conformément à l’accord du 26 avril 2011. Détails.



Les cadres du ministère de l’Education nationale n’arrivent pas à décolérer. A l’heure où le dialogue social entre le gouvernement et les enseignants sur un statut unifié avance à pas sûrs, un nouveau clash vient de surgir cette fois-ci, avec les cadres fonctionnaires du même ministère qui revendiquent la prise en compte du critère de l’ancienneté dans la promotion en hors échelle.

Après avoir longuement protesté sans «aucun résultat probant »,  «la Coordination nationale des fonctionnaires du ministère de l’éducation s’estimant « exclus de la promotion en hors échelle », hausse le temps et a organisé,  mercredi à Rabat un nouveau sit-in devant le Parlement. Une date qui marque, en effet, le 12ème anniversaire de signature de l’accord du  26 avril 2011.

Ainsi, cet accord stipule, entre autres, la révision des régimes de base pour les entités à parcours professionnel limité qui ne permettent qu'une seule ou deux promotions, en créant un nouveau grade pour harmoniser les différents régimes de base et en offrant aux employés concernés un parcours professionnel motivant.

Ce même engagement a été, d’ailleurs, reformulé dans l'accord du 14 janvier 2023 en reconnaissance du rôle de ces cadres dans le projet de réforme du système d'éducation et de formation.
Parmi des dizaines de cadres qui ont décidé de protester devant le Parlement, Rachid Bekkouri, membre fondateur de la Coordination, qui a déclaré au micro de « L’Opinion » : « Nous sommes tous venus entant que fonctionnaires du ministère de l’Education nationale pour protester contre notre exclusion d’une promotion équitable en hors échelle. Nous revendiquons à ce que tous les fonctionnaires cadres du même département, ayant réuni les conditions nécessaires bénéficient d’une promotion exceptionnelle avec effet rétroactif administratif et financier, sur la base de l’accord d’avril 2011, comme ce fût le cas pour les fonctionnaires des autres départements, notamment ceux de la Justice », insiste-t-il.

En d’autres termes, la promotion en hors échelle, selon les termes voulus par la Coordination, devrait comprendre, bien évidemment, les fonctionnaires qui sont partis à la retraite après 2014 ainsi que ceux qui assument toujours leurs fonctions.

Si cette situation de blocage ne date pas d’aujourd’hui, la coordination l’attribue à « l’opacité » qui entoure la promotion des fonctionnaires du même département depuis les accords signés dès 2011 à cause de la« politique d’atermoiement, d’ambigüité et de mutisme » adoptée par les anciens gouvernements à ce sujet.

D’ailleurs, notre même interlocuteur a indiqué que les fonctionnaires refusent tout autre accord qui ne prévoit l’effet rétroactif administratif et financier, car, selon lui, celui du 14 janvier n’aurait pas apporté de réponses probantes aux revendications des personnes exclues, consistant en la promotion exceptionnelle avec effet rétroactif administratif et financier.

Pour sa part, Fatima Zabij, enseignante du cycle secondaire se plaint d’être, « exclue » de la promotion en hors échelle malgré le  mérite. « Alors que je devrais être promue en hors échelle depuis 15 ans, mon statut stagne à l’échelle 11 depuis 2003 », a-t-il fait savoir, soulignant que cette situation « anachronique » , constitue un acte de mépris envers le système de l’éducation nationale.

Il est à noter que les revendications de ladite Coordination ont suscité certaines réactions parmi les acteurs de la scène politique. Un député du Parti du Progrès et du Socialisme a appelé le gouvernement, via une question écrite, à déployer tous les efforts pour mettre fin à cette situation du fait qu’« elle prive les concernés de leurs droits administratifs ».







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