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International

La récession économique en perspective

Covid-19


Jeudi 9 Avril 2020

L’épidémie de coronavirus aux Etats-Unis a contaminé près de 430.000 personnes et causé plus de 14.700 décès, selon un décompte de Reuters basé sur les données fournies Etat par Etat arrêtées mercredi après-midi.



La récession économique en perspective
Pour la deuxième journée consécutive, au moins 1.900 décès dans l’ensemble du pays ont été recensés en vingt-quatre heures, un record depuis le début de l’épidémie.
 
Le nombre de décès causés par le COVID-19 aux Etats-Unis est le deuxième plus important au monde après l’Italie, qui a fait état de 17.669 morts. Toutefois, selon de nouvelles projections de l’Université de Washington, l’épidémie aux Etats-Unis pourrait être moins meurtrière qu’attendu initialement, avec 60.000 décès.

Le groupe de travail de la Maison Blanche avait dévoilé un graphique anticipant entre 100.000 et 240.000 morts même si les mesures destinées à endiguer la propagation du virus étaient respectées. Donald Trump a dit mercredi qu’il aimerait que la réouverture de l’économie américaine intervienne d’un seul coup, plutôt que progressivement, mais il a précisé qu’il s’appuierait sur les recommandations des experts pour déterminer la marche à suivre.

«Nous sommes en avance sur le calendrier», a dit le président américain lors d’un point de presse quotidien. L’Etat de New York, actuel épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis, a enregistré un nombre record de décès liés au coronavirus sur une seule journée. Le gouverneur Andrew Cuomo a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi que 779 personnes étaient mortes la veille. Près de 150.000 cas d’infection ont été confirmés dans l’Etat, et les autorités new-yorkaises ont prévenu que le bilan rapporté pourrait être inférieur à la réalité, du fait notamment des décès survenus hors des milieux hospitaliers.

Malgré ces statistiques, Andrew Cuomo a déclaré que la tendance globale de l’épidémie dans l’Etat de New York apparaissait une nouvelle fois positive, citant notamment une baisse du nombre de nouvelles hospitalisations.New York est l’un des 42 Etats dont les gouverneurs ont recommandé aux habitants de rester confinés chez eux et fermé tous les lieux de travail non essentiels.

Au bout de la pandémie, la récession

Par ailleurs, le monde se prépare à une profonde récession sous l’effet du coronavirus, à l’image de la France où le confinement va continuer au-delà de la mi-avril pour freiner la pandémie qui poursuit ses ravages, notamment aux Etats-Unis, le pays le plus touché en nombre de cas recensés.

Le Covid-19, qui a fait plus de 86.000 morts depuis le début de la pandémie, a placé plus de la moitié de l’humanité en quarantaine et des «secteurs entiers des économies nationales ont été fermés» ou «directement touchés» par l’arrêt de l’activité, selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les échanges commerciaux devraient accuser une baisse à «deux chiffres» dans «presque toutes les régions» de la planète, a-t-elle prévenu mercredi, prédisant une contraction du commerce «probablement supérieure» à celle causée par la crise financière mondiale de 2008-2009.

Pour la Banque centrale américaine, l’incertitude liée à la pandémie fait peser un «grave danger sur les perspectives économiques» des Etats-Unis, selon les minutes de sa réunion à la mi-mars. Mais la Fed estimait alors que les effets négatifs seraient peut-être moins durables que ceux de la crise de 2008.

«Depuis le début de cette crise, nous sommes assis à la maison, plus un sou ne rentre», se lamente Mohamed Said, charpentier de 36 ans au Caire et père de trois enfants, en faisant la queue pour une distribution d’aide alimentaire.

Division des 27 sur une solution économique commune

La France a annoncé mercredi une baisse d’environ 6% de son produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, une chute historique qui marque l’entrée du pays en récession. Locomotive du continent européen, l’Allemagne table sur un recul de près de 10% au deuxième trimestre.

Face à cette crise inédite, l’UE continue pourtant de se déchirer et ses 27 ministres des Finances ont échoué à s’entendre sur une réponse économique commune.

Le ministre italien de l’Economie Roberto Gualtiere a appelé à «la solidarité et à des choix courageux et partagés» mais l’Allemagne comme les Pays-Bas refusent de mutualiser les dettes publiques pour relancer l’économie.

Aux Etats-Unis, l’administration de Donald Trump a engagé de nouvelles discussions avec le Congrès pour débloquer 250 milliards de dollars supplémentaires pour pré-server l’emploi. Les démocrates réclament une rallonge totale de 500 milliards.

L’Italie reste le pays le plus endeuillé avec 17.669 décès, suivie des Etats-Unis (14.695) de l’Espagne (14.555) et de la France (10.869, dont 541 en 24 heures).

En Europe, on scrute le moindre signe d’espoir. En Espagne, si le bilan quotidien est reparti à la hausse pour le deuxième jour consécutif, les autorités affirment avoir dépassé le pic de contagion.








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