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Les Lions marquent l’histoire, la télé l’amoche


Rédigé par Anis HAJJAM le Dimanche 25 Décembre 2022



Les Lions marquent l’histoire, la télé l’amoche
On s’attendait bien naïvement à des plateaux de télévision festifs avec des décors et des lumières de oufs, à des invités qui communiquent la joie, à des montages d’actions et de transformations mémorables des Lions. On a espéré revoir les larmes de bonheur qui avaient rythmé les gradins, la danse avec une maman et les communions avec les autres mamans… Mais le pétard a éclaté mou.

Au lieu de quoi, on a eu droit à une émission sportive sortie de tiroirs estampillés années 70-80 (Al Oula) et à un débat tressé dans la haute approximation (2M). Pourtant, là, point de rabat-joie, les mésaventures des deux derniers matches n’ayant pas quitté les stades de Doha. Ou si : le triomphe flamboyant de l’incompétence. L’équipe qui a, pour la première fois de l’histoire du Mondial, bouleversé le cours des « règles » installées rentre chez elle et reçoit un accueil à couper le souffle.

Seulement, ceux qui sont restés chez eux ont vite déchanté en allumant leur poste de télévision, espérant vivre la consécration grandeur nature. A la place, ils ont dû se contenter d’une retransmission affligeante. Les images diffusées sur les deux principales chaînes rappelaient le légendaire savoir-faire de la « Une » qui n’a de cette appellation que l’intitulé.

Apparemment, le respectable équipement technique de la SNRT n’a pu quitter le magasin, jugé trop lourd pour un si petit évènement. Allez, une diffusion en boucle de cette couverture dans les écoles de journalisme, histoire de montrer aux aspirants ce qu’ils ne doivent jamais faire. Jamais. Quant à l’impressionnante foule qui s’est amassée sur les abords des artères de Salé et Rabat, elle a eu affaire à un chauffeur de bus devancé par un lièvre. Les principaux acteurs de cette nouba inédite passaient furtivement devant des fans interloqués. Il fallait peut-être simuler cette traversée héroïque, la répéter deux ou trois fois avant le jour « J ».



Anis HAJJAM