Le Pérou semble encore attaché à préserver des liens avec le front polisario via son ambassadeur en Algérie qui a été accueilli, le 5 avril, par le prétendu représentant du front séparatiste à Alger. Selon les relais de la propagande polisarienne, il s’agit d’une occasion de passer en revue la situation politique et économique aussi bien en Amérique Latine qu’au Sahara. Les discussions ont porté également sur l’évolution de la conjoncture internationale et ses répercussions sur l’Afrique.
Il s’agit du premier contact officiel entre le Pérou et le front séparatiste, depuis le départ du président, Pedro Castillon, qui a été destitué et arrêté par la Justice après avoir tenté de dissoudre le Parlement. Il est mis en détention préventive pendant 36 mois.
La reprise du dialogue entre Lima et le front séparatiste par voie diplomatique soulève plusieurs questions sur les intentions de Lima dans ses relations avec le Maroc.
Fervent soutien du front séparatiste, l’ancien président de gauche a affiché publiquement son adhésion à la thèse séparatiste en reconnaissant la pseudo rasd dont il a accueilli une délégation lors de la dernière réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Maintenant qu’il n’est plus président, le Pérou tente de se rapprocher du Maroc pour des raisons économiques sachant que le Royaume a suspendu la livraison d’un don de fertilisants de 150.000 tonnes après le geste inamical de l’ancien président. Une volonté contredite par le maintien des liens avec le front séparatiste.
